Tout d’abord, je souhaite en priorité que vous alliez bien, ainsi que vos familles.En cette journée symbolique du 8 mai, si particulière dans cette période de crise, je vous transmets deux informations d’actualité :1/ Une bonne critique, sur la publication des carnets de René Bazin Le Journal d’un civil pendant la guerre, parue dans le magazine trimestriel de la Fédération nationale Maginot : La Charte.2/ Après la très belle édition du Journal d’un civil…, le second projet sur cette période de la Grande Guerre, qui vous avait été annoncé dans le bulletin de janvier, est bien avancé :Le recueil (en 2 volumes) des articles de René Bazin parus dans l’Echo de Paris, entre 1914 et 1918. Ces ouvrages inédits, de 330 pages chacun, sortiront à partir de l’automne 2020.- Ce projet, à l’initiative de Nicolas Yann d’Edilys, est réalisé avec l’aide précieuse de trois bénévoles qui travaillent depuis plusieurs mois à la retranscription de ces articles en version écrite pour l’édition… Olga Lhommé, Florence Touchard et Wilfrid Paquiet : je remercie chacun d’eux de leur implication et de l’intérêt qu’ils témoignent à René Bazin.- Parmi ces bénévoles, je tiens à souligner la contribution très active d’un membre de notre Association dans ce travail de longue haleine, Wilfrid Paquiet, qui nous fera également le plaisir d’écrire la préface de l’ouvrage.-Au regard du contexte d’aujourd’hui, je vous diffuse un petit extrait d’un article de René Bazin écrit en 1917, qui paraîtra dans ce recueil : L’après-guerre.Cette analyse de René Bazin, journaliste-correspondant de guerre et fin sociologue d’une époque, exprime – en certains points – la terrible crise que nous vivons aujourd’hui… et la période de l’après !Enfin, pour terminer, je lance un appel aux volontaires, pour participer à la préparation de l’édition d’un troisième volume qui regrouperait des textes et articles de René Bazin parus pendant la guerre dans d’autres journaux et revues (Figaro, Journal des Débats, Revue des Deux Mondes, etc.) :- d’une part, pour rassembler des articles de cette époque que vous pourriez détenir et les porter à notre connaissance ;- d’autre part, pour aider Nicolas Yann à les retranscrire, à l’instar de ce qui est fait actuellement pour l’Echo de Paris. Que les volontaires bénévoles me contactent à ce sujet. Merci par avance !Un autre souhait serait également de retrouver une publication de René Bazin parue pendant la guerre, intitulée La Flotte anglaise. Si un membre de l’Association en détient un exemplaire, merci de me le faire savoir ?Portez-vous bien, chers Amis,Et recevez l’assurance de mon meilleur souvenir,Véronique de Nercy-Le Gall___________________________________________________________________________________L’APRES-GUERREJe songe à la période qui va s’ouvrir après la guerre, à cet état de faiblesse, à cet élan, à ces vastes espoirs que connaîtra la France, sortie glorieusement d’une épreuve où elle devait périr, et aux conditions de la vie nouvelle.La première, je crois, ce sera la gêne, pendant longtemps. La gêne n’est pas la pauvreté, c’en est la cousine germaine, mais il faut la même vertu pour s’accommoder de l’une et de l’autre. Que de gens, autour de nous, ont déjà, faute de ressources anciennes, réduit leurs dépenses […]La charité est toujours abondante, – je vois là un des meilleurs signes de notre temps, – mais on souffre beaucoup de petites privations, de plusieurs même qui sont assez vives. Les fortunes ont singulièrement diminué ; quelques-unes ont disparu ; le reste est menacé.[…] Faire souffrir n’est pas difficile, mais souffrir est malaisé. Le nombre sera très considérable des Français qui subiront cette gêne, et qui compareront leur présent avec leur passé.[…] Ce peuple, diminué de fortune et diminué de nombre, sera contraint de fournir un immense effort…RENE BAZINde l’Académie françaiseDimanche 15 avril 1917
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