- Le 25 juin 1795 : Charette reprend la guerre pensant avoir été dupé à la Jaunaye.
Des deux cotés on ne cherche pas vraiment à améliorer la situation, la Convention souhaite en finir avec la Vendée et arrêter tous les chefs et les Vendéens cherchent un prétexte pour pouvoir reprendre les hostilités. Charette a reçu un courrier du comte d'Artois lui disant son admiration et son souhait de pouvoir le rejoindre pour partager ses périls et sa gloire.
La dénonciation du traité de La Jaunaye est officiellement due à l'arrestation de deux officiers de Charette les 19 et le 20 juin ainsi qu'au non versement des indemnités promises. Seules 200.000 livres ont été versées sur les 2 millions promis. Certains historiens parlent également d'une clause secrète concernant la remise du jeune Roi Louis XVII.
A l'appel de Charette, ses lieutenants, à qui il annonce l'arrivée prochaine des émigrés à Quiberon, se lèvent comme un seul homme. Les convois de vivres et de farines, destinées à la division des Sables sont interceptés ; 13 voitures de blé sont capturées entre Luçon et le Givre ; l'escorte est massacrée. Le 28 juin, le camp des Essarts est conquis par 1.800 royalistes avec Charrette à leur tête.
Mais la Vendée ayant la liberté religieuse ne les suit pas. Stofflet est fusillé en février 1796, et Charette en mars. Le génocide a fait en Vendée 117 000 morts sur 815 000 habitants, 10 000 maisons détruites sur 50 000. Il faut attendre Louis-Philippe pour que se mette en œuvre une nouvelle version de l'histoire, qui deviendra la version officielle jusqu'à notre époque. Avec la disparition des témoins, il est plus facile de persuader les Français de la justesse de la cause républicaine. Mais comme on est incapable d'expliquer le crime, on préfère le nier et le banaliser. Le mémoricide d'aujourd'hui vient achever le génocide.
Extrait du Salon Beige à la date du 25 juin 2018
P.S. de la rédaction du Blog Vendée Militaire : Le chiffre de 117 000 victimes de la Révolution en Vendée est depuis longtemps obsolète, il faut maintenant lire les travaux de M. Hussenet, récemment disparu, qui a donné un chiffre nettement supérieur : 170 000 victimes au moins. Le chiffre qui paraît le plus probable maintenant est de 170 000 à 250 000. Les recherches les plus pointues se rapprochent de plus en plus des estimations données par les anciens historiens.