Banderole

La prochaine publication du numéro double de Savoir 143-144-145-146 paraîtra fin Février 2024

26/12/2023

Décès de Patrick Buisson

 †

C'est avec beaucoup de peine que vous avons appris le décès, survenu aux Sables-d'Olonne ce matin, de notre adhérent et ami, Patrick Buisson décédé à l'âge de 74 ans.

Nous demandons de bien vouloir prier pour ce grand admirateur de l'épopée vendéenne.

Nous présentons à sa famille nos respectueuses condoléances et l'assurance de nos prières.

La Vendée Militaire n'oubliera pas Patrick Buisson.

Dominique Lambert de La Douasnerie


Patrick Buisson chez le président de la Vendée Militaire à Ingrandes-sur-Loire


17/12/2023

Les cloches à Saint-Laurent-du-Mottay continueront de sonner

 Saint-Laurent-du-Mottay. Dans ce petit village des Mauges [commune déléguée des Mauges-sur-Loire, NDLR] d’un peu plus de 700 âmes, situé dans le Maine-et-Loire et au nom typiquement français, les cloches ont bien failli ne plus sonner. Celles qui rythment les heures du jour et de la nuit dérangeaient de nouveaux riverains à l'esprit chagrin. Manifestement peu habitués à ce mode de vie rural et ses coutumes, ils se plaignent alors auprès du maire-délégué Yannick Benoist, qui décide de lancer une consultation auprès de ses administrés. « Même si cela relève de la responsabilité du maire, il était hors de question que je prenne cette décision d’arrêter les cloches de façon arbitraire », confie-t-il à BV.

Ainsi, par la voix du bulletin municipal, l'édile leur pose la question et soumet ces trois propositions : arrêter la sonnerie des cloches de 21 heures à 6 heures du matin, stopper simplement la répétition des heures ou laisser les choses en l’état. Et Yannick Benoist de nous confier sa surprise au vu des réactions suscitées par ce débat : « Je n’avais pas perçu que les cloches avaient cet emblème village, très vite je me suis rendu compte que le sujet a pris une ampleur importante et que les gens souhaitaient s’exprimer. » Et les retours sont peu équivoques : 9 habitants sur 10 se prononcent en faveur du statu quo.

Le maire de nous raconter l’utilité de ces cloches qui indiquent aux habitants quelle heure il est quand ils se réveillent dans la nuit ou si c’est bien l’heure de revenir du jardin : « C’est le cœur du village et le rythme du bourg », souligne-t-il. Un d’entre eux l’a même prévenu : « Je suis venu ici pour cette ruralité, si vous m’enlevez les cloches, je quitte la commune ! », raconte-t-il.

Un journaliste du Courrier de l’Ouest a enquêté dans le bourg et raconte chercher « en vain celui qui nous fera part d’une réserve sur le carillon local ». Notre confrère relate les témoignages de ceux pour qui ces cloches ont sonné leur mariage, ou celui de ce voisin direct de l’église encore plus remonté contre cette idée : « Les cloches, il n’y a que quand elles ne sonnent pas que je les remarque ! Faut arrêter les conneries ! Et puis la nuit, on dort. » Un autre s’agace : « Bientôt, on demandera de faire taire les coqs, et puis les ânes. Et l’école, elle fait du bruit aussi ! »

Situé en Vendée Militaire, Saint-Laurent-du-Mottay a été oublié en 1794 par les colonnes infernales. Ce fut le seul village du district à être épargné. Ironie du sort, ce que les révolutionnaires n’ont pas réussi à faire, ce sont des citadins qui ont bien failli faire taire les cloches… Mais le bon sens s'est exprimé, preuve qu'à l'heure de tout déconstruire, certains symboles, même dans des terres déchristianisées, demeurent sacrés. Puissent maintenant les jeunes générations s'inspirer de cet héritage transmis par leurs aînés.

Article Boulevard Voltaire du 3 décembre 2023 de Iris Bridier

10/10/2023

À propos de la revue SAVOIR

    Beaucoup d’entre vous s’inquiètent du retard de la revue Savoir. Nous vous rappelons que la revue paraît désormais deux fois par an sous la forme d’un numéro double de 96 pages, soit l’équivalent de quatre numéros de 48 pages que vous receviez précédemment. 

