Banderole

Samedi 22 Juin 2024 : Journée Vendéenne à Chanzeaux + Parution de la prochaine revue Savoir fin Juin

11/07/2024

Décès de Georges Rouillière

             Georges Rouillière
                              (1933-2024)


    C'est avec beaucoup de tristesse que nous avons appris le retour à Dieu, à l'âge de 90 ans, de M. Georges Rouillière, père de notre si appréciée et dévouée trésorière et collaboratrice de la revue Savoir, Sophie Lambert de La Douasnerie.

    Certains se souviendront du passionnant documentaire que Georges Rouillière avait réalisé, en 1993, pour notre association, consacré aux différentes journées du bicentenaire du soulèvement vendéen.

    La messe pour le repos de l'âme du défunt aura lieu en l'église Saint-Martin de Beaupréau, paroisse du général d'Elbée, le samedi 13 juillet, veille de l'anniversaire de la mort de Jacques Cathelineau, à 14h30.

    Que la famille du défunt, en particulier son épouse et notre chère Sophie, épouse de notre président-fondateur, trouve ici l'expression de nos biens sincères condoléances et l'assurance de nos prières.

    Une messe pour M. Georges Rouillière a été célébrée le 10 juillet par l'abbé Boven en l'église de Notre-Dame-du-Pé (Sarthe).


Vendée Militaire

 

04/05/2024

Clément Millon révèle un sujet peu traité par les historiens.

 

  




Savoir N° 143-144-145-146 est à l'honneur dans la presse

Le Courrier de l'Ouest salue le dernier numéro de Savoir. En effet, Dominique Lambert de La Douasnerie donne une étude minutieuse consacrée à l'une des amazones le plus connues du général Charette : Victoire-Aimée Libault de La Barossière, épouse de Nicolas-Henry Gouin du Fief. Aucun chercheur à ce jour ne savait où et quand la "comtesse" du Fief était décédée. Elle n'est pas morte dans les années 1820 à Philadelphie, comme on peut le lire dans différents articles la concernant, mais le 24 novembre 1818 à Saint-Servan, comme nous le révèle pour la première fois Dominique Lambert de La Douasnerie d'après les recherches de la trésorière de notre association. Dominique Lambert nous apprend également que le discours attribué au général Charette – " Notre patrie à nous, c'est nos villages, nos autels, nos tombeaux : tout ce que nos pères ont aimé devant nous..." – est en réalité de Narcisse Jean Bouron, auteur contemporain.

Le Courrier de l'Ouest salue également le travail de 42 pages de Sophie Lambert de La Douasnerie sur la postérité de cette amazone. Mère de huit enfants, quatre vivaient encore au moment de la Révolution et durant laquelle ils connaîtront un destin surprenant. L'étude nous emmène aux U.S.A., à Jersey, à Gratz (Autriche)... et jusqu'en Australie. Contrairement aux propos des généalogistes, Cherubin du Fief, ne peut pas être un enfant de l'amazone, mais très probablement, un enfant naturel de son beau-frère César Gouin du Fief. Concernant ce dernier, Sophie Lambert a retrouvé sa trace à Saint-Domingue où il était procurateur de l'habitation Damiens. Elle rend publique pour la première fois la date et le lieu de décès de César Gouin du Fief à La Jamaïque en 1800. Acte trouvé par Tim Cassedy (Associate Professor, Departement of English, Southern Methodist University de Dallas) avec lequel Sophie Lambert échangea beaucoup d'informations autour de la famille Gouin du Fief. Elle nous révèle enfin que si César Gouin du Fief est mort célibataire, il eut au moins 7 enfants naturels à Saint-Domingue...

Ce numéro exceptionnel de 200 pages se vend au prix de 40 euros auprès de l'association Vendée Militaire. Règlement par Chèque à l'ordre de Vendée Militaire, 2 avenue de la gare, 49 123 INGRANDES LE FRESNE SUR LOIRE . Renseignements : 06 13 38 85 20.

                                                                                                                              Vendée Militaire 



Courrier de l'Ouest 25 avril 2024

Acte de décès de Victoire-Aimée Libault de La Barossière, le 24 novembre 1818 à Saint-Servan

30/04/2024

Michel Vrignault raconte l'histoire de la frégate la Nymphe coulée par les Vendéens en décembre 1793




Le livre  « l’Odyssée de la Nymphe « n’est pas un récit de plus sur la marine française du XVIIIème siècle. C’est la suite ou plutôt une étape, d’une aventure humaine inédite, archéologique et historique, celle d’une  frégate innovante de 18, armée de 40 canons. (Comparable à l’HERMIONE construite à Rochefort). Construite à Brest en 1782, le récit s’achève à Noirmoutier en Vendée en 1793. 

Fait unique, cette frégate fut coulée par les royalistes lors du siège de cette île par les Bleus le 30 décembre 1793, … Ce sera le seul navire coulé par les vendéens, pendant les terribles guerres de Vendée. Guerres qui se sont surtout déroulées,  dans le marais ou dans le bocage de la  Vendée Militaire. De ce fait cet événement maritime est resté  ignoré par les historiens. Il aura fallu « plonger » dans les archives pour en comprendre tout l’intérêt.

Pour l’auteur, tout a commencé fortuitement. Il y a plus de 40 ans !  Dans les années 80, les pompiers plongeurs de Challans  au cours d’un exercice furent les premiers à découvrir dans la baie de Bourgneuf de mystérieuses charpentes. Sans GPS,  ce lieu  resta ignoré jusqu’à nos jours. S’agissait-il des restes de La Nymphe ?

