07/02/2024

Vers une heureuse réconciliation du chef de la maison de France et du chef de la maison de Bourbon.

 Chez nous aussi, il y a des rois… 

et ils vont bien, merci pour eux !










Nous apprenons que le roi Charles III est atteint d’une « forme de cancer ». Le ton du communiqué est tout britannique ; avec un peu d’imagination, on pourrait presque entendre la voix d’un porte-parole à l’accent cut-glass parler de « some sort of cancer » sur le perron de Buckingham. L’annonce de cette maladie, en vérité, nous renvoie bien moins à la finitude de l’existence (ce triste cliché) qu’à la permanence de l’idée monarchique, dont l’incarnation ne cesse jamais (« le roi est mort, vive le roi »). Pour entourer le vieux roi, ils sont venus, ils sont tous là, il y a même Harry, le fils maudit, revenu tout exprès du Wokistan californien avec son actrice scandaleuse. Dans le rôle de l’altesse qui défraie la chronique, il succède d’ailleurs à la princesse Margaret, qui succédait elle-même au duc de Windsor. Là non plus, pas de vacance du pouvoir.

Chez nous, en France, on n’a pas cette tendresse apolitique. On ne dit plus « en France », d’ailleurs, mais « en république », de plus en plus souvent, comme si le mot France, qui contient deux mille ans d’Histoire, était un peu moins en phase avec la pensée dominante pour qui notre Histoire commence en 1789 - date de fin de l’obscurantisme, comme chacun sait. Chez nous, des ministricules médiocres chassent leurs copies conformes tous les six mois. Nous avons quitté le chatoiement baroque pour la grisaille administrative. Pourtant, tout en France est monarchique : notre goût pour le faste et le régalien ; nos attentes envers l’exécutif, visibles dans la Constitution de la Ve République ; notre chauvinisme envers nos petites patries régionales, loin de la centralisation - autant de choses que les petits gestionnaires interchangeables de la Macronie n’ont pas encore réussi à faire disparaître.

Nous aussi avons un roi, même deux...

Et puis, nous aussi, nous avons un roi. Pour être précis, nous en avons même deux, puisqu’il y a deux prétendants au trône de France : le duc d’Anjou, issu de la branche espagnole des Bourbons, pour le parti légitimiste ; le comte de Paris, issu de la descendance de Louis-Philippe, pour le parti orléaniste. Eh oui, avant d’être des incarnations de la droite selon René Rémond, légitimistes et orléanistes ont été des camps politiques irréconciliables. Le sont-ils encore ? Il semble que les choses aillent vers un réchauffement des relations entre le prince Louis et le prince Jean.

On a ainsi vu les deux prétendants assister à la traditionnelle cérémonie d’hommage à Louis XVI, le 21 janvier. Ils n’ont pas posé côte à côte sur la photo, tout de même, mais enfin, c’est déjà bon signe. Par ailleurs, le comte et la comtesse de Paris ont eu, le 31 décembre 2023, un sixième enfant prénommé Alphonse – un prénom dynastique chez les Bourbons d’Espagne, prénom que portait le père de l’actuel duc d’Anjou. Il est permis, si l’on a le cœur royaliste et une certaine espérance, d’y voir un message d’apaisement, au milieu de cette querelle dynastique tombée dans l’oubli.



⚜️ 𝗖𝗢𝗠𝗠𝗨𝗡𝗜𝗤𝗨𝗘 ⚜️

Monseigneur le Comte de Paris, Madame la Comtesse de Paris, Leurs Altesses Royales les Princes Gaston, Antoinette, Louise-Marguerite, Joseph et Jacinthe de France ont la joie de vous annoncer la naissance de

Son Altesse Royale le Prince Alphonse, Charles, François, Marie de France,

 

« Soyez la République, pauvres bonhommes de paille/Avant que la musique ne reprenne à Versailles », chantait Didier Barbelivien dans Vive le roi, en 1989. On n’a pas mieux à dire à ces ministres dont on nous annonce, dans une totale indifférence, le prochain remaniement. Loin des moqueries lourdes de ceux qui ne voient, dans l’idée monarchique, que passéisme et fanfreluches, on ferait bien de se demander ce qu’il y a de plus ridicule dans le fait d’avoir un roi, quand on voit à quoi ressemble la république sous laquelle nous vivons. Et, si beaucoup - dont l’auteur de ces lignes - ont leur petite idée sur l’héritier du trône de France, concluons en souhaitant, sans esprit de chapelle, que Dieu protège nos prétendants !



Arnaud Florac 06 février 2024 à 16:06 Société Charles III Monarchie 

Boulevard Voltaire

03/02/2024

Traditionnel hommage de la Vendée Militaire à Monsieur Henri

 Nuaillé

Hommage à Henri de La Rochejaquelein




                                                         Une gerbe a été déposée au pied du cénotaphe le 28 janvier. 


À l’occasion du 230e anniversaire de la mort d’Henri de La Rochejaquelein, Jean-Paul Retailleau, vice-président de l’association Vendée militaire, a déposé une gerbe au pied du cénotaphe, situé le long de la D960. « Né à La Durbelière le 30 août 1772, le chef vendéen entre dans l’insurrection vendéenne le 13 avril 1793 et prononce devant ses premiers volontaires son célèbre : « Si j’avance suivez-moi, si je recule tuez-moi, si je meurs vengez-moi », juste avant sa première victoire aux Aubiers » a rappelé Dominique Lambert de La Douasnerie, historien et président fondateur de la Vendée militaire. « Trois grandes victoires sont restées dans nos mémoires : Saumur le 10 juin 1793, Entrammes le 22 octobre 1793, Dol les 21 et 22 novembre 1793. Il a été élu généralissime de la grande armée catholique et royale à Varades en octobre 1793, et a glorieusement dirigé les Vendéens durant la Virée de Galerne ». 

Le 28 janvier 1794, Henri de La Rochejaquelein, âgé de 21 ans, est tué dans le Pré du Genêt à Nuaillé, par un Bleu qu’il veut gracier. Sur ordre de Stofflet et en sa présence, dans la nuit du 6 au 7 février, son corps est descendu et enseveli dans le grand pré jouxtant le camp du Tremble, là où se trouve aujourd’hui le cénotaphe. Ses restes ont été exhumés le 28 mars 1816, puis transférés en l’église Saint-Pierre et déposés sous l’autel Saint-Sébastien. Depuis le 7 mai 1817, Henri de La Rochejaquelein repose à Saint-Aubin-de-Baubigné, sa paroisse natale.



Article du Courrier de l'Ouest,3 février 2023