29/09/2021

Il y a 201 ans aujourd'hui naissait le duc de Bordeaux (1820-1883), le dernier grand capétien

 


Jean-Louis Caffarel et la Vendée



 C’est de Pologne et plus particulièrement de La Durbelière que je commence la rédaction de cet article, de ce message, de ce témoignage. Vous le savez, La Durbelière est le nom du château de Monsieur Henri, Henri de La Rochejaquelein. Vous le savez peut-être aussi, La Durbelière est le nom d’une « lettre-journal » créée par votre serviteur en 1994 pour apporter la bonne parole au service de Dieu et donc du Roi. Mais alors, pourquoi associer géographiquement la Pologne à La Durbelière ? Les anciens Parents et Amis lecteurs de notre missive (toujours La Durbelière), ne l’ont peut-être pas oublié.

Tout commence par un voyage en Vendée de ma belle-sœur polonaise. Le Saint-Esprit et les âmes des martyrs et héros de Vendée sont à l’œuvre dans son âme, à la fois discrètement et intensément avec plus humblement mes commentaires traduits par mon épouse. Si intensément que quelques années plus tard, ma belle-sœur m’annonçait à ma grande surprise, dans une discussion sur le fait que ce n’était pas l’usage en Pologne de donner un nom à sa maison, qu’elle allait donner le nom de La Durbelière à la sienne. 

La suite était écrite. Depuis le rappel à Dieu de ma sœur de sang et de combat, Josyane, les belles lettres en fer forgé de ce beau nom, qu’elle avait apposées sur sa demeure, dormaient dans ma cave et elles n’attendaient plus qu’une nouvelle splendeur pour, accrocher au mur d’une maison, accrocher le regard et transmettre l’héritage ainsi évoqué, y compris après traduction et explication.

Et c’est ainsi qu’en août 2021, à Grębów, village de Pologne, il y a une Durbelière que vous pouvez découvrir en photos. Grâce offerte parmi un nombre incalculable de grâces reçues par l’intercession de nos chers Généraux Vendéens à qui je demande tous les jours dans mes prières de me guider, de me commander et d’intercéder pour moi.Vendéens de sang, Vendéens de cœur, vous comprenez tout cela, vous comprenez ce qui est folie pour d’autres âmes étrangères à notre amour de la geste vendéenne.

Demander et recevoir.Mais encore faut-il répondre dignement à ces faveurs accordées par le Ciel par l’intermédiaire de ses instruments que sont mes chers sept martyrs et héros Vendéens.Trouver le moyen de montrer ma reconnaissance et de remercier comme il se doit.Et ce moyen, j’ose penser l’avoir trouvé malgré toutes mes imperfections humaines et ma condition de pécheur.

Faire découvrir, connaître et aimer nos chers Généraux Vendéens et en particulier ceux dont je répète inlassablement le nom : Cathelineau, Bonchamps, Lescure, d'Elbée, La Rochejaquelein, Stofflet, Charette et ainsi, faire d’une pierre deux coups.D’abord, honorer leur mémoire et donc les servir et ensuite rendre au plus grand nombre un héritage volé par la République dont la richesse est constituée par les hauts faits exemplaires de leur Geste glorieuse.C’est pour cette mission, que j’ai constitué ce que j’ai appelé : l’Acte de restitution d’héritage. Acte, envoyé à tous les Parents et Amis lecteurs de La Durbelière et comme une bouteille à la mer, au plus grand nombre selon des critères divers et variés.

Cet Acte est en quelque sorte l’aboutissement de mon engagement Vendéen et je continuerai de le transmettre jusqu’à mon dernier souffle selon la Volonté de Dieu. Jusqu’à mon dernier souffle et même au-delà car j’ai voulu, en plus de passer le témoin à d’autres fidèles, que ce don de moi-même à Dieu et à ses sept serviteurs continue après avoir quitté cette vallée de larmes.