    Mais pourquoi ce retard ? Notre revue était pourtant mise en pages dès le mois de juin et devait paraître en septembre. Un dernier article prévu de 16 pages était pratiquement achevé, lorsque de nouvelles découvertes nous parvinrent de Jersey, des Antilles et des États-Unis. Cette abondance d’informations nous obligea à reconstruire trois fois cet article. C’est pourquoi vous recevrez au mois de décembre un numéro exceptionnel de 192 pages, soit l’équivalent des deux numéros que vous auriez dû recevoir en 2023.

    Nous nous excusons pour ce retard que vous oublierez, nous l’espérons, en lisant cet important numéro, renfermant des études inédites et parfois méticuleuses et toujours abondamment illustré de documents iconographiques.

    Restons fidèles à notre association Vendée Militaire, qui œuvre pour une grande cause, loin du bruit des médias (parfois frisant le ridicule) et des préoccupations mercantiles de certains, dans le seul but de rendre hommage et de garder intacte la mémoire de la vieille Vendée : ses idéaux religieux et politiques, ses martyrs, et le vivant souvenir de sa Grande Armée Catholique et Royale.

    L’an prochain, le premier numéro de 96 pages de notre revue semestrielle vous parviendra au mois de juin 2024.

    Merci pour votre indulgence, votre confiance et votre fidélité.

                                                                                                                                Vendée Militaire


17/09/2023

Messe de sépulture de notre ami Jean-Luc Boudou-Caunègre

     La messe de sépulture de notre ami Jean-Luc Boudou-Caunègre aura lieu le mercredi 20 septembre 2023 à 15h en l'église Saint-Symphorien de Montjean-sur-Loire.


15/09/2023

Décès de notre secrétaire général

 Le docteur Jean-Luc Boudou-Caunègre 
Secrétaire général de l'association Vendée Militaire



    C'est avec beaucoup de peine que nous venons d'apprendre, aujourd'hui, le rappel à Dieu de notre secrétaire général et ami, le docteur Jean-Luc Boudou-Caunègre. Notre association perd l'un de ses plus actifs collaborateurs, toujours prêt à rendre service à la cause que nous défendons. Il aimait l'histoire, la littérature, la musique. Ces dernière lectures concernaient la Vendée, mais aussi l'histoire de l'Antiquité.

    Son départ attriste tous ceux qui ont eu le privilège de l'approcher. 

    Nous n'oublierons pas sa gentillesse et sa courtoise, sa disponibilité, sa fidélité, et les services qu'il a rendus à notre association.

    Nous vous informerons le moment venu de la date, le lieu et l'horaire de la messe de sépulture de notre ami.

    Que sa famille trouve ici l'expression de nos sincères condoléances et l'assurance de nos prières.

    Nous nous associons à la peine de son épouse, Nicole, de son fils Alexandre, notre adhérent, de ses trois filles, dont Christine qui nous fit l'honneur de participer à notre déjeuner-débat du mois de mars dernier, animé par le docteur Gaillard.

    Jean-Luc vient à peine de nous quitter et déjà il nous manque.

           Dominique Lambert de La Douasnerie 
Président-Fondateur 
de l'association Vendée Militaire
Ingrandes-le-Fresne-sur-Loire
15 septembre 2023


    

08/09/2023

Bienvenue à Foulques


Nous avons la joie de vous annoncer la naissance au foyer de Rudolf et Léa Millet, de Foulques, né ce matin au domicile de ses parents. Nous nous associons à la joie des heureux parents et de sa grande sœur Éléonore. 

Tous nos vœux  de bonheur à ce futur adhérent de la Vendée Militaire.

14/08/2023

L'histoire des dernières statues de Louis XVI

Société

De Nantes au Kentucky, l’histoire chaotique des dernières statues de Louis XVI

Celle surplombant la cité des ducs de Bretagne fête ses 200 ans ce lundi. Il en subsiste trois autres en France, et une... aux États-Unis.

