21/09/2018

La journée de Doué-la-Fontaine le 6 octobre prochain



On sait qu’à partir du 2 décembre 1793, 1200 à 1500 prisonniers vendéens et de simples suspects de toutes conditions sociales furent enfermés à Doué-la-Fontaine. Détenus, dans des conditions effroyables, dans les souterrains du château, dans les caves de l’Amphithéâtre et de la Porte-Bonin, dans l’église Saint-Pierre.... Cent quatre vingt quatre de ces prisonniers moururent de misère entre le 4 décembre 1793 et le 22 janvier 1794. Douze furent guillotinés sur l’actuelle place du Champ-de-Foire, les 6, 8, 9 et 10 décembre1793. 351 (ou 359) furent fusillés dans les bois de la ci-devant abbaye d’Asnières, probablement dans les bois situés entre la ferme du Vauboureau, paroisse de Brossay, et l’abbaye, dans les carrières des Minières sur la route de Doué à Vihiers ; le chemin de la Levée, entre La Croix-Vallet et le Carrefour des Quatre-Justices. Les corps des fusillés furent enterrés sur place comme le confirme Elie Trouillard, tonnelier à Doué, qui fut requis avec d’autres de se rendre « au bois de Brossay, à l’effet de faire des fosses ». Après la fusillade, le fameux Jean Jacques Guillemette, commandant de la place de Doué, demanda aux requis de retourner les cadavres. Parmi ces derniers, il s’en trouva « qui n’avaient pas encore rendu le dernier soupir ». Alors Guillemette « ordonna aux grenadiers de la Convention de les achever, ce que ces derniers exécutèrent à coups de fusils et de sabres ». Puis, ajoute Trouillard, on nous ordonna « de mettre tous les cadavres dans les trous que nous avions faits, ce qui fut exécuté, et nous les recouvrîmes de terre ». Ce témoignage fixe le lieu de l’exécution et la localisation approximative des fosses. Cette fusillade eut lieu le 7 décembre et compta 68 victimes d’après les archives. Ce qui est exactement le chiffre donné par Elie Trouillard dans sa déposition. Mais il se trompe en situant la date de cette exécution au 6 décembre. Cette fusillade eut lieu le lendemain et compta 35 habitants de la paroisse de La Tourlandry. Le même témoin déclare que Guillemette fit exécuter, sans aucun ordre, une quinzaine de détenus à la Porte-Bonnin. D’autres exécutions, précédées d’aucune forme de procès, eurent lieu à Doué sans que nous puissions donner leurs dates, leurs nombres, le nom des victimes... Toutes ces victimes, connues et inconnues, seront honorées le samedi 6 octobre d’une plaque commémorative. Le nom du chevalier Zacharie-François-René du Réau (1754-1832), figure sur cette plaque. En effet, libéré des caves de Doué le 17 février1794, il écrira un mémoire relatant son emprisonnement à Doué. Témoignage particulièrement émouvant qui sera bientôt publié dans Savoir, reuve de la Vendée Militaire.

La journée du samedi 6 octobre débutera dès 8h45 à Thouarcé, par la visite de l’église (point de ralliement) ; à 9h45, dépôt d’une gerbe sur la tombe de Louis-Pierre Soyer, officier vendéen, au cimetière de la Fosse de Tigné. A 10h45 station sur la place de Nueil-sur-Layon, pour une évocation des « douze braves de Nueil » et de la victoire de Stofflet. 11h15 : Moulin des Bleuces, à Concourcon-sur-Layon, évocation d’un « camp retranché ». 11h45 : Meigné, château de La Tremblaye, demeure de la famille Carrefour de La Pelouze au XVIIIe s. 12h30 : déjeuner à l’Auberge de la Caverne sculptée, 12 rue de la caverne à Denezé-sour-Doué. 15h30 : Arènes de Doué-la-Fontaine : inauguration d’une plaque commémorative offerte par la Vendée Militaire à la mémoire des victimes de la Révolution et de Zacharie du Réau. 16h00 : Veillée vendéenne animée par Dominique Lambert, président-fondateur de la Vendée Militaire, sur le thème : Doué-la-Fontaine et les guerres de Vendée (entrée gratuite, amphithéâtre).

Prix de la journée (repas compris) :26 € Renseignements et réservations : Vendée Militaire, 2 avenue de la gare, 49123 Ingrandes sur Loire, 02 41 39 25 36 ou 06 61 14 09 70

Vendée Militaire

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