Banderole

La prochaine publication du numéro double de Savoir 143-144-145-146 paraîtra fin Février 2024

30/04/2017

« J’ai compté six coups de crosse »

Marie Boulestreau a survécu, le 25 janvier 1794, au massacre perpétué par des soldats républicains. Depuis 1968, la place du village porte son nom.

Face à l’église de Melay, la place Marie-Boulestreau a été ainsi nommée afin de rappeler le martyr de Marie Boulestreau, l’une des rescapées de la journée du 25 janvier 1794.

La place du village a reçu ce nom, début 1968, à la suite d’une demande du préfet, en vue du recensement de la population. « Les rues et places du bourg doivent être dénommées ». Lucien Thomas, alors adjoint avant de devenir maire de 1970 à 1977, s’est chargé du dossier.


En ce 25 janvier 1794, les soldats républicains ont jugé 56 personnes de la commune. 52 ont été massacrées, quatre en ont réchappé. Après avoir mis le feu à leurs maisons, les victimes sont conduites sur le lieu du supplice par les soldats d’une colonne infernale conduite par Cordelier. Une épouvantable décharge porte la mort dans le rang des innocents. « S’il en est qui respirent, qu’on les achève », crie l’officier qui commande le feu. Les soldats se ruent sur les corps qu’ils assomment à coups de crosse de fusil ou transpercent de leur sabre.


« Un éclat de crosse dans la tête »
Mais, à la faveur de la nuit, Marie Boulestreau a pu se traîner le long du bois de la cure jusqu’à la maison la plus proche. Elle reçoit les soins les plus urgents des mains de Jeanne Brunet qui lui arrache de la tête un éclat de l’arme avec lequel on l’a frappée. Marie Boulestreau survivra à ce massacre.

Elle livrera plus tard, après s’être remise de ses nombreuses blessures, un témoignage poignant du calvaire qu’elle a vécu : « Mon bourreau tira un coup de fusil. J’étais de dos et il visa au-dessus de ma tête. Je suis tombée comme si j’avais été réellement atteinte, face contre terre. Le soldat détourna mon corps pour me fouiller et me dépouiller. Voyant que je vivais, il me lança des coups de crosse en tous sens, et en particulier dans la tête. J’en ai compté six et au septième j’ai perdu connaissance. Après avoir retrouvé mes sens, j’ai marché sur mes pieds et mes mains, appelant à mon secours mes compagnes survivantes ».

Mariée à Jacques Turlais en décembre 1797


Marie Boulestreau est née au bourg de Melay le 6 juillet 1769, au domicile de Pierre Boulestreau et de Louise Jacob. Remise des blessures endurées lors de cette terrible du 25 janvier 1794, elle épousera, le 6 nivôse an VI (26 décembre 1797), au bourg de Melay, Jacques Turlais, né le 20 janvier 1766, fils de Pierre Turlais, tailleur au bourg et de Jeanne Langlais. Le couple aura de nombreux enfants. Deux de leurs fils sont devenus prêtres.


Jacques Turlais a combattu lors de la Guerre de Vendée. En septembre 1827, il adresse ce courrier au préfet. « Je ne reçois qu’une modeste pension de 100 francs. C’est bien peu pour un fidèle sujet qui a risqué sa vie au champ d’honneur. En avril 1793, j’ai été blessé à la jambe gauche par un coup de sabre, lors du Grand choc de Chemillé. J’ai reçu une autre blessure par balle à Coron au côté gauche. À 61 ans, je ne peux presque plus travailler ». Jacques Turlais décède le 30 mai 1830. Marie Boulestreau, son épouse, meurt à l’âge de 77 ans, le 21 avril 1846. 


Courrier de l'Ouest, 30 avril 2017

24/04/2017

Vendredi 21 avril, à Paris, la section Paris-Ile de France accueillait Dominique Lambert de La Douasnerie

Plus d'une cinquantaine d'adhérents et e sympathisants assistèrent à la conférence de D. Lambert de La Douasnerie sur le général de Bonchamps. Une bonne ambiance, beaucoup d'enthousiasme... et une dizaine d'adhésions nouvelles.... "A renouveler fréquemment"  nous a écrit un adhérent.