Thibault Dumas


PATRIMOINE Au sommet de la colonne de 26 mètres de haut, Louis XVI surveille depuis deux siècles la vaste place Maréchal-Foch à Nantes. Cette statue de pierre blanche est sans aucun doute la plus impressionnante sculpture de l’ancien roi trônant encore dans l’espace public français. Pourtant, l’anniversaire des 200 ans de son inauguration, ce lundi 14 août, ne fera l’objet d’aucune célébration officielle.


La colonne ne porte d’ailleurs ni mention ni plaque explicative et n’a jamais été une étape du guide touristique officiel de la ville. Bien que la municipalité, son propriétaire, l’ait rénovée pour près de 150 000 euros en 2012. À son pied, Hervé Louboutin, riverain et auteur de Mai 68 chez Louis XVI (1) s’en émeut : « Des touristes me demandent régulièrement si ce n’est pas Foch qui est perché là-haut. Sinon beaucoup de Nantais parlent encore de la place Louis-XVI, l’ancien nom du lieu... »

Hormis l’édifice nantais, quatre autres statues « colossales » de Louis XVI et estampillées
« intégrales », c’est-à-dire avec leur tête, ont résisté au temps et aux luttes. On les trouve au Loroux-Bottereau (Loire-Atlantique, encore), à Bécherel (Ille-et-Vilaine) et à Sorèze (Tarn). Plus une exilée aux... États-Unis, dans le Kentucky. C’est un historien nantais, Louis Bossard, qui en a fait l’inventaire il y a une dizaine d’années, à partir de la base de données du ministère de la Culture et des retours d’amateurs d’histoire. Les autres disparurent toutes pendant ou après la Révolution française, dans un vaste mouvement d’effacement de cette représentation royale.

« Louis XVI est ce qu’on appelle en psychanalyse le mauvais objet : celui sur lequel se concentrent toutes les frustrations et la colère d’une époque », notait récemment l’écrivain Gérard de Cortanze dans Le Figaro. D’où, aujourd’hui, une désaffection certaine pour ces ouvrages. Voire des velléités de s’en débarrasser. « Qu’on aime Louis XVI ou pas, qu’on soit révolutionnaire ou pas, cette statue appartient à tous les Nantais. La déboulonner serait une honte absolue ! », s’alarme Hervé Louboutin à Nantes, où l’affaire tourne à une bataille de mémoires. Chaque 21 janvier, jour où le souverain fut guillotiné, des dizaines de militants de l’Union royaliste et de l’Action française lui rendent ainsi hommage au pied de la colonne :

« Nous honorerons toujours la mémoire de celui qui, en bon père, n’a pas hésité à faire couler son propre sang plutôt que celui de son peuple. » Depuis 1993, des manifestants bleus (républicains) et royalistes (blancs) se succèdent sur le site pour demander le démontage de la colonne ou au contraire célébrer le « roi martyr ».

En 2022, la soirée avait été marquée par des dégradations commises en marge d’une contre- manifestation rassemblant 600 personnes à l’appel de Nantes révoltée (aujourd’hui Contre Attaque). « Enlevez-moi la statue de ce traître à la patrie, qui voulait rétablir son trône ! », avait réclamé Jean-Luc Mélenchon, de passage dans la ville lors de la campagne présidentielle de 2022. Une idée assumée par le député LFI nantais Andy Kerbrat : « Je suis en effet aussi pour le déboulonnage de la statue de Louis Capet. Je continue aussi de proposer de renommer la place Royale (aussi dans le centre-ville, NDLR) en place du Peuple. » Construite en 1790 en l’honneur du « roi bienfaiteur », la colonne a attendu longtemps sa statue royale. Un aigle impérial l’ornera un temps après une visite de Napoléon en 1808. Louis XVI, taillé par le sculpteur Dominique Molknecht, sera finalement apposé en 1823, alors qu’un coq gaulois révolutionnaire faillit la remplacer en 1830. Difficilement atteignable, elle n’a jamais subi de dégradation en 200 ans, contrairement à sa cousine façonnée aussi par Dominique Molknecht et installée au Loroux-Bottereau. Sise devant l’église de cette commune de 8 000 habitants au sud de Nantes, elle avait été offerte en 1821 par le préfet d’alors, en souvenir de la fidélité des Lorousains à la monarchie pendant les guerres de Vendée. Pourtant, il ne s’agit plus de l’original, « mais d’une copie réalisée d’après moulage en 1995. La vraie est à l’intérieur de l’office du tourisme », précise-t-on à la mairie. En sécurité. Car ce Louis XVI blanc fut ‐ régulièrement vandalisé. Partiellement décapité, sans bras, recouvert de peinture au

XIXe siècle. Barbouillé de noir, décoré aux couleurs du supermarché du coin, habillé d’une cravate tricolore ces dernières décennies...