Par quel sortilège, cette découverte, devint-elle une obsession de retrouver l’épave ?  Etant plongeur impénitent, Michel Vrignaud, pressentait  que cette épave n’était pas ordinaire. La suite devait lui donner raison.

Après avoir prospecté, avec l’AVVAS (Association Vendéenne de Vidéo et d’Archéologie Subaquatique), de nombreuses épaves, sur les côtes de Vendée, aux Sables d’Olonne,  jusqu’à la pointe du Grouin du Cou à la Tranche sr Mer ; Ce n’est que bien plus tard, en 2012, que Michel Vrignaud, grâce à  2 plongeurs téméraires ( Vincent Ydier et André Lorin .) lança les prospections  à partir du petit port du Bec (Beauvoir) . Ce fut le début  de nombreuses et difficiles  plongées en Baie de Bourgneuf. Zone qui n’a  rien d’exotique…. avec ses eaux troubles, et ses courants violents…

 C’est en Aout 2014,  grâce à l’emploi d’un magnétomètre performant et d’un nouveau sondeur à balayage latéral que fut enfin découverte l’épave ! Moment euphorique. ! L’écran confirmant nettement l’image de la carène d’un navire enfoui ! 

Profitant de bonnes conditions météo,  le trio  pu s’immerger à seulement 7 mètres de profondeur, pour valider la découverte. C’est sous un long tumulus de sable que sommeillait une épave aux œuvres vives surprenantes. Le livre décrit ces véritables trésors archéologiques.

Les plongeurs  n’étaient pas au bout de leurs surprises. Les recherches en archives  révélèrent l’histoire absolument incroyable de cette frégate. Véritable Odyssée. S’y embarqua notamment le Marquis de Lafayette… et tant d’autres « héros des deux mondes ».  A n’en pas douter cela justifiait  cet ouvrage original, mêlant aventures et Histoire.

Parmi les chapitres forts de ce livre il faut retenir le combat historique de La Nymphe, contre le HMS ARGO qui illustre  la couverture. En plus de ses missions exploratrices (Terre Neuve) et diplomatiques  retenons que La Nymphe pendant 2 ans et demi, partit en Océan Indien, accompagnée de La Penélope. Le naufrage de cette dernière à Fals Bay, (près de la ville du Cap) contraignit à embarquer sur La Nymphe, déjà surchargée, les survivants. Parmi eux le ravissant couple  du jeune et prestigieux Irlandais William Burkeley, avec sa splendide épouse Céleste Chappot  dont le mariage eut lieu au château de la Brossardière près de la Roche sur Yon … Le livre évoque après leur retour en France, la Virée de Galerne, leurs aventures, leurs emprisonnements à Angers…  Céleste survécut et devint une des «  amazones de Charrette !

Les voyages de La Nymphe sont une suite de multiples péripéties. La Nymphe  révèle  l’âme  de ses prestigieux capitaines. Tous furent héroïques.   La lecture de ce livre nous ouvre ainsi des pages d’histoire méconnues enrichies par des anecdotes inédites. Nous découvrons alors d’authentiques grands marins… servis  par des équipages disparates, démunis et pauvres, mais non moins courageux. La marine de Louis XVI fut bien celle du courage et du sacrifice.

Evidemment, la destinée royale  de La Nymphe fut brutalement interrompue, à La Révolution. Celle-ci s’en empara. Ce fut pour son malheur !  Et le malheur des prisonniers vendéens de Noirmoutier dont la plupart furent massacrés.

Tel un reportage minutieux, heure par heure, l’auteur déroule cette journée fatale du 30 décembre 1793. Echouée, l’imposante frégate fut finalement atteinte par les boulets royalistes des forts de Noirmoutier. Anéantie, la frégate tel un animal blessé, se coucha et se laissa recouvrir par les eaux boueuses de la Baie de Bourgneuf.

 L’épave repose désormais depuis plus de 2 siècles  dans les sables  de la Baie de Bourgneuf. On aurait pu en rester là… ce n’était qu’un début !

Commence alors une enquête hors normes. L’auteur à partir de son expérience, retrace le parcours de la frégate,  lieux qu’il a visités. Il nous fait part de ses réflexions. Et pour finir il nous initie à l’archéologie sous-marine. Cette démarche qui consiste à sauvegarder, les éléments « non renouvelables » du plus petit au plus grands. Telle une scène de crime, où rien ne doit être déplacé.

 Impliqué dans le futur musée des gens de mer (NACEO) aux Sables d’Olonne Il évoque également tous les chantiers de l’AVVAS qui depuis une vingtaine d’années ont permis de restaurer de superbes pièces d’artillerie qui garnissent plusieurs sites historiques des Sables d’Olonne …

Ce livre est donc plus qu’un livre d’histoire, c’est une aventure humaine qui devrait se poursuivre. Notamment grâce à des drones. Une exploration minutieuse de l’épave de la Nymphe, devrait pouvoir se poursuivre et révéler les secrets d’une frégate engloutie, patrimoine unique de notre histoire Vendéenne.

Précisons que l'Odyssée de la Nymphe a été publiée par les Éditions de L'Etrave (La Talbotière, 61130 Iré Tel: 06 11 33 11 00 contact@editions-etrave.fr) et qu'il est préfacé par notre ami et adhérent Alain Gaillard, historien des guerres de l'Ouest et "passionné d'histoire maritime". L'ouvrage est en vente au prix de 20€. Demandez-le à votre libraire.