Voilà pourquoi les beaux visages dessinés par une artiste de talent, Marie-Odile Butel, se trouvent maintenant sur la montée de croix de notre tombe familiale. Ma sœur Josyane, si ardente dans le combat pour la défense de la mémoire vendéenne y repose déjà depuis 2001 et une place y est réservée pour mon épouse et pour moi.

A gauche, se trouvent l’image de Notre Dame de Częstochowa  et celle de Saint Louis-Marie Grignion de Montfort et bien entendu au centre de la croix fleurdelysée, le Sacré-Cœur de Jésus si cher aux Vendéens.

Espérance, courage, résistance.


Jean-Louis Caffarel

27/09/2021

Pierre Gréau : utiles précisions

Faire part de décès de Pierre Gréau publié par la famille dans Ouest-France aujourd'hui, ainsi qu'un commentaire publié sur le Facebook de Henri de Bois Martin qui nous autorise à le reproduire.



26/09/2021

La mort d'un grand défenseur de la Vendée : Pierre Gréau

 †


C'est avec beaucoup de peine que nous avons appris le décès brutal et inattendu de notre ami et collaborateur, Pierre Gréau, auteur de nombreux ouvrages et articles sur les guerres de Vendée. Cette nouvelle bouleverse beaucoup de vendéens restés attachés à la cause catholique et royale. Notre ami, en effet, ne cachait pas son attachement à la vieille monarchie. Nous publierons, dans quelques jours, des témoignages de certains de ses amis sur l'immense érudition de Pierre Gréau et de son dévouement à la cause de nos ancêtres. Il était, en effet, le descendant de plusieurs "batailleurs".


 Que sa famille et ses amis, très nombreux en Vendée, trouvent ici l'expression de nos sincères condoléances et l'assurance de nos prières.

Dominique Lambert de La Douasnerie

Président-fondateur de la Vendée Militaire



20/09/2021

Une lettre de Georges Cadoudal à vendre 9500 euros

 Une lettre de Georges Cadoudal, relative à la pacification, à vendre auprès de la librairie Pinault, 184 rue du Faubourg Saint-Honoré, 75 008 Paris - Tel : 01 43 54 89 99



18/09/2021

Laurent G'S'ell †



 Nous venons d'apprendre le rappel à Dieu de notre ami et adhérent Laurent G'Sell, ancien professeur des universités. La messe de sépulture aura lieu ce jour à 15h en l'église de Notre-Dame-du-Pé, près de Daumeray. Nous prions Brigitte, son épouse, et ses enfants de trouver ici l'expression de nos sincères condoléances et l'assurance de nos prières.


Dominique Lambert de La Douasnerie

Histoire du rôle des femmes pendant la bataille de Savenay et la guerre de Vendée, Château de l'Escurays, 19 septembre 2021

 


15/09/2021

Sur Radio Courtoisie Wilfrid Paquiet parle de sa préface et de sa postface de la réédition du livre de l'abbé Prunier, les géants du Christ-Roi

 



René Bazin et « la Vendée très sainte »

à propos de René Bazin, Témoin de la Grande Guerre t. II




René Bazin, Témoin de la Grande Guerre rassemble tous les articles restés inédits que notre écrivain avait donnés dans sa rubrique pour l’Écho de Paris. Le deuxième volume vient de paraître aux éditions Édilys et couvre la période 1916-1918. 


La Vendée est très présente dans toute l’œuvre de René Bazin ; donnons-en ici quelques mentions. « Quelle France, cette Vendée ! » note-t-il, admiratif de la piété vendéenne, le Vendredi Saint 29 mars 1918 (Journal d’un civil, t. 2, p. 192). C’est « cette terre bénie, où depuis des siècles, la prière n’a jamais cessé, et qui se leva et se battit à la fin du dix-huitième siècle, lorsqu’on toucha aux églises et aux prêtres. C’est cette Vendée, prodigue de son sang, qui persuada Bonaparte qu’on ne viendrait point à bout d’exterminer en France le catholicisme, et qui fut cause qu’il fit le Concordat. C’est pourquoi on ne saurait dire qu’elle fut vaincue. » (Étapes de ma vie, p. 71-72).