On trouve la troisième statue signée Molknecht 150 kilomètres plus au nord, à Bécherel (Ille-et- Vilaine). Dans ce village, la sculpture datant de 1830 ne subit que les dégradations du temps qui passe, dans le parc du château de Caradeuc. « C’est la plus grande et la plus belle ! Installée de plus sur des terres transformées en marquisat par Louis XVI », s’enthousiasme la propriétaire du château, Cécile de Kernier. « Dans les années 1950, la Ville de Rennes nous l’a mise en dépôt alors qu’elle devait être installée dans la niche de l’hôtel de ville. La municipalité d’alors la trouvait trop encombrante. »

À Sorèze (Tarn), non loin de Toulouse, on trouve la quatrième statue « colossale » de Louis XVI en France. Plus grossière, sans auteur connu, tout juste sait-on qu’elle trône dans les jardins de l’ancienne abbaye bénédictine depuis les années 1850. Les curieux peuvent l’apercevoir aux heures de visite de l’endroit, devenu un musée. « Nous abritons aussi une ancienne école royale militaire fondée précisément par Louis XVI, d’où la statue, indique le musée. Elle n’a été parfois que légèrement dégradée, peinte en rose ou “momifiée” par des plaisantins. » Ce qui est bien peu à côté de la cinquième et dernière sculpture, saccagée, déboulonnée puis remisée à Louisville, aux États-Unis. La triste issue d’un voyage rocambolesque.

L’imposant ouvrage de marbre de 6,5 tonnes, d’un certain Achille Valois, est inauguré en 1829 sur l’actuelle place du Marché-aux-Fleurs de Montpellier (un temps place... Louis XVI, sous la Restauration). Prise dans la tourmente de l’histoire, la statue fut successivement cachée à la citadelle de Montpellier jusqu’en 1900, puis dans un musée et enfin remisée aux archives départementales de l’Hérault. Trop gênante pour la municipalité, elle est léguée fin 1966 à la ville jumelée de Louisville, qui tire son nom du roi. Acheminé par bateau puis par train dans le Kentucky, ce « magnifique cadeau de Noël » selon le maire de l’époque, devint empoisonné un demi-siècle plus tard. Pendant les manifestations du mouvement « Black Lives Matter », la statue est amputée d’une main, taguée de rouge et de noir. Avant son déboulonnage, en septembre 2020 par la municipalité pour « des raisons de sécurité ». L’œuvre, qui végète depuis trois ans dans un hangar, sera-t-elle à nouveau visible un jour ? Contactée par Le Figaro, la mairie de Louisville n’a pas donné suite.

(1) Éditions Les Chantuseries, 2019. 


Extrait du Figaro du 14 août 2023

13/07/2023

Spectacle musical : 1794 Pierre, enfant du Petit Luc - Samedi 2 septembre au logis de la Chabotterie

 En 1794, les Colonnes infernales sous le commandement du général républicain Turreau sont les auteurs de massacres en Vendée dont celui des Lucs-sur-Boulogne (Petit-Luc). Vers 1870, on retrouva les papiers de l'abbé Barbedette (1742-1813) dans son ancien presbytère du Petit Luc, il avait recensé la liste des 564 personnes massacrées comprenant 127 femmes et 127 enfants de moins de 10 ans. 

