Banderole

La prochaine publication du numéro double de Savoir 143-144-145-146 paraîtra fin Février 2024

20/02/2014

21 février 1794 - Noël Pinot guillotiné à Angers, place du Ralliement

Début d'un feuilleton écrit par 
le chanoine Tricoire et illustré par Maurice Pouzet, 
publié dans le Courrier de l'Ouest en 1963

Né à Angers, le 17 décembre 1747, faubourg Bressigny (l'emplacement de sa maison est marqué d'une plaque commémorative), il fut ordonné prêtre en1771. D'abord vicaire à Boussé au diocèse du Mans, puis à Coutures (octobre 1774), à Corzé (en 1776), il devint  aumônier de l'hôpital des Incurables à Angers. Enfin il devint curé de l'importante paroisse du Louroux-Béconnais (3 septembre 1788). Partout il se montra d'une "inépuisable charité". Il refusa le serment et expliqua, en chaire, les raisons de son refus. Après un internement à Chartres, et un bannissement  de deux ans "à huit lieues du Louroux-Béconnais", il se réfugia à Corzé où il fut bientôt dénoncé. Il regagna Beaupréau. A la fin du mois de novembre on le retrouve au Louroux-Béconnais. Avec l'arrêté du 1er février 1792 - obligeant les prêtres réfractaires à se réfugier à Angers - il préfère la clandestinité. Il se cache dans la région de Beaupréau, notamment à Saint-Macaire. Au mois de juin 1792, il est de nouveau au Louroux, la paroisse dont il est le véritable pasteur, et où il exerce le culte, ainsi que dans les paroisses environnantes : La Cornuaille, Angrie, Villemoisan, Belligné, Vern, Bécon... Il trouve refuge au village de Piard, à Lasseron, aux Foucheries, à Quintonnay, La Pinellière, La Grange, La Roterie, La Menantais... Le 9 février 1794, il est arrêté à la ferme de la Milandrie. Le 21 février suivant, la Commission militaire le condamne à mort. Il est guillotiné le même jour, place du ralliement, à quatre heures "de relevée", recouvert de ses habits sacerdotaux.
Buste de Noël Pinot
Messe clandestine 
célébrée par Noël Pinot
Mgr Angebault fit procédé, en 1864, à une enquête canonique "sur la vie et les vertus de Noël Pinot". Sa cause fut introduite en cour de Rome le 24 février 1905. Sa béatification fut proclamée le 31 octobre 1906 et sa fête fixée au 21 février.
On peut voir dans l'église du Louroux-Béconnais différents souvenirs de la vie du bienheureux, notamment le coffre dans lequel il s'était caché à La Milandrie. On trouvera dans les églises de Saint-Joseph et de Sainte-Thérèse, à Angers, ainsi qu'au Louroux-Béconnais des peintures murales présentant Noël Pinot montant à l'échafaud. Sa statue par Léon Morice se voit à la cathédrale d'Angers et dans plusieurs églises du diocèse, etc.
Il existe une importante littérature sur la vie de Noël Pinot, le bienheureux le plus populaire de l'Anjou.
Le vendredi 21 février 2014 une messe pour l'abbé Noël Pinot sera célébrée au couvent de l'abbaye de La Haye aux Bonshommes, à Avrillé (10h00). Nous lui demanderons de prier pour nous.


La Milandrie, là où fut arrêté Noël Pinot


Noël Pinot montant à l'échafaud, le 21 février 1794




Introduction de la cause de Noël Pinot en cours de Rome


Médaille réalisée par Robert Huault-Dupuy

19/02/2014

Béatification des martyrs d'Avrillé, le 19 février 1984

 Il y a trente ans Jean-Paul II béatifiait les 99 martyrs d'Angers, fusillés au Champ-des-Martyrs ou guillotinés place du Ralliement pendant la Révolution. Des milliers de personnes assistaient à cette grandiose cérémonie, parmi lesquelles beaucoup d'angevins, de vendéens, de bretons qui s'étaient déplacés à Rome. La Vendée Militaire était représentée par son président-fondateur, Dominique Lambert de La Douasnerie, par Mme Henry Peltier, secrétaire, et par de très nombreux adhérents.  Beaucoup de journaux français ont relaté l'événement, même l'Humanité. Voici  quelques documents, quelques extraits de journaux du temps, choisis au hasard dans un volumineux dossier.




Pendant l'audience accordée aux pèlerins, le 20 février 1989.
Le pape agitant un mouchoir rouge de Cholet et proclamant :
"Je suis chouan moi aussi!".



- Médaille commémorative du 19 février 1984 -

couverture de la semaine religieuse

Petit livret destiné aux pèlerins pour 
suivre les cérémonies de la béatification
Livret distribué à Angers à l'occasion 
de la cérémonie de béatification
Petit livret destiné aux pèlerins pour 
suivre les cérémonies de la béatification




- Courrier de l'Ouest, 21 janvier 1983 -

- Article ahurissant dans l'Humanité, le 8 février 1984 -

- Journal du dimanche, 5 février 1984 -

Rome
Dominique Lambert de La Douasnerie et à droite 
le chanoine Pouplard archiviste de l'évêché
De droite à gauche :
Robert Chéné-Morinière, Dominique Lambert de La Douasnerie,
Madame Chéné-Morinière, Mme Henry Peltier...
- La Nouvelle République, pages spéciales, février 1984 -



- Courrier de l'Ouest, 21 février 1984 -

- Petit livret distribué aux fidèles le 5 juin 1983 -

11/02/2014

Le timbre de la Vendée Militaire pour l'année 2014


Pour ceux qui désirent des vignettes de notre timbre 2014, il suffit de nous adresser vos commandes auprès de Vendée Militaire. Merci de nous indiquer la quantité voulue - le tarif pour une lettre de 20g (écopli 0,56€, lettre verte 0,58€, tarif normal 0,64€) - d'ajouter 3 euros  pour le prix des vignettes et l'envoi de celles-ci. Une bonne idée pour faire connaître notre association.

02/02/2014

Éphéméride du samedi 1er février 1794

Septième fusillade au Champ-des-Martyrs. 400 victimes, en majorité des femmes parmi lesquelles quarante-sept béatifiées le 19 février 1984. Voici leurs noms :

- Les trois sœurs Androuin, de Saint-Lambert-du-Lattay.
- Victoire Bauduceau, épouse de Gilles Révélière, négociant en toiles à Cholet.
- Odile Baumgarten, religieuse de Saint-Vincent-de-Paul, à l'hôpital Saint-Jean d'Angers.
- Françoise Bellanger, née à Angers.
- Perrine Besson, domestique chez les Révélière à Cholet.
- Madeleine Blond, domiciliée à Chaudefonds-sur-Layon. Son père mort en prison à Doué-La-Fontaine.
- Françoise Bonneau, domestique des Saillant d'Epinatz à Saumur.
- Jeanne Bourigault, de Chalonnes-sur-Loire.
- Renée Cailleau, de Saint-Aubin-de-Luigné. Avait été baptisée par le vicaire André Duliou, bienheureux martyrs de Laval. L'une de ses filles, 12 ans, morte  en prison.
- Marie Cassin, de Chanteloup-les-Bois.
- Charlotte Davy, de Chalonnes-sur-Loire
- Louise Déan de Luigné, d'Argenton-Notre-Dame (Mayenne). Fusillée en même temps que sa mère Louise Rallier de La Tertinière.
- Anne-Françoise de Villeneuve, née à Seiches, domiciliée à Huillé.
- Marie Fausseuse, épouse de Renée Banchereau, Chanteloup-les-Bois.
- Jeanne Fouchard, épouse  de Jean Chalonneau, de Chalonnes-sur-Loire.
- Marie Gallard, épouse de Jean Quesson, boucher, de Saint-Laurent-de-la-Plaine.
- Marie Gasnier, de Châteaugontier, épouse d'Armand Mercier.
- Les deux sœurs Grillard, de Cholet.
- Perrine Grille, de Soulaine-sur-Aubance. Sa mère morte en prison.
- Jeanne Gruget, veuve d'Etienne Doly, de Beaupréau. Belle-mère de Louis-Marie Cady.
- Anne Hamard, résidant au Bourg d'Iré.
- Perrine Ledoyen, de Saint-Aubin-de-Luigné.
- Marie Leroy, épouse de Pierre Brevet, de Saint-Laurent-de-la-Plaine. Deux de leurs enfants, 14 mois et 3 ans, décèdent en prison.
- Marie Leroy, de Montilliers. Née le 19 mai 1771, la plus jeune des 99 bienheureux.
- Renée Martin, épouse de Louis Martin, de Chalonnes-sur-Loire.
- Françoise Michau, de La Pommeraye.
- Jacquine Monnier, de Saint-Melaine.
- Françoise Pagis, épouse de Louis Roulleau, d'Angers.
- Madeleine Perrotin, veuve de Pierre Rousseau, de Champtocé    
- Perrine Phelipeaux, épouse d'Etiene Saillant d'Epinatz, de Saumur.
- Les deux sœurs Pichery, de Chalonnes-sur-Loire.
- Rose Quenion, née à Mozé-sur-Louet le 20 janvier 1764. Servante à Denée. C'est la "martyre de la chasteté". Sa mère fusillée en même temps ne sera pas béatifiée.
- Louise Rallier de La Tertinière, veuve de René Déan de Luigné, d'Argenton-Notre-Dame (Mayenne), avec sa fille Louise (voir plus haut).
- Marguerite Rivière, épouse de Louis Huau de Saint-Amand, de Saint-Aubin-de-Luigné.
- Marie Rouault, épouse de Jean Bouju, de Chanteloup-les-Bois.
- Les trois sœurs Saillant d'Epinatz
- Marie-Anne Vaillot, religieuse de Saint-Vincent-de-Paul à l'hôpital Saint-Jean, d'Angers.
- Renée Valin, de Chaudefonds-sur-Layon