Merci à nos amis Jean-Pierre Duranton, Jena-Louis Caffarel, Michel Dumas, Brigitte Meignant.... qui ont organisé cette soirée.

Une partie de l'assistance


18/04/2017

Un DVD pour promouvoir la béatification des enfants martyrs des Lucs.


Un nouveau DVD pour promouvoir le dossier de la BEATIFICATION des 110 enfants martyrs des Lucs-sur-Boulogne par le Père Jean-Paul Argouarc’h ardent promoteur de la Cause de Béatification des enfants des Lucs sur Boulogne (Vendée) .

Monseigneur Castet, évêque de Luçon, l’encourage à continuer son œuvre. De plus, le Père rencontrera le Cardinal  Sarah cet été (le 13 août) à Lyon pour le sensibiliser à cette cause qui nous est si chère. 

Le DVD coûte 15€ (port compris)- La commande peut être adressée à l’adresse suivante :
Père Jean-Paul Argouarc’h
Village d’Enfants de Riaumont
BP 28- 62 801 LIEVIN

Nous encourageons vivement tous nos amis à le commander.
Les enfants martyrs :
Le 28 février 1794, aux Lucs sur Boulogne, 110 enfants âgés de moins de 7 ans sont massacrés. Ils sont proposés pour la béatification- (Extrait de l’ouvrage du Père Marie Auguste Huchet de 1983 intitulé : "Le massacre des Lucs-sur-Boulogne et le martyrologue du curé Barbedette".
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Marie-Modeste AIRIAU, de la Ricoulière, 5 ans et 7mois,
Thomas AIRIAU, de Villeneuve, 10 mois,
Joseph ARCHAMBAUD, de Puyberne, 20 mois,
Agathe ARNAUD de Belleville (tuée au Lucs ) 4 ans et demi,
Etienne BERIAU, de l’Erzandière.15 jours,
Marie-Madeleine BERIAU, de Roblin, 2 ans et 11 mois,
Jeanne BERIAU, du Petit-Luc, 4 ans,
Marie BERNARD, de la Jarrie, 3 ans,
Céleste BOISSELEAU, de la Grézaudière, 6 ans,
Pierre BOISSELEAU, de la Gaconnière, 6ans et demi,
François BOSSIS, du bourg du Grand-Luc, 7 mois,                               
Joseph BOSSIS, son frère, 
23 mois,
Louis BOSSIS, autre frère
, 5 ans,
Pierre BOUET, de la Surie, 
27 mois,
Louis BOURON, de Bourgneuf
, 3 mois,                                                                           
Madeleine BOURON, sa cousine, de Bourgneuf, 
3 ans, 
Marie CHARUAU, de la Guyonnière
, 2 ans,
Marie-Madeleine CHARUAU, sa sœur, 
4ans et 3 mois,
Jean CHARRIER, de la Devinière, 
3 ans,
Marie DAVIAUD, de l’Erzandière
, 1 mois,
Pierre DAVIAUD, son frère, 
5 ans et 8 mois,
Jeanne DAVIAUD, au Petit-Luc, 
2 ans et 11 mois,
Pierre DAVIAUD, son frère, 
4 ans et 10 mois,
Louis EPIARD, du Chef-du-Pont, 
5 ans et 10 mois,
Jean-François ERCEAU, de la Sorinière, 
27 mois,
Pierre FETIVEAU, de la Gaconnière, 27 mois,
N…FETIVEAU, son frère, 
3 mois,
Jeanne FEVRE, du Chef-du-Pont, 
5 ans et demi,                                                                                                
Suzanne FORGEAU, de la Sorinière, 20 mois,
Rose-Aimée FORT, du Champ-Dolent, 
31 mois,
Pierre-René FORT, son frère, 
5 ans et 9 mois, 
Marie-Anne FOURNIER, bourg du Grand-Luc, 
30 mois,
Jacques FOURNIER, son frère, 
5 ans et 5 mois,                            
Marie GARREAU, de la Cornetière, 
7 ans,
Marie-Anne GAUTRET, de la Guénière
,7 ans,
Pierre GEAI, des Temples ; 
25 mois,
Jean GIRARD, du Chef-du-Pont, 