 

«  Année 1794... suivent les noms, surnoms, âges et domiciles des personnes massacrées en la paroisse du Grand-Luc par des assassins, ennemis de l'autel et du trône en France, réunis en troupe le vendredi vingt-huit février 1794 pierre robin labr âgé d'environ 77 ans à loranderie jeanne perocheau âgée de 69 ans, fme dud robin … …. …. au nombre de 564 Lesquels noms cy dessus, des personnes masacrées en divers lieux de la paroisse du grand-luc m'ont été referés par les parents echappés au massacre pour etre inscrits sur le present registre autant qu'il a été possible de les recueillir dans un tems de persecution la plus atroce, les corps morts ayant été plus d'un mois sans etre inhumés dans les champs de chaque village du luc ce que j'atteste comme trop veritable après avoir eté temoin oculaire de ces horreurs et exposé plusieurs fois à en être aussi la victime ce 30 mars 1794 C Barbedette ptre Curé de st pierre du luc  » 

 

Ce crime contre l'humanité n'a toujours pas fait l'objet de repentance.

27/06/2023

Rappel à Dieu de madame Albine Herbreteau

 



La Vendée Militaire présente à Ghislaine Gerbaud et à toute sa famille ses sincères condoléances et l'assurance de ses prières.




29/05/2023

En Anjou les communes nouvelles : la fausse bonne idée ?

 En Anjou les communes nouvelles : 

la fausse bonne idée ?

Iris Bridier 27 mai 2023 Politique Société Boulevard Voltaire 

 

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Entre 2013 et 2019, l’Anjou a divisé le nombre de ses communes en deux, passant de 363 à 177, en les fusionnant. Ā l’occasion des dix ans de ces premières communes nouvelles en Maine-et-Loire, le Courrier de l’Ouest a mené l’enquête. Et il en ressort, malgré les « points positifs »  ou « un vrai choix d’avenir » dont se félicitent quelques-uns, pour autant, une amère expérience des habitants sur le terrain.

Dans une passionnante enquête réalisée ces derniers jours par le Courrier de l’Ouest titré « Le procès des communes nouvelles en Anjou », au regard des différents témoignages, le bilan de cette décennie de modernité semble un peu nuancé...  « Je trouve que le bourg a perdu de son âme. Il n’y a plus de Poste, plus de commerces... Celui qui a inventé ça, il aurait mieux fait de rester dormir ! » ; « Franchement, Mauges-sur-Loire, ça veut dire quoi ? » La distribution du courrier est devenue un vrai casse-tête : « Rien que sur-Chemillé-en-Anjou on a quatre rues Nationales ». Et le sentiment d’appartenance s'est évaporé : ainsi, la commune nouvelle de Gennes-Val-de Loire avec ses 145 km2 « a du mal à trouver son identité ». Certains déchantent : « Les trois maires ont fait ça entre eux, sans consultation des habitants. On nous a fait comprendre que c’était obligatoire et qu’on y gagnerait de l’argent . » déplore Maurice Barreau, ancien maire de Chavagnes-les-Eaux devenue Terranjou.

Car l’Anjou, terre d’histoire et de racines, de beaux châteaux et de vieilles vignes, de petits villages et de vivants hameaux, avait été la première à s’engager dans ce mouvement inexorable du progrès à tout prix : abandonner les antiques traditions et les noms ancestraux, repousser les trop proches limites et les vieilles contrées, épouser la modernité, devenir grand enfin, et plus gros et plus riche, avec à la clé les promesses de grasses subventions, de dotations d’État, d’équipements nouveaux. « Il y a aujourd’hui une mode, particulièrement dans les Mauges, qui consiste, au nom des ressources financières ou d’autres intérêts, à regrouper les communes en une commune nouvelle par paquet de dix, douze ou quinze. Les populations sont à peine consultées par des conseils municipaux souverains qui n’avaient pas été élus pour ça. La démocratie en prend un coup dans l’indifférence générale. » nous confie Henry Renoul, ex adjoint au maire à Saint-Christophe-du-Bois (49) et vice-président de la Vendée Militaire qui s'interroge : « Tous les saints disparaissent. Peut-on espérer vivre, dans quelques années ou décennies, sous un régime qui effacera ces contresens historiques et géographiques ? »

Morts aux bourgs ruraux, vivent les belles agglos ; oubliés paroisses et clochers, honneur aux communes nouvelles et aux hôtels de communautés ! En ces terres de l’Ouest, résistantes lors des guerres de Vendée, la Révolution venait enfin de s’achever : et les nouveaux noms que Thermidor n’avait pas su imposer, les voilà qui fleurissent sur les panneaux tout nouveaux tout gros. Fièrement, Bouillé Saint-Paul devient Val en Vignes, Argenton Château devient Argentonnay, Saint-Michel-Mont-de-Mercure se mue en Sèvremont...

