Banderole

La prochaine publication du numéro double de Savoir 143-144-145-146 paraîtra fin Février 2024

29/05/2023

En Anjou les communes nouvelles : la fausse bonne idée ?

 En Anjou les communes nouvelles : 

la fausse bonne idée ?

Iris Bridier 27 mai 2023 Politique Société Boulevard Voltaire 

 

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Entre 2013 et 2019, l’Anjou a divisé le nombre de ses communes en deux, passant de 363 à 177, en les fusionnant. Ā l’occasion des dix ans de ces premières communes nouvelles en Maine-et-Loire, le Courrier de l’Ouest a mené l’enquête. Et il en ressort, malgré les « points positifs »  ou « un vrai choix d’avenir » dont se félicitent quelques-uns, pour autant, une amère expérience des habitants sur le terrain.

Dans une passionnante enquête réalisée ces derniers jours par le Courrier de l’Ouest titré « Le procès des communes nouvelles en Anjou », au regard des différents témoignages, le bilan de cette décennie de modernité semble un peu nuancé...  « Je trouve que le bourg a perdu de son âme. Il n’y a plus de Poste, plus de commerces... Celui qui a inventé ça, il aurait mieux fait de rester dormir ! » ; « Franchement, Mauges-sur-Loire, ça veut dire quoi ? » La distribution du courrier est devenue un vrai casse-tête : « Rien que sur-Chemillé-en-Anjou on a quatre rues Nationales ». Et le sentiment d’appartenance s'est évaporé : ainsi, la commune nouvelle de Gennes-Val-de Loire avec ses 145 km2 « a du mal à trouver son identité ». Certains déchantent : « Les trois maires ont fait ça entre eux, sans consultation des habitants. On nous a fait comprendre que c’était obligatoire et qu’on y gagnerait de l’argent . » déplore Maurice Barreau, ancien maire de Chavagnes-les-Eaux devenue Terranjou.

Car l’Anjou, terre d’histoire et de racines, de beaux châteaux et de vieilles vignes, de petits villages et de vivants hameaux, avait été la première à s’engager dans ce mouvement inexorable du progrès à tout prix : abandonner les antiques traditions et les noms ancestraux, repousser les trop proches limites et les vieilles contrées, épouser la modernité, devenir grand enfin, et plus gros et plus riche, avec à la clé les promesses de grasses subventions, de dotations d’État, d’équipements nouveaux. « Il y a aujourd’hui une mode, particulièrement dans les Mauges, qui consiste, au nom des ressources financières ou d’autres intérêts, à regrouper les communes en une commune nouvelle par paquet de dix, douze ou quinze. Les populations sont à peine consultées par des conseils municipaux souverains qui n’avaient pas été élus pour ça. La démocratie en prend un coup dans l’indifférence générale. » nous confie Henry Renoul, ex adjoint au maire à Saint-Christophe-du-Bois (49) et vice-président de la Vendée Militaire qui s'interroge : « Tous les saints disparaissent. Peut-on espérer vivre, dans quelques années ou décennies, sous un régime qui effacera ces contresens historiques et géographiques ? »

Morts aux bourgs ruraux, vivent les belles agglos ; oubliés paroisses et clochers, honneur aux communes nouvelles et aux hôtels de communautés ! En ces terres de l’Ouest, résistantes lors des guerres de Vendée, la Révolution venait enfin de s’achever : et les nouveaux noms que Thermidor n’avait pas su imposer, les voilà qui fleurissent sur les panneaux tout nouveaux tout gros. Fièrement, Bouillé Saint-Paul devient Val en Vignes, Argenton Château devient Argentonnay, Saint-Michel-Mont-de-Mercure se mue en Sèvremont...

Comme une brève de comptoir, avec un peu de Murray et un peu de Audiard. Car enfin tout est vrai. Une presse locale qui dit tout haut ce qu’aucun plateau ne dira même tout bas. Des élus cocus pas contents. Des habitants qui relèvent la casquette et retrouvent le parler des anciens. Peut-être faut-il y voir quelques raisons d’espérer ?