C’est une histoire qu’il a connue personnellement, par la tradition orale : « L’histoire est pleine de traits qui révèlent, chez les femmes, cette conscience supérieure. Mais peut-être n’en trouve-t-on nulle part un plus grand nombre et de plus touchants que dans l’histoire de la guerre de Vendée, où beaucoup d’hommes furent braves, mais où beaucoup de femmes furent saintes. J’ai été bercé au récit de l’épopée paysanne, dans les contrées de l’Ouest, où les enfants de ceux qui avaient combattu me disaient : "Monsieur, mon père a fait la Grande Guerre". Ils la nommaient bien. C’était une terrible guerre, en effet, que celle de ces populations, violentées et persécutées dans leur foi par la Convention. » (Extrait d’une conférence prononcée en 1904 – Questions littéraires et sociales, p. 229-230) Et encore ces souvenirs et cette mise au point qu’on ne devra jamais se lasser de répéter : c’est pour la défense de la foi que les Vendéens ont pris les armes. « A ce moment où l’on détruit le Concordat, je ne puis pas ne pas penser à ceux qui le firent. Je les ai bien connus, puisque j’ai connu leurs descendants. C’étaient des paysans et des paysannes de la Vendée, des tisserands, des marchands de toile, des domestiques de ferme. Ils se battaient ou ils se laissaient tuer pour leur foi. Et on a pu, comme dans toute œuvre collective humaine, relever des défaillances ou des actes de désordre dans l’épopée vendéenne ; mais le gros de la troupe, au début surtout, la masse anonyme, ce qui donnait au soulèvement sa puissance et son âme, c’étaient des gens qui portaient le Sacré-Cœur sur la poitrine, et qui récitaient le chapelet dans les chemins creux. La victoire fut l’œuvre de ceux-là. » (Extrait d’un discours prononcé en juin 1905 - Questions littéraires et sociales, p. 285-286)


La Sainte Vendée pendant la guerre de 1914-1918, c’est à la fois le courage militaire et une foi ardente - sur le front et à l’arrière - dont témoignent magnifiquement ses articles dans l’Écho de Paris, ce qu’il a vu dans la Vendée qu’il aime : 

La Litanie (14 février 1915, repris dans ses Récits du Temps de la Guerre) Théophile Bouchaud, Vendéen (11 août 1915, repris dans Aujourd’hui et demain. Pensées du Temps de la Guerre, et, avec des annexes, dans René Bazin, Témoin de la Grande Guerre, t. I) 

Quatre images (2 septembre 1917, repris, avec des annexes, dans René Bazin, Témoin de la Grande Guerre, t. II).


Bien des soldats ont offert leur vie en sacrifice pour que la France redevienne chrétienne. René Bazin cite ce gars des Mauges, du 77e d’infanterie, tombé dans la plaine de l’Yser, le 2 novembre 1914 ; l’aumônier se penche au-dessus de lui, lui parle, le plaint et le console : « Ah ! monsieur l’aumônier, il y a tant de fautes commises en France ! En faut bien quelques-uns pour les expier ! » (La Douce France, Paris, de Gigord, 1920, p. 46).


Dans ce deuxième volume, enrichi de notes puisées dans les archives de l’auteur, nous avons aussi reproduit la « Lettre d’un petit fermier de la Vendée angevine » à sa femme et celle de l’abbé Joseph Tricot, d’une famille emblématique de Combrand.

M. Augustin Pineau (1885-1971), prêtre de Saint-Sulpice, professeur de philosophie au Grand Séminaire d’Angers, que René Bazin a très bien connu, est aussi longuement évoqué. Aumônier militaire volontaire, il parle de ses soldats, « nos petits martyrs de Vendée », ses petits soldats du 77e de Cholet, de leurs sacrifices et de leurs actes d’héroïsme que seul un prêtre peut connaître, le plus important et qui ne sera jamais écrit dans les livres d’histoire. Ces soldats qui n’ont jamais été cités à l’ordre du jour du régiment, mais qui seront cités à l’ordre du jour du jugement général et inscrits au tableau d’honneur du paradis.