Comme une brève de comptoir, avec un peu de Murray et un peu de Audiard. Car enfin tout est vrai. Une presse locale qui dit tout haut ce qu’aucun plateau ne dira même tout bas. Des élus cocus pas contents. Des habitants qui relèvent la casquette et retrouvent le parler des anciens. Peut-être faut-il y voir quelques raisons d’espérer ?


12/05/2023

Rappel à Dieu de Sylvette Coudreau

 Sylvette Coudreau, sœur de M et Mme Joël Coudreau, nos  fidèles adhérents, a été rappelée à Dieu le 10 mai dernier. Sa messe de sépulture sera célébrée par l'abbé Laurens et aura lieu, le 16 mai à La Chapelle Sainte-Marcelle et Sainte Cécile à Lisy-sur-Ourqc à 14h30. Une messe, offerte par la Vendée Militaire, sera dite le 15 mai par l'abbé Stéphane Boven, à Notre-Dame-du-Pé à 12h30.

Nous présentons à M et Mme Joël Coudreau, ainsi qu'à toute la famille de la défunte, nos biens sincères condoléances et l'assurance de nos prières.


Vendée Militaire

09/05/2023

La Vendée et les insurrections italiennes, par Valerio Castioni

 Le 15 avril, Valerio Castioni a présenté ses trois livres qui traitent du sujet de sa thèse de licence, à savoir la Vendée et les insurrections italiennes.

L'association culturelle il Castello di Ponti sul Mincio (Mantoue), organisatrice de l'événement, a demandé à Valerio Castioni de faire une présentation approfondie du sujet du premier volume, dans lequel il décrit la guerre de Vendée de 1793 et ses conséquences tragiques ultérieures.
Pour l'événement, l'idée était de présenter une petite exposition de gravures du XIXe siècle de sa collection privée sur les événements de Vendée et quelques photographies montrant les vitraux des églises vendéennes.
Bien que l'événement n'ait pas eu la publicité d'autres manifestations culturelles, un bon nombre de personnes ont assisté à l'exposition.

«Le samedi 15 avril 2023, à 18 heures, la Sala delle Colonne de Ponti sul Mincio (via G. Marconi, 30) accueillait la présentation du livre "Vendée e insurgenze. Un trou noir de la mémoire" de Valerio Castioni.
L'auteur, originaire de Ponti où il vit toujours, a décidé de présenter son premier ouvrage publié par Lulu, une maison d'édition à la demande, au siège de l'Association culturelle il Castello. Au cours de la soirée, il illustrait ses recherches sur les événements historiques survenus pendant la guerre de Vendée, dont le premier conflit a éclaté en mars 1793, lorsque la population du département français situé sur la côte atlantique s'est rebellée contre le gouvernement de Paris. Avec "Vendée et insurrections. Un trou noir de la mémoire", Castioni accompagnait les participants dans les méandres des événements fondamentaux de l'insurrection, en analysant également les insurrections qui se sont produites dans la région de Mantoue et dans les régions voisines.

Le sujet, divisé en trois volumes, est le résultat d'une recherche effectuée dans de nombreuses archives paroissiales de la province de Vérone et de Mantoue et dans les archives historiques diocésaines de Vérone et de Mantoue, qui a mobilisé l'auteur pendant plusieurs années.

À la fin de la présentation, l'auteur ra répondu aux questions du public, qui pouvait également acheter le premier volume "Vendée et insurrections". Les trois volumes seront disponibles à la vente après la présentation sur le site de l'éditeur.
Pour l'occasion, une exposition de gravures d'époque provenant de la collection privée de Castioni et retraçant l'épopée de la guerre de Vendée sera organisée.