12/05/2023

Rappel à Dieu de Sylvette Coudreau

 Sylvette Coudreau, sœur de M et Mme Joël Coudreau, nos  fidèles adhérents, a été rappelée à Dieu le 10 mai dernier. Sa messe de sépulture sera célébrée par l'abbé Laurens et aura lieu, le 16 mai à La Chapelle Sainte-Marcelle et Sainte Cécile à Lisy-sur-Ourqc à 14h30. Une messe, offerte par la Vendée Militaire, sera dite le 15 mai par l'abbé Stéphane Boven, à Notre-Dame-du-Pé à 12h30.

Nous présentons à M et Mme Joël Coudreau, ainsi qu'à toute la famille de la défunte, nos biens sincères condoléances et l'assurance de nos prières.


Vendée Militaire

09/05/2023

La Vendée et les insurrections italiennes, par Valerio Castioni

 Le 15 avril, Valerio Castioni a présenté ses trois livres qui traitent du sujet de sa thèse de licence, à savoir la Vendée et les insurrections italiennes.

L'association culturelle il Castello di Ponti sul Mincio (Mantoue), organisatrice de l'événement, a demandé à Valerio Castioni de faire une présentation approfondie du sujet du premier volume, dans lequel il décrit la guerre de Vendée de 1793 et ses conséquences tragiques ultérieures.
Pour l'événement, l'idée était de présenter une petite exposition de gravures du XIXe siècle de sa collection privée sur les événements de Vendée et quelques photographies montrant les vitraux des églises vendéennes.
Bien que l'événement n'ait pas eu la publicité d'autres manifestations culturelles, un bon nombre de personnes ont assisté à l'exposition.

«Le samedi 15 avril 2023, à 18 heures, la Sala delle Colonne de Ponti sul Mincio (via G. Marconi, 30) accueillait la présentation du livre "Vendée e insurgenze. Un trou noir de la mémoire" de Valerio Castioni.
L'auteur, originaire de Ponti où il vit toujours, a décidé de présenter son premier ouvrage publié par Lulu, une maison d'édition à la demande, au siège de l'Association culturelle il Castello. Au cours de la soirée, il illustrait ses recherches sur les événements historiques survenus pendant la guerre de Vendée, dont le premier conflit a éclaté en mars 1793, lorsque la population du département français situé sur la côte atlantique s'est rebellée contre le gouvernement de Paris. Avec "Vendée et insurrections. Un trou noir de la mémoire", Castioni accompagnait les participants dans les méandres des événements fondamentaux de l'insurrection, en analysant également les insurrections qui se sont produites dans la région de Mantoue et dans les régions voisines.

Le sujet, divisé en trois volumes, est le résultat d'une recherche effectuée dans de nombreuses archives paroissiales de la province de Vérone et de Mantoue et dans les archives historiques diocésaines de Vérone et de Mantoue, qui a mobilisé l'auteur pendant plusieurs années.

À la fin de la présentation, l'auteur ra répondu aux questions du public, qui pouvait également acheter le premier volume "Vendée et insurrections". Les trois volumes seront disponibles à la vente après la présentation sur le site de l'éditeur.
Pour l'occasion, une exposition de gravures d'époque provenant de la collection privée de Castioni et retraçant l'épopée de la guerre de Vendée sera organisée.







Paroles de Michel Onfray

 La Révolution française a tué deux Rois !

de Michel Onfray dans Valeurs Actuelles du 7 mai 2023


La Révolution française a tué deux rois, on le dit trop peu : Louis XVI, on le sait, par la guillotine, et son fils Louis XVII devenu roi de facto le 21 janvier 1793. Il le reste jusqu’à sa mort, le 8 juin 1795, après avoir été torturé pendant presque deux années, du 1er juillet 1793 à sa mort. Il a été maltraité, humilié, frappé, alcoolisé, menacé de mort, enfermé pendant six mois dans un cachot, interdit de contact avec les humains. Privé d’hygiène, il attrape la gale puis la tuberculose, on ne le soigne pas, il vit accroupi, il cesse de parler et meurt épuisé. À Antoine Simon, le cordonnier jacobin qui le garde et lui demande ce qu’il ferait si les Vendéens venaient à le libérer, il répond : « Je vous pardonnerais. » Et Simon : « Moi, je te tuerais. » Ce traitement inhumain et dégradant, voilà ce qu’est la pédagogie jacobine destinée à produire leur fameux homme nouveau. C’est l’homme ancien qui oppose le pardon à la haine révolutionnaire. Sa mort est celle du dernier homme, en effet. La plupart de ceux qui ont suivi pensaient le monde dans l’ombre du jacobin Simon…