  



08/09/2021

Un livre événement : Barbâtre et son église dans l'histoire de Noimoutier

 

Nous annonçons dès maintenant la parution de Jacques Santrot, sur lequel nous reviendrons très prochainement. Vous pouvez vous le procurez dès maintenant auprès des éditions La Chouette de Vendée au prix de 27 euros + port gratuit jusqu'à fin septembre




05/09/2021

Deux prêtres angevins dans la tourmente révolutionnaire : Pierre et Louis Lancelot

 Imaginons...

Sous le règne de Louis XV, deux frères de sang - et de coeur - dont l'éducation religieuse donnée par leur père, simple fermier à Angers, a été très forte, et en tout état de cause suffisante pour susciter chez eux une vocation commune tournée vers la prêtrise.

Selon leurs désirs, les frères Lancelot : Louis né en 1747 et Pierre de 3 ans son aîné, reçoivent tous deux le sacrement de l'ordre, en Anjou.

Église de la Chapelle-Saint-Laud

Plus tard, Louis devient à 33 ans curé de la Chapelle-Saint-Laud, et Pierre Chapelain à Denée, en 1786.

Les deux frères sont toutefois très différents de caractère.

Le cadet est naturellement effacé, mesuré, sinon parfois résigné. Proche de ses ouailles, Louis est soucieux de l'observance stricte du rituel de l'église gallicane. La charité est un métier que le curé exerce avec intelligence, de cette intelligence du coeur qui le pousse à partager, et si besoin est, à se dépouiller.

De son côté, l'aîné est facilement passionné, enflammé, voire exalté. D'esprit frondeur, particulièrement attaché à une certaine forme de liberté, il est naturellement porté à la facétie. Il aime à exécuter sa propre pièce de théâtre dans laquelle s'illustre le burlesque d'une situation qu'il aura délibérément recherchée.

En dépit de ces traits de caractère passablement opposés, les deux frères sont restés très liés par un attachement réciproque que les parents ont su fortifier chez leurs enfants dès le plus jeune âge.

Presbytère
de La Chapelle-Saint-Laud

L'activité de contrebande du sel à laquelle s'adonne le Chapelain est de notoriété publique. L'intrépide curé se joue des nombreux gabelous lancés à sa poursuite qui ne parviennent pas à mettre la main sur lui. C'est en vain qu'ils parcourent la campagne, sans succès, de sorte qu'ils deviennent la risée de la population angevine.

Louis Lancelot, le très sage titulaire de la cure de la Chapelle-Saint-Laud ne laisse pas de se faire un sang d'encre pour son frère.

Arrive la Révolution. Pierre délaisse le sel pour défendre avec une vigueur toute exceptionnelle " la religion de ses pères".

Exhortant Louis à renoncer à prêter serment à la Constitution civile du Clergé, et finalement obtenant sa rétractation officielle, lui-même rejoint spontanément le camp des prêtres réfractaires et se lance dans une ardente et non moins virulente croisade politique.

Pour Pierre Lancelot, les prêtres reçoivent leur mission de l'Eglise et ne doivent pas l'obtenir de l'Assemblée nationale. Il ne peut admettre que le pouvoir civil s'étende sur des objets spirituels : faut-il que les drapeaux de l'athéisme se substituent à l'étendard de la Croix ? 

Pierre Lancelot se refuse à être le thuriféraire d'un " nouveau chef spirituel ", l'Etat...

Au cours du schisme que provoque la promulgation de la Constitution civile du Clergé (le plus grand que l'Eglise de France ait eu à connaître ) les prêtres angevins vont croiser, pour leur plus grand malheur, la route des frères Delaunay, membres du Directoire du Maine-et-Loire.