Paroles de Michel Onfray

 La Révolution française a tué deux Rois !

de Michel Onfray dans Valeurs Actuelles du 7 mai 2023


La Révolution française a tué deux rois, on le dit trop peu : Louis XVI, on le sait, par la guillotine, et son fils Louis XVII devenu roi de facto le 21 janvier 1793. Il le reste jusqu’à sa mort, le 8 juin 1795, après avoir été torturé pendant presque deux années, du 1er juillet 1793 à sa mort. Il a été maltraité, humilié, frappé, alcoolisé, menacé de mort, enfermé pendant six mois dans un cachot, interdit de contact avec les humains. Privé d’hygiène, il attrape la gale puis la tuberculose, on ne le soigne pas, il vit accroupi, il cesse de parler et meurt épuisé. À Antoine Simon, le cordonnier jacobin qui le garde et lui demande ce qu’il ferait si les Vendéens venaient à le libérer, il répond : « Je vous pardonnerais. » Et Simon : « Moi, je te tuerais. » Ce traitement inhumain et dégradant, voilà ce qu’est la pédagogie jacobine destinée à produire leur fameux homme nouveau. C’est l’homme ancien qui oppose le pardon à la haine révolutionnaire. Sa mort est celle du dernier homme, en effet. La plupart de ceux qui ont suivi pensaient le monde dans l’ombre du jacobin Simon…

J’aimerais tourner un film pour porter à la connaissance du plus grand nombre cette histoire passée sous silence dans le pays. Ce non-dit est pourtant généalogique du monde dans lequel nous sommes entrés après la Terreur, un monde dont nous ne sommes pas vraiment sortis…

05/05/2023

L'ouvrage de Gérard Guicheteau, Les 13 journées qui ont fait la Vendée, vient de paraître


Dans son dernier livre,
 Les 13 journées qui ont fait la Vendée, Gérard Guicheteau nous parle d’une Vendée qui n’est pas le département, mais la Vendée militaire de 1793. Une entité historique que personne n’attendait. Elle a nourri la réflexion de la plupart des instigateurs de soulèvements révolutionnaires. En Russie, les bolcheviks la citaient toujours en référence. Toute résistance à leur dictature était qualifiée de « Vendée blanche ». En Ukraine, Staline justifiait sa famine programmée en évoquant la terre brûlée ordonnée par la Convention et mise en œuvre par le général Turreau.

On a beaucoup écrit sur la Vendée, probablement trop et mal. Les a priori l’ont trop souvent emporté sur l’étude raisonnée, honnête des sources. Les mémorialistes, les érudits, les historiens de sensibilité « bleue » ont tout fait pour minimiser et même occulter les atrocités sans nom perpétrées au nom des immortels droits de l’homme, de la République une et indivisible. Ceux de racines ou de sensibilité « blanches » les ont mises en pleine lumière avec le risque de les surexposer.

En 1993, deux siècles après le soulèvement, les controverses, à forte connotation politique, étaient toujours aussi vives. Elles sont toujours là. D’un côté, un Raynald Secher qui, après avoir soulevé le lièvre, avec courage, a fini par faire un fonds de commerce de sa Vendée ultra-catholique ; de l’autre Jean-Clément Martin, néo-jacobin, qui poussivement a dû reconnaître l’extermination de masse instruite et exécutée tout en la mettant entre guillemets tout comme il le fait pour la « Terreur ». De son côté, égaré dans ses nuées, le pseudo historien Mélenchon poursuit de sa haine Vendéens et chouans (qu’il confond). Comme Jean-Paul Sartre, il juge parfaitement justifiée une des plus sanglantes répressions de notre histoire.

Et Guicheteau dans tout ça ? Ses lectures, ses références, ses réflexions ? Un gars des Mauges, instruit à l’école de la République. Avec de bonnes lectures, blanches et bleues, Mesdames de La Rochejaquelein, de Bouëre, Gontard de La Chevallerie, les républicains Bénaben, Savary, Kléber… Avec toujours sous le coude le « Chassin », cette collecte formidable de sources. Bref, une familiarité telle qu’elle lui permet de narrer en 13 journées les épisodes les plus cruciaux de la seule véritable guerre de Vendée. De la débandade du général comte de Marcé au pont de Gravereau près de Chantonnay, le 19 mars 1793, au massacre final de Savenay, les 23 et 24 décembre.

