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01/11/2019

Histoire vendéenne : deux nouveaux livres


Les éditions « La Chouette de Vendée » ont pris l’initiative de créer en cette année 2019 une nouvelle série d’ouvrages intitulée
« Les Officiers méconnus des Guerres de Vendée ». Une série qui, par sa nouveauté, suscite déjà beaucoup d’intérêts parmi les personnes concernées par l’Epopée Vendéenne et pourrait devenir une référence dans le domaine.


Cette maison d’éditions s’était déjà consacrée, entre autres, à plusieurs livres relatifs à l’Insurrection Vendéenne de 1793. Dans cet objectif, elle a, en particulier, édité en 2018 un ouvrage intitulé « Madame de Bonchamps les Mémoires » écrit par le docteur Alain Gaillard et en 2019 un livre de référence « Les Armes de Récompense » rédigé par Pierre Gréau. D’ailleurs, le nom même de l’entreprise fait allusion à ce sympathique animal dont le cri servait de signal aux Vendéens pendant l’Insurrection de l’Ouest au moment de la Révolution. 
Les ouvrages de cette série sont tous au format 15 x 21, comprennent de 100 à 150 pages environ et sont richement illustrés de documents, plans, photos et cartes postales anciennes. 
Le premier sorti est consacré à AUGUSTIN DEHARGUES. Il a été écrit par Pierre Gréau, historien des Guerres de Vendée et spécialiste de la Virée de Galerne. 
Augustin Dehargues était un simple officier des Armées Vendéennes, très peu connu du grand public, qui a eu un parcours un peu atypique et qui n’a pas beaucoup intéressé les historiens jusqu’à présent. Ce n’était ni un paysan, ni un aristocrate, mais un bourgeois, c’est à dire la catégorie sociale la moins bien représentée dans les Armées Vendéennes. 
Quatrième enfant de René Dehargues fermier général et de Marie-Anne Richard, Augustin Dehargues (sieur d’Estiveau) nait en 1762 au château de la Jobtière dans la paroisse de La Ronde (Deux-Sèvres). Sa vie sociale va se dérouler ensuite près de La Châtaigneraie à la frontière orientale du département de la Vendée. Au début de la Révolution de 1789, à l’égal des autres membres de sa famille, il commence par servir le nouveau régime, comme maire de la commune de Menomblet. Quelle évolution psychologique personnelle va ensuite l’amener à rejeter ce même régime et même à le combattre par les armes ? Toujours est-il que dès le début de l’Insurrection en mars 1793, il est au côté des troupes vendéennes.
Il sera par la suite Adjudant Général (adjoint de Stofflet) dans l’Armée d’Anjou. On le retrouve aux batailles de Thouars, de La Châtaigneraie, de Fontenay-le-Comte, de Luçon et finalement à celle de Cholet. Il est ainsi amené à traverser la Loire et à participer à la Virée de Galerne, dont le résultat est malheureusement connu. Et c’est sur le chemin du retour, après l’échec devant la forteresse de Granville, qu’il est tué le 22 novembre 1793 lors des combats sur la route de Pontorson à Dol-de-Bretagne.
Le second ouvrage, sorti très récemment, est consacré à LOUIS-DOMINIQUE USSAULT de DIN CHIN et a été rédigé par Maurice Bedon.
Cette biographie de Louis-Dominique Ussault de Din-Chin retrace en même temps l’histoire militaire de l’Armée du Centre commandée par Charles de Royrand et qui défendait la Vendée départementale. Une armée beaucoup moins bien connue que celles d’Anjou avec ses célèbres chefs charismatiques et à laquelle les historiens se sont assez peu intéressés.
Louis-Dominique Ussault, l’un des quatre enfants d’un aubergiste de Pouzauges, est né le 16 novembre 1767. Il a commencé sa formation au séminaire d’Angers mais a été volontaire dès le début de l’Insurrection Vendéenne. Il est tout de suite nommé chef de paroisse.et participe à toutes les campagnes à partir de la bataille de Gravereau. Il monte ensuite en grade jusqu’à atteindre celui d’Adjudant Général. Après la bataille de Cholet, il participe à la désastreuse Virée de Galerne, mais part combattre dans le Bas-Maine et en Bretagne, évitant ainsi les massacres du Mans ou de Savenay. Pendant cette période, il sauve aussi Eulalie de Ponsay et tombés amoureux l’un de l’autre, ils se marient le 11 juillet 1797 à Saint-Mars-des-Prés (Chantonnay).
Leur bonheur est malheureusement de courte durée car Eulalie meurt seulement neuf mois plus tard. Louis-Dominique est mis en prison le mois suivant, mais il participe plus tard à la révolte de 1815. Il s’installe au logis de Din-Chin avec sa seconde épouse Marie Pélagie Robert-Dubotneau et y décédera le 10 octobre 1847 à l’âge de 80 ans. Il avait été anobli, fait chevalier de Saint Louis et nommé maire et juge de paix.

Dans cette nouvelle série consacrée « aux Officiers méconnus des Guerres de Vendée » une dizaine d’autres titres, rédigés par des auteurs différents, sont en projet ou déjà en préparation. 


Pierre Blot

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