 Pierre Lancelot en fera particulièrement les frais, car ces nouveaux potentats ont juré sa perte. Mais "Lancelot, toujours dénoncé, toujours poursuivi , jamais saisi..." continuera sa cavale et poursuivra ses prêches avec toute l'insolence et le courage d'un homme convaincu de son bon droit.
Cartouche sur le mur du presbytère
François Toupelain de la Doillière
commandant de la garde nationale 
de La Chapelle-Saint-Laud,
acheta le presbytère en 1796
et fit enlever du cartouche le nom
de Louis Lancelot

Après dix mois d'une vie intrépide et probablement exténuante, il est "rattrappé" en mai 1792 et ne peut échapper à un procès du Tribunal Criminel d'Angers. 

A l'issue d'une procédure truquée au cours de laquelle il se défend comme un beau diable, il est déclaré coupable de forfaiture et condamné à deux ans d'emprisonnement.

Pierre Lancelot se pourvoit en Cassation.

Entretemps on le fait sortir de prison pour le forcer à rejoindre la cohorte des ecclésiastiques angevins qui sont acheminés avec une extrême violence jusqu'à Ancenis, pour être déportés en Espagne.

Il est de l'autre côté des Pyrénées, lorsqu'en septembre 1793 - alors que la Terreur a été officiellement mise à l'ordre du jour par la Convention - un magistrat du Tribunal de Cassation à Paris, faisant fi du contexte politique, casse l'acte d'accusation de Pierre Lancelot.

Ce n'est que 8 ans plus tard, de retour du bannissement en Espagne, qu'il retrouve son Anjou natal, en même temps que son frère Louis, par la grâce du Premier Consul de la République qui s'apprête à imposer son projet de Concordat.

Voici le récit picaresque des frères Lancelot, deux héros happés par la Révolution française aux prises avec les frères Delaunay, incarnation d'un nouveau pouvoir local.

Ceux-ci se montrent d'odieux acteurs d'une véritable machination politique, au point que même les ministres Duport-Dutertre, Danton et Roland supposés servir les idéaux révolutionnaires dénonceront les abus de pouvoir et la barbarie des Administrateurs départementaux du Maine-et-Loire dont le machiavélisme aura atteint un niveau rarement égalé.  


PIERRE LANCELOT, LE PLUS VENDÉEN DES CURÉS ANGEVINS


À l'âge de 42 ans, Pierre Lancelot devient en 1786 chapelain résidant de la Chapelle-Saint-André des Jubeaux à Denée.
Auparavant il aura exercé les fonctions de vicaire dans plusieurs paroisses de l'Anjou. 
Presbytère de Denée


La création de la Chapelle-Saint André remonte à l'année 1526, lorsque deux frères prêtres, fils d'un meunier de Denée, font construire dans la " Vallée des Fosses" un petit édifice en  l'honneur du saint patron. 

La commune des Jubeaux est composée de petits logements  occupés par de pauvres paysans d'esprit et de cœur très "vendéens" . 
La vallée renferme des prairies plus ou moins fortement inondées selon les caprices de la Loire.
En cas de hautes eaux, la vie y est particulièrement difficile.
En revanche, le contraste est saisissant de l'autre côté de la Loire, sur les côteaux où l'on trouve de la polyculture et de la vigne produisant le fameux "coteaux de l'aubance".

À quelques encablures des Jubeaux, le curé de Denée, Coquet de Genneville, occupe depuis 1778 un magnifique presbytère qu'a fait construire luxueusement  dix ans plus tôt l'abbé Rousseau des Ruaux. 
On dit volontiers que c'est le plus beau presbytère de l'Anjou.

Il n'est pas déraisonnable de prêtendre que sur le plan matériel et le mode de vie tout oppose les deux hommes, Coquet de Genneville et Lancelot.
Le premier est très riche et mène grand train. Le second vit, sinon survit, pauvrement.
Mais néanmoins, l'un comme l'autre refusent de prêter serment à la Constitution Civile du Clergé et tous deux continuent de célébrer le culte et se réfugient chaque fois qu'il est nécessaire dans le noble logis de Mme Eugénie de Collasseau.
Veuve de Philippe de la Béraudière, Lieutenant colonel  d'infanterie qui mourut en 1785 à l'âge de 62 ans, Mme Eugénie de Collasseau donnait très courageusement refuge aux prêtres réfractaires Coquet de Genneville et Lancelot, ainsi qu'aux vicaires Bonneau et Prévost ( ce dernier sera apostat, et deviendra l'ennemi juré de Pierre Lancelot).
Denée : Voûte de
La Chapelle Saint-André des Jubeaux