Partout, Guicheteau met en évidence le martyre des femmes pour ne pas oublier que la révolution jacobine fut la plus féminicide de toutes.

Notre homme est davantage qu’historien, il est écrivain. Un style qu’il n’a emprunté à personne. Une alacrité de ton inimitable. Des récits même les plus sombres, portés par une écriture sans fioritures qui va droit au but : montrer que le cours de l’histoire va rarement de A à Z, qu’il est parsemé d’aléas qui perturbent et même détournent son flux. La Vendée n’en est peut-être pas la meilleure illustration. Mais, vaincue de la façon la plus ignoble, elle continue à inspirer nos actes.

 Jean Heurtin

Gérard Guicheteau, Les 13 journées qui ont fait la Vendée, Cerf, 283 p., 22 euros.


Article communiqué par Henry Renoul, extrait de 

  • https://www.breizh-info.com/2023/05/05/219516/la-vendee-en-treize-journees/

Sortie du cercle Louis de Frotté le 1er mai

 Le cercle des Amis de Louis de Frotté s’est réuni à l’appel du général Louis de Frotté le 01/05/2023 à Saint-Jean des bois, fief de la chouannerie normande. 10h 30 sonna le départ de la troupe pour le bocage normand, sur les traces du général Louis notamment le début de son épopée normande.

En effet, Louis de Frotté prend officiellement son commandement en juin 1795. Il établit son quartier général au manoir de la Guyonnière. Il est rejoint par environ 400 hommes. Le cercle les Amis de Louis de Frotté a ainsi démarré son circuit par la visite de l’église de Saint-Jean des bois dans laquelle Michelot Moulin (lieutenant du général) fut baptisé. S’en est suivie une visite de la maison de Michelot Moulin, dont nous remercions vivement le propriétaire pour son chaleureux accueil. 

Manoir de la Guyonnière
L’immersion dans le bocage normand commence ensuite avec le début, en randonnée, de la première marche du général de Frotté. Après avoir salué le quartier général de la Guyonnière, le cercle s’est ensuite rendu au pont sur l’Egrenne (tout prêt du manoir) pour y évoquer une des premières fusillades entre blancs et bleus. 

Au détour des chemins, les Amis de Louis de Frotté arrivent à Saint-Christophe de Chaulieu pour y visiter l’église et y évoquer les faits d’armes du général dans le secteur. Recherche et découverte de la tombe d’un prêtre réfractaire dont l’épitaphe précise qu’il fut « exilé pour la foi ». 

Même les chouans les plus braves doivent se restaurer, ainsi un pique nique fut réalisé sur place. Après cette pause nécessaire, reprise de la randonnée pour Saint-Martin de Chaulieu. Un hommage fut rendu sur sa tombe à Monsieur de Chaulieu, préfet de la Restauration qui avait participé à une action chouannique dans sa jeunesse. Halte au panorama, point culminant de la région qui nous donna une vue circulaire sur tout le bocage à peu près préservé. 

Mais le cercle des Amis de Louis de Frotté n’était pas rassasié et réclamait plus d’aventures, ainsi la randonnée s’est poursuivie pour partir à Vengeons, toujours sur les traces de la première marche du glorieux Louis de Frotté. 

La randonnée s’est achevée à 19h00 après une longue marche. Soulignons que, hormis les étapes correspondant au trajet de Louis de Frotté, aucun circuit n’avait été préparé ni n’existait, mais nous avions nos cartes d’état-major et les organisateurs avaient quelque peu préparé le sujet. Il s’agissait d’une immersion totale dans le bocage normand, charge au cercle des Amis de Frotté de s’orienter et de réaliser l’itinéraire le plus direct et le plus sympathique (évitant le plus possible les routes et préférant les chemins creux et la campagne). 

L’aventure est à suivre car la marche de Louis de Frotté ne s’est pas arrêtée à Vengeons, ce qui implique que celle du cercle des Amis de Louis de Frotté va continuer. 



Maison de Michel Moulin


Les participants au dernier pèlerinage au cercle Louis de Frotté