1 an,
Marie-Jeanne GIRARD, sa sœur, 
4 ans et 2 mois,
Pierre GIRARD, leur frère, 
6 ans et 4 mois,
Pierre GOUIN, des Temples, 
1 an,
Louis GRALEPOIS, de la Grézaudière, 
13 mois,
Jeanne GRALEPOIS, de la Bretonnière, 
5 ans,
Pierre GRATON, du Puy, 
3 ans et 4 mois,
Jeanne GRIS, de la Cernetière, 
5 mois,
Pierre GRIS, son frère, 5 ans,
Lubin GUILLET, du Bourg du Grand-Luc, 6 ans,
Marie GUITET, de l’Erzandière, 
4 ans et demi,
Marie HERMOUET, du bourg du Grand-Luc, 
5 mois,
Louis HIOU, de Bourgneuf, 
2 ans et 11 mois,
Marie-Anne JOLI, de la Bromière, 
27 mois,
Marie MALARD, du Marchais, 
4 ans,
Jean MALIDIN, de la Primaudière, 
18 mois,
Marie MALIDIN, sa sœur, 
3 ans et 11 mois,
Jeanne MALIDIN, de la Bruère, 
3 ans,
Rose MALIDIN, sa sœur
, 6 ans et 2 mois,
Joseph MANDIN, du bourg du Grand-Luc, 
23 mois,
Louis MANDIN, son frère, 
5 ans et 9 mois,
Véronique MARTIN, de la Moricière,
 1 an,
Marie-Françoise MARTIN, du Petit-Luc, 
2 ans,
Louise MARTIN, sa sœur
, 5 ans et 4 mois,
Rosalie MARTIN, de la Guénière, 
2 ans et 10 mois,
Louise MARTIN, sa sœur, 
5 ans et 3 mois,
Rosalie MARTINEAU, de Bourgneuf, 
2 ans et 11 mois,
Jean MIGNEN, de la Sorinière, 
1 an,
Louise MINAUD, du Brégeon, 
15 jours,
Louise-Marie MINAUD, sa sœur, 
15 mois,
Jean MINAUD, leur frère, 
5 ans et 3 mois,
Pierre MINAUD, autre frère, 
6 ans et 11 mois,
Jeanne MINAUD, de la Davière, 
15 mois,
André MINAUD, son frère, 
4 ans et 2 mois,
Véronique MINAUD, leur sœur, 
6 ans et 8 mois,
Pierre MINAUD, leur cousin de la Davière, 
4 ans,
Louise MINAUD, de l’Ethelière, 
33 mois,
Marie-Anne MINAUD, sa sœur, 
6 ans et 11 mois,
Anne MORILLEAU, de la Primaudière, 
2 ans
Céleste MORILLEAU, sa sœur, 
6 ans et 5 mois,
Jean PERROCHEAU, du Retail, 
5 ans et 3 mois,
Pierre POGU, de la Pellerinière, 
22 mois,
Jean POGU, son frère
, 5 ans,
Rose PREVIT, de Villeneuve, 
10 mois,
Marie PREVIT, sa sœur, 
6 ans,
Rose REMAUD, de Bourgneuf, 
4 ans et 11 mois,
Marie REMAUD, de la Grande-Métairie, 
4 ans et demi,
Pierre RENAUD, de la Nouette
, 18 mois,
Catherine RENAUD, sa sœur, 
3 ans et demi,
Jeanne RENAUD, leur cousine, de la Nouette, 
4 ans,
Marie-Anne RENAUD, de la Petite-Brosse, 
4 ans,
Pierre RENAUD, son frère, 
6 ans et demi,
Marie RICOULEAU, de la Bromière, 
22 mois,
Jeanne ROBIN, de la Retardière, 
5 ans,
Marie-Anne RORTAIS, de la Guyonnière, 
4 ans,
Jeanne ROUSSEAU, de la Gaconnière, 
23 mois,
Jean ROUSSEAU, son frère, 
3 ans et 11 mois,
Louis ROUSSEAU, autre frère, 
7 ans,
Victoire ROUSSEAU, cousine, de la Gaconnière, 
11 mois,
Jeanne ROUSSEAU, sœur de Victoire
, 4 ans,
Jeanne SAVARIAU, de la Sorinière
, 5 ans et 10 mois,
Pierre SIMONEAU, de la Moricière, 
6 mois,
Jean SIMONEAU, son frère, 
4 ans et 10 mois,
Jacques SIMONEAU, de la Bugelière, 
18 mois,
Joseph, SIMONEAU, cousine, de la Bugelière, 
8 mois,
Henri SORET, du Petit-Luc, 
2 ans,
Jacques SORIN, de la Bromière, 
5 mois,
Jean SORIN, son frère
, 3 ans et 3 mois,
Madeleine TENET, du Chef-du-Pont, 
7 ans,
Louis VRIGNAUD, de la Ricoulière, 
23 mois,
Marie-Jeanne VRIGNAUD, de la Cornetière
, 3 ans,
Jean-Baptiste VRIGNAUD, son frère, 
4 ans et 5 mois.

Cette longue litanie est suffisamment émouvante pour se passer de commentaires. Nous invitons tous ceux qui ne l’ont pas encore fait d’aller en Pèlerinage du Souvenir à la Chapelle du Petit-Luc dans laquelle sont inscrits tous les noms de ces jeunes martyrs.
Nous reprenons la prière composée en 1994 (lors du Bicentenaire) pour demander la Béatification des enfants martyrs des Lucs :

« Seigneur Jésus, qui avez couronné de l’auréole des martyrs les petits enfants de Bethléem immolés à votre place par Hérode, daignez nous accorder la Glorification des petits enfants des Lucs, victimes de l’impiété révolutionnaire. N’est-ce pas en haine de votre nom qu’ils furent eux aussi massacrés, nouveaux SAINTS INNOCENTS de cette paroisse justement surnommée le BETHLEEM DE LA VENDEE ? Notre-Dame du Petit-Luc, Reine des Martyrs, priez pour nous ! ».

14/04/2017

Le 24 juin prochain en Vendée angevine : La Croix de la Menantière relevée



Croix du Bas Bégrolles
avant sa restauration
par la Vendée Militaire
Croix du Bas Bégrolles
après sa restauration
et sa plaque commémorative à droite
 Il y a un terroir que la Vendée Militaire affectionne particulièrement, pour lequel elle a tant œuvré avec ses Journées vendéennes, ses Promenades vendéennes (plus de 300), ses plaques commémoratives (plus d'une centaine à ce jour), ses monuments, ses Veillées vendéennes (plus de 200), ses Après-midi vendéens, ses Veillées au Grand Moulin, etc. Relisez la revue Savoir (depuis 1976). Le 24 juin prochain, c'est à Saint-Pierre-Montlimart que nous nous retrouverons. Après deux veillées vendéennes, après la Croix du Bas Bégrolles, que nous avons relevée en 1993, après la plaque commémorative au pied de cette croix, après notre cahier Paroisses et Soldats de l'armée vendéenne (juin 1993, 74 p.), que nous avons consacré aux innombrables batailleurs et les 239 victimes de cette paroisse, nous allons le 24 juin prochain, commémorer les martyrs de la famille de La Forest d'Armaillé.

Une famille dans la tourmente

  Auguste-Ménard de La Forest d'Armaillé, seigneur de La Menantière, fusillé dans la forêt du Gâvre en 1793. Son épouse, Etiennette-Anne-Françoise Gourreau de La Blanchardière, noyée en Loire en décembre 1793. Leurs enfants : Adélaïde-Camille-Thérèse-Marie, née en 1779, Cécile et Hyacinthe-Camille, née en 1791, noyées en Loire en décembre 1793.

   Nous ferons aussi mémoire de : Aimée, née en 1790, décédée le 29 janvier 1794 dans la prison du Carmel à Angers, et de Marie-Charlotte-CLaudine, née vers 1786, décédée en 1849 qui échappa aux noyades de Nantes. Recueillie par une " fripière ", Catherine Villain, épouse Vincent puis Boisselot, et rendue à sa famille, elle épousera M. Jacques Poisson de Gastines. Par la suite, Catherine Villain fut toujours accueillie, avec beaucoup d'égards, au château de La Ferronnière, en Briollay, où vivaient les Poisson de Gastines.

La croix de la Menantière

Croix de la Menantière avant sa restauration
  Une croix, près de La Menantière, avait été élevée à la mémoire de la famille d'Armaillé. Avec le temps elle tomba en ruine, et personne ne songea à la relever. Grâce à la Vendée Militaire c'est maintenant chose faite. Avec du bois de cèdre, provenant du parc du château de Gastines, à Faye d'Anjou, ancienne demeure de M. Blouin du Bouchet, chef vendéen, aujourd'hui propriété de la Fraternité Saint-Pie X, Thierry Barnole, l'un de nos bénévoles a fabriqué une nouvelle croix qui fut posée sur son socle le 15 février dernier (voyez la vidéo sur notre blog). Nos bénévoles, au complet, étaient sur le terrain ce jour-là. Un tracteur mis à notre disposition par Pascal Pineau, directeur des établissements Pineau-fruits, ainsi que deux membres du personnel de cette entreprise, furent nécessaires pour mener à bien ce travail. Merci aux bénévoles de la Vendée Militaire, à Pascal Pineau et aux employés de Pineau-fruits qui nous ont prêté main forte le 15 février.

Ce même jour, 24 juin 2017, nous rendrons hommage à la famille Piou, en partie décimée pendant la Révolution. Le 8 juin1794, le métayer du Vieux Chilou, Pierre Piou, et sa femme, Renée Goislot, née au Puiset Doré, furent massacrés, avec leurs filles, Jeanne et Thérèse. Leurs corps furent inhumés dans le cimetière du Fief-Sauvin. Leurs fils – Prosper, Pierre et Michel  – échappèrent au massacre en se cachant dans les genêts... Cette famille Piou, compte d'autres victimes, comme cette Marie Piou, née à Montrevault, le 19 mai 1755, baptisée le lendemain, fille de Pierre et de Jeanne Aubron. Epouse de Joseph-Claude Supiot, né en 1760 à Saint-Pierre-Montlimart, elle fut arrêtée et conduite à Angers. Interrogée le 10 avril 1794, elle fut exécutée au Champ des Martyrs d'Avril le 16 avril suivant, et béatifiée le 19 février 1984.
15 février 2017 La croix est enfin relevée

Nous aurons l'occasion, dans les prochains jours, et jusqu'au 24 juin prochain, de vous entretenir de l'histoire de Saint-Pierre pendant la Révolution et les guerres de Vendée. Bien entendu, le 24 juin, la journée vendéenne se terminera par la traditionnelle Veillée vendéenne au cours de laquelle seront évoqués les jours glorieux et dramatiques de cette courageuse paroisse au temps de la grand-guerre.

N'oubliez pas de retenir dès maintenant cette date. Journée ouverte à tous.

D.L.



Les travaux de fignolage de la croix se poursuivent...

La messe de requiem de Louis XVI, le "midi blanc" et les royalistes de la Résistance...., au sommaire de la Nouvelle Revue Universelle.


Le n°47 de cette passionnante revue, fondée par Jacques Bainville et dirigée aujourd'hui par Hilaire de Crémiers, vient de paraître. Plusieurs articles ont retenu notre attention. Ainsi François-Marin Fleutot rend un bel Hommage aux royalistes de la résistance. Il évoque Jean de Launoy, fusillé le 24 octobre 1942, Honoré d'Estienne d'Orves, premier fusillé de la France Libre, le 29 août 1941; Louis Pelissier, fusillé à Saint-Céré le 8 juin 1944, ... etc. Honneur aussi aux femmes royalistes : Jeanne Wagner qui dans sa librairie de la rue Bonaparte – Le vœu de Louis XIII – distribuait clandestinement le Journal de Philippe Vianney, Défense de la France. Jeanne Wagner est décédée au camp de Ravensbrück le 20 avril 1945. Citons encore Pauline Barré-Saint Venant, blanchisseuse et militante monarchiste de Lorraine, connue dans la Résistance sous le  nom de Marie-Odile, décédée, elle aussi, à Ravensbrück (23 mars 1945), etc. Pensons à Raymond Toublanc, Jacques Bordier, Jean Dauphin, tous de la section d'Action française d'Angers, et engagés dans la résistance et morts dans les camps nazis en 1944 et 1945. Pensons encore à Philippe d'Elbée, à Jacques Renouvin, etc.

A lire encore l'article de Patrick Germain, L'incident Bellomayre, affaire bien connue des historiens du royalisme français. Enfin, Philippe Lallement publie dans ce numéro la première partie de son remarquable article, La mémoire disparue du "Midi blanc". Cette première partie est intitulée, Émergence du "Midi blanc" antirévolutionnaire. A lire absolument !