J’aimerais tourner un film pour porter à la connaissance du plus grand nombre cette histoire passée sous silence dans le pays. Ce non-dit est pourtant généalogique du monde dans lequel nous sommes entrés après la Terreur, un monde dont nous ne sommes pas vraiment sortis…

05/05/2023

L'ouvrage de Gérard Guicheteau, Les 13 journées qui ont fait la Vendée, vient de paraître


Dans son dernier livre,
 Les 13 journées qui ont fait la Vendée, Gérard Guicheteau nous parle d’une Vendée qui n’est pas le département, mais la Vendée militaire de 1793. Une entité historique que personne n’attendait. Elle a nourri la réflexion de la plupart des instigateurs de soulèvements révolutionnaires. En Russie, les bolcheviks la citaient toujours en référence. Toute résistance à leur dictature était qualifiée de « Vendée blanche ». En Ukraine, Staline justifiait sa famine programmée en évoquant la terre brûlée ordonnée par la Convention et mise en œuvre par le général Turreau.

On a beaucoup écrit sur la Vendée, probablement trop et mal. Les a priori l’ont trop souvent emporté sur l’étude raisonnée, honnête des sources. Les mémorialistes, les érudits, les historiens de sensibilité « bleue » ont tout fait pour minimiser et même occulter les atrocités sans nom perpétrées au nom des immortels droits de l’homme, de la République une et indivisible. Ceux de racines ou de sensibilité « blanches » les ont mises en pleine lumière avec le risque de les surexposer.

En 1993, deux siècles après le soulèvement, les controverses, à forte connotation politique, étaient toujours aussi vives. Elles sont toujours là. D’un côté, un Raynald Secher qui, après avoir soulevé le lièvre, avec courage, a fini par faire un fonds de commerce de sa Vendée ultra-catholique ; de l’autre Jean-Clément Martin, néo-jacobin, qui poussivement a dû reconnaître l’extermination de masse instruite et exécutée tout en la mettant entre guillemets tout comme il le fait pour la « Terreur ». De son côté, égaré dans ses nuées, le pseudo historien Mélenchon poursuit de sa haine Vendéens et chouans (qu’il confond). Comme Jean-Paul Sartre, il juge parfaitement justifiée une des plus sanglantes répressions de notre histoire.

Et Guicheteau dans tout ça ? Ses lectures, ses références, ses réflexions ? Un gars des Mauges, instruit à l’école de la République. Avec de bonnes lectures, blanches et bleues, Mesdames de La Rochejaquelein, de Bouëre, Gontard de La Chevallerie, les républicains Bénaben, Savary, Kléber… Avec toujours sous le coude le « Chassin », cette collecte formidable de sources. Bref, une familiarité telle qu’elle lui permet de narrer en 13 journées les épisodes les plus cruciaux de la seule véritable guerre de Vendée. De la débandade du général comte de Marcé au pont de Gravereau près de Chantonnay, le 19 mars 1793, au massacre final de Savenay, les 23 et 24 décembre.

Partout, Guicheteau met en évidence le martyre des femmes pour ne pas oublier que la révolution jacobine fut la plus féminicide de toutes.

Notre homme est davantage qu’historien, il est écrivain. Un style qu’il n’a emprunté à personne. Une alacrité de ton inimitable. Des récits même les plus sombres, portés par une écriture sans fioritures qui va droit au but : montrer que le cours de l’histoire va rarement de A à Z, qu’il est parsemé d’aléas qui perturbent et même détournent son flux. La Vendée n’en est peut-être pas la meilleure illustration. Mais, vaincue de la façon la plus ignoble, elle continue à inspirer nos actes.

 Jean Heurtin

Gérard Guicheteau, Les 13 journées qui ont fait la Vendée, Cerf, 283 p., 22 euros.


Article communiqué par Henry Renoul, extrait de 

  • https://www.breizh-info.com/2023/05/05/219516/la-vendee-en-treize-journees/

Sortie du cercle Louis de Frotté le 1er mai

 Le cercle des Amis de Louis de Frotté s’est réuni à l’appel du général Louis de Frotté le 01/05/2023 à Saint-Jean des bois, fief de la chouannerie normande. 10h 30 sonna le départ de la troupe pour le bocage