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11/02/2018

De nouveau le tocsin sonne en Vendée

Immigration. Le fondateur du Puy du Fou, Philippe de Villiers, espère qu’Emmanuel Macron osera “affronter avec courage la question du Grand remplacement”.

Invité ce jeudi soir sur le plateau de BFM TV, Philippe de Villiers a répondu aux questions de Ruth Elkrief. La journaliste l’invite d’abord à réagir à la couverture de l’Obs qui présente cette semaine Emmanuel Macron entouré de barbelés avec ce sous-titre : « Migrants, bienvenue au pays des droits de l’homme ». « Je suis très inquiet pour mon pays, lui répond Villiers, car les Français vivent dans un sentiment de dépossession de leur territoire, de leur mémoire, de leur histoire et de leur identité ». Loin d’être choqué, il adresse une mise en garde au président de la République : « C’est l’heure de vérité, du destin d’Emmanuel Macron. Ou bien il a rendez-vous avec l’Histoire, ou bien avec les histrions à la fin de son mandat. Pourquoi ? Il faut qu’il ose affronter avec courage, je pèse mes mots, le face à face angoissant sur notre territoire de deux populations. Une de plus en plus nombreuse et jeune, transplantée, et qui là où elle est transplantée voudrait continuer à vivre avec ses racines, son art de vivre, ses croyances, sa civilisation. Et une autre population, de moins en moins nombreuse, de plus en plus vieillissante, qui se coupe de ses racines. J’attends de lui qu’il préserve la survie de la France, c’est-à-dire la civilisation de la France ». Et d’ajouter, provoquant le malaise de la journaliste : « Il aura rendez-vous avec l’Histoire s’il affronte la question du Grand remplacement ». 

« Philippe de Villiers et le Hall of Fame, c’est impossible, le camp du bien ne peut pas récompenser un diable »

Qui pourrait tirer son épingle du jeu face au président, entre Marine Le Pen ou Laurent Wauquiez ? Le Vendéen refuse de revenir dans le jeu politique, mais livre quand même une sentence sévère à l’encontre des deux dirigeants de partis d’opposition. « Wauquiez me fait penser à un souvenir d’enfance. Quand j’étais petit, il y avait une serre bretonne avec des lampes rougeoyantes et des artichauts qui montaient très haut. Quand on les mangeait, on disait à notre maman, “ces cœurs d’artichauts sont fades, ils n’ont pas de gout” ». Marine Le Pen ? « La dernière fois que je l’ai vue à la télé, elle m’a rappelé une Une de l’Humanité sur Poincaré. Il a le soleil dans les yeux à un enterrement. L’Humanité titre : “l’homme qui rit dans un cimetière”. Le soir de l’élection, j’ai vu Marine Le Pen danser. Une femme qui danse sur sa défaite n’a pas d’avenir ».
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Ruth Elkrief s’étonne également qu’un « anti-européen, anti-mondialisation, anti-culture américaine » ait pu recevoir le 14 novembre dernier à Orlando le Hall of Fame, la plus haute distinction du palmarès des Oscars du spectacle vivant. « Vous pourriez vous dire aussi, dans le sens inverse, que pour que les Américains récompensent quelqu’un qui ne souhaite pas la coca-colisation culturelle de la France, c’est vraiment que l’œuvre méritait une récompense » répond l’ancien député européen. Et de poursuivre : « Je sais très bien ce que pensent les journalistes français : “Philippe de Villiers et le Hall of Fame, c’est impossible, le camp du bien ne peut pas récompenser un diable”. Le franchouillard qui franchit les frontières ? C’est la preuve qu’un couple fonctionne harmonieusement : l’ancrage et la conquête. Les racines sont chemin de l’universel. Pour être de son temps, il faut être de quelque part. On franchit beaucoup plus facilement les frontières quand on est enraciné ». 
L’ancien secrétaire d’Etat avait débuté l’interview en s’étendant longuement sur le sujet Notre-Dame des Landes, « un projet de l’ancien monde » selon lui. Il s’est entretenu au téléphone avec le Premier ministre au sujet de la construction de cet aéroport, à laquelle il est opposé, et lui a exposé ses arguments alors que la médiation s’achevait ce 11 janvier. Sensible à « l’immense besoin de faire respecter l’autorité de l’Etat », il estime que l’évacuation de la ZAD ne devrait pas poser de problème si elle était ordonnée par le gouvernement : « On peut l’évacuer sans violence, dit-il. Si vous décidez de réaménager Nantes Atlantique, il n’y a plus aucune légitimité à ce qu’ils restent sur place, et tous les Français seront donc favorables à l’évacuation ». 
Extrait du site de Valeurs Actuelles du 12 janvier 2018 
https://www.valeursactuelles.com/politique/villiers-et-le-grand-remplacement-je-suis-inquiet-pour-mon-pays-92385

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