Bien entendu ce numéro de La Nouvelle Revue Universelle contient aussi de nombreux articles consacrés à l'actualité.

La Nouvelle Revue Universelle, 1, rue de Courcelles - 75 008 Paris – Tel : 01.42.57.43.22 mail : associationregalia@gmail.com

04/04/2017

Documentaire : "Les prêtres sous la Terreur"

      Les prêtres sous la Terreur. Un magnifique film réalisé par Jean-Baptiste Martin, et diffusé hier soir sur KTO. Ce documentaire sera également diffusé le 4 mai prochain sur la chaine Histoire. Mais pour ceux qui désirent le voir dès maintenant il vous suffit de cliquer sur les vidéos suivantes. La première est la présentation du film, la seconde le film  lui-même.

Dominique Lambert de La Douasnerie, président-fondateur de la Vendée Militaire, participa à ce documentaire réalisé avec brio par Jean-Baptiste Martin. Les brillants intervenants – des prêtres, des historiens dont le maestro Philippe Delorme, etc – ont fait de cette émission un moment émouvant et rare de télévision.




Le patriotisme selon saint Macron ou selon Charette ?

 AUJOURD'HUI 
Le discours d’Emmanuel Macron à Marseille restera dans les annales politiques comme une anthologie de médiocrité absolue.

Journaliste

Ancien directeur des rédactions de l’Agence Gamma



Le discours d’Emmanuel Macron à Marseille restera dans les annales politiques comme une anthologie de médiocrité absolue. Où l’on voit que la bête de scène compte sur l’inaudibilité par des auditeurs admiratifs de ce bout-à-bout de mots magiques qui ont fait la force, jusqu’à présent, du candidat. Car, ne nous y trompons pas, Macron est un jeune homme intelligent et opportuniste qui n’a d’ambition que pour sa carrière. S’il est élu président de la République (le summum d’une vie pour le commun des mortels), dès la fin de son mandat, il reprendra du service auprès de ses obligés de la finance. Et ce langage indescriptible, où les mots savants se suivent dans un brouillamini savant, le sert auprès des plus faibles de nos concitoyens qui ne réalisent pas qu’ils sont l’objet d’une OPA qui va lui permettre d’atteindre son but, si on ne réussit pas à l’éliminer avant le 23 avril.

« Je m’inquiète : que va devenir le musée ? » (musée du Pin-en-Mauges)


Michel Vincent, passionné par l’histoire locale, quitte la présidence de l’Association patrimoine et culture (APEC). Entré dans l’association en tant que membre 2001, il en a été le président pendant dix ans.

Comment l’APEC est-elle née ?


Michel Vincent : « L’association a été créée en 1993 à l’occasion du bicentenaire de la mort de Jacques Cathelineau. Une grande fête avait été organisée autour du remplacement de la statue, place de l’église. C’était une volonté communale, il fallait sauvegarder le patrimoine local et le valoriser. C’est la raison pour laquelle il avait été décidé que le maire serait président de droit de l’association, afin d’en garantir la pérennité vis-à-vis de la famille Cathelineau, des collectivités, du Conseil général qui avaient participé au financement de la statue. En 2006, le maire de l’époque Christian Plard m’a proposé la présidence, en tant que membre du conseil municipal. Intéressé par le sujet, j’ai accepté. Je faisais partie de l’association depuis 2001 et j’étais délégué à l’office du tourisme depuis la même date. »



Quel est le but de l’association ?



« Le but de l’APEC est de maintenir la mémoire de l’histoire locale. Nous nous efforçons de la faire vivre.

Beau succès pour le pèlerinage des Lucs


Dimanche, on a compté 280 marcheurs plus ceux qui ont rejoints à la messe devant la chapelle du Petit-Luc. Beaucoup de nouveaux et de nombreux enfants, ainsi que louveteaux et louvettes des Scouts d'Europe. Trois prêtres pour accompagner les pèlerins : le père Argouach', l'abbé Lodet de l'Espérance et l'abbé Jean Colin qui a été ordonné par Mgr Castet le 18 juin dernier.
















03/04/2017

Conférence de Jacques Villemain au Mesnil-en-Vallée, réaction de Rémi Moalic

Réaction de Rémi Moalic

Le 18 mars dernier, j’ai eu l’honneur d’assister au Mesnil en Vallée, à la conférence de Monsieur Villemain, organisée par l’association Vendée Militaire, sur la question du génocide vendéen.
J’en profite alors en préambule pour saluer son excellent travail d’approche juridique, la clarté de son étude mais aussi ses grands talents d’orateur qui ont su nous maintenir attentifs tout le long de la présentation.
En fin de conférence un temps d’échange avec Monsieur Villemain sous forme de questions /réponses nous a été proposé.
C’est bien sûr sans surprise que les mains se levèrent en nombre et n’ayant pas eu l’opportunité de m’exprimer je viens ici soulager autant que faire se peut ma frustration.

C’est précisément sur l’affirmation de ne pouvoir incriminer la République que s’arrête mon attention.
En effet, il n’y a que les belligérants de cette même République qui peuvent être reconnus coupables d’exaction. Citons pour les plus notables Robespierre, Turreau, Carrier …
Monsieur Villemain nous fait justement remarquer que la République n’est qu’un cadre, et du fait qu’elle ne soit qu’un cadre il serait alors impossible de la faire comparaître devant un tribunal, précisant que seules des personnes physiques ont la possibilité d’être jugées.
Alors, il serait de bon aloi de penser que celle-ci ne peut être remise en cause…
Pour simplifier, il prit pour image un tableau avec son cadre et sa toile, en expliquant qu’il est possible de juger ou d’apprécier le contenu, donc la toile, mais le cadre lui, ne reste qu’un support.
Cela étant dit, si nous partons du principe que des criminels ou des terroristes sont, au moins en partie, à la genèse d’un cadre qui leur sera favorable, n’avons-nous pas tout intérêt à nous interroger sur la légitimité de ce cadre et de nous évertuer à comprendre ses mécanismes ?
Prenons pour exemple le club des Jacobins, avec Robespierre, lui qui fût l’un de ses membres les plus éminents pour ne citer que lui. Ce club n’a t’il pas été un organe de pensées puis de pression qui a joué un rôle prépondérant en faveur du Comité de salut public ?
La République se définit comme un modèle de contradiction et de libération face au modèle monarchique. Elle se distingue de ce dernier, en faisant élire ses responsables politiques par suffrage universel. Responsables politiques membres de partis tels que les Montagnards, les Girondins ou encore les Thermidoriens pour les plus influents.
Dans la structure même de la Première République, qui puise ses origines dans la convention, ne retrouvons-nous pas, dans cette période que fût La Terreur, les mêmes acteurs tels que Robespierre par exemple ?

Risquons-nous maintenant à un parallèle avec des exemples contemporains.
Pourquoi ne comparons-nous pas un mouvement tel que celui de Daesh à celui de notre chère République ?
En effet, l’un se définit à travers des valeurs et des principes issus de la Charia, quand l’autre s’inscrit sur des idées et des dogmes tels que Les Droits de l’Homme (émanation des Lumières), la Liberté, l’Egalité et la Fraternité !
Tous deux n’ont-ils pas pour vocation de convertir les esprits ?
En terme d’ampleur et de violence, Daesh aujourd’hui est-il si différent de la République française de 1793 ?
Prenons encore les régimes communistes qui sont désignés par nos républiques comme réducteurs et autoritaires, alors qu’ils semblent l’un comme l’autre traîner les mêmes casseroles, les mêmes crimes, les mêmes Staline, les mêmes Mao, les mêmes Turreau….
Une chose est certaine, la République a su s’imposer de façon durable… ! Là encore, posons-nous la question : par quel moyen ?
Des moyens de réseaux, à commencer par le club des Jacobins ou celui des Franc-maçons ; mais aussi des moyens intellectuels de propagande. L’Europe fût inondée de livres révolutionnaires faisant la promotion des Lumières, et cela bien des années avant la Révolution. Dans ses mémoires pour servir l’histoire du jacobinisme, l’Abbé Barruel nous le démontre très bien…
Alors cette question me vient… Le cadre républicain n’a t’il dans le fond vraiment aucune responsabilité ?
Pour ma part, j’ai l’audace de penser que la République française n’est pas plus légitime qu’un régime autoritaire voire terroriste…
Si un cadre ne peut être jugé, alors, ne peut-il pas être dissout… ???


Réponse de Jacques Villemain 

Bonsoir Monsieur,

Je vous remercie de m'avoir communiqué le texte de M. Moalic. Il pose une question parfaitement valide, mais je me permets cependant de la trouver mal dirigée et aimerais m'en expliquer en deux mots.


Mon travail est purement juridique. Or le droit pénal ne permet d'inculper que des personnes. Au risque de surprendre voire de choquer, je rappellerai que le tribunal de Nuremberg n'a pas condamné "Le IIIème Reich" qui d'ailleurs ne faisait pas partie des accusés : dans le box des accusés on n'a mis que des responsables politiques ou militaires accusés de crimes dans le cadre de ce régime : Göring, Keitel etc. Uniquement des personnes physiques.


Est-ce à dire qu'il serait illégitime de dire que le IIIème Reich n'était pas un régime criminel ? Evidemment non ! mais cette affirmation n'est pas une affirmation juridique, c'est une affirmation politique. Or mon travail n'est pas un ouvrage de science politique, mais "une enquête juridique" comme j'ai tenu à ce que soit mentionné sur la page de titre. Je me devais donc de rester dans le cadre strict du droit pénal international et ce système d'analyse ne permet pas de mettre en accusation un régime politique en tant que tel, mais seulement des personnes physiques.

Si on veut se placer sur un plan d'analyse politique je ferai observer 1) que le régime de 172-1794 est un régime anticonstitutionnel : né de l'insurrection d'août 1792, il déchire la Constitution de 1791. 2) ce n'est pas un régime que nous considèrerions aujourd'hui comme démocratique : aux élections dont est issue la "Convention Nationale" il y a aura près de 90% d'abstentions. Ces élections se déroulent dans des conditions qui ne feraient pas regarder aujourd'hui ce scrutin comme démocratique (le vote n'est pas secret, le scrutin se déroule dans le climat de terreur qui suit les massacres de septembre 1792, les pressions sur les électeurs sont constantes et générales etc.) 3) le gouvernement de salut public de 1793-1794 peut sans doute être considéré comme une simple "dictature terroriste" (d'ailleurs le mot "terroriste" entre dans le vocabulaire français précisément pour désigner les partisans du gouvernement de Terreur); mais évidemment il faut aussi tenir compte du contexte. 4) certains historiens comme François Furet voient dans cette période peu ou prou la matrice de ce qui deviendra au XXème siècle le totalitarisme, ce qui n'est pas rien. C'est en tous cas un régime qui est incapable de penser le débat démocratique avec une majorité et une opposition dont les droits doivent être respectés. Les opposants au gouvernement sont qualifiés de contre-révolutionnaires et promis à la mort purement et simplement.

Ce régime, certes, s'appelle "République". C'était aussi le cas du régime soviétique hier (Union des Républiques socialistes et soviétique) et le régime nord-coréen aujourd'hui se qualifie aussi de "République". C'est un mot qui couvre des réalités fort différentes, voire étrangères les unes aux autres. Lorsque M. Moalic parle de "notre chère République" ou de "la République" dans son texte, je suppose qu'il se réfère au régime de 1793-94. Je serais surpris qu'il parle de la République actuelle (la Vème République) qui n'a à mon sens rien à voir avec celle de 1793-94. Toutes les républiques ne sont pas des dictatures ou des régimes terroristes de même que toutes les monarchies ne sont pas celle de Caligula ou de Gengis Khan. Quoi qu'il en soit la question que soulève M. Moalic est une question politique, pas une question juridique. Elle n'entre donc pas dans le cadre de mon étude.

C'est pourquoi, tout en comprenant la "frustration" de ce Monsieur, que je salue et remercie d'avoir bien voulu assister à la conférence que vous avez eu l'amabilité et le talent d'organiser, je crains de ne pas pouvoir faire grand-chose pour l'apaiser. J'espère seulement qu'il pourra accepter les raisons que je donne ci-dessus et ne pas m'en vouloir.


Je saisis l'occasion de ce message pour vous renouveler, Monsieur, les assurances de ma considération distinguée.

Jacques Villemain.