Par la suite Coquet de Genneville qui dispose d'une grand fortune parvient à émigrer avec son vicaire Bonneau en Angleterre, peu avant la déportation de la plupart des  curés Angevins en Espagne. 

Pierre Lancelot, l'apôtre de la résistance comme on l'a souvent appelé, choisit de prendre le maquis, persiste dans la célébration de messes clandestines en envoyant son chien muni d'une sonnette au cou annoncer les offices.

Il sera rattrapé par les frères Delaunay, après s'en être pris personnellement à Prévost ( qui entre-temps avait prêté serment à la Constitution civile du Clergé) .
Il est communément admis que c'est l'abbé Prévost ( parent d'un certain Pelletier qui sera l'évêque  constitutionnel à Angers) qui dénonça Pierre Lancelot.
Il faut dire aussi qu'un parent de de Launay, régent de la faculté de médecine d'Angers occupait un logis à Denée et avait tout loisir de s'informer sur les allers et venues de Pierre Lancelot.

LOUIS LANCELOT ARDENT DÉFENSEUR DU ROYAUME DE FRANCE

Sur la corniche horizontale du fronton du presbytère de la  Chapelle-Saint-Laud, Louis Lancelot a gravé la date de sa construction : L'AN 1783 RG.

La mention RG pour REGNUM GALLIAE est associée à REGNUM MARIAE.
Statue de Saint-Clément, retrouvé enfoui sous le sol de La Chapelle-Saint-André des Jubeaux
Statue de Saint-Clément
retrouvé sous le sol 
de La Chapelle Saint-André des Jubeaux
Ainsi l'a voulu le roi Louis XIII qui, dans un édit officiel - accepté et confirmé par une bulle du Pape Pie XI adressée à la France fille aînée de l'église - a décidé solennellement que le Royaume de France était le Royaume de Marie.

Louis Lancelot est pour une église catholique, apostolique et romaine comme l'approuve  l'ensemble  du clergé de France au XVIII ème siècle, sous le Haut patronnage du roi Louis XVI.
Mais étant largement gagné aux idées gallicanes, Louis Lancelot n'est pas hostile dans un premier temps à l'adoption de la Constitution Civile du Clergé, elle-même d'inspiration gallicane. 
Et dans la mesure où cette Constitution va de pair avec l'instauration d'une monarchie constitutionnelle, il peut prétendre vivre pleinement en communion avec son Roi. 
Certes le Roi n'est plus roi de France, mais roi des Français. 

Pour Louis Lancelot cette différence n'est pas anodine. 
Elle est même d'importance, mais il faut toutefois savoir composer pour sauver l'unité et la solidarité de la Nation et du peuple de France. 

En définitive on peut être catholique et royaliste dans le cadre d'une monarchie constitutionnelle décrétée et effectivement appliquée. 
Mais si la personne même du Roi est contestée, alors l'adhésion à cette construction est impossible.
Louis Lancelot en tire la  conclusion, et aidé en cela par son frère Pierre, il rejoint le camp des réfractaires, ce qui lui vaut le bannissement en Espagne. 

Daniel Peccia-Galetto



Pour en savoir plus sur les deux frères Lancelot, vous pouvez commander ce livre au prix de 19 euros + 6 euros de port directement auprès de l'auteur Daniel Peccia-Galletto : 06 19 29 77 06 pecciagalletto.daniel@gmail.com


01/09/2021

Demain sur Radio Courtoisie

 Les géants du Christ Roi seront évoqués entre 19h15 et 19h45 dans l'émission de l'abbé Lorans sur Radio Courtoisie, par M. Wilfrid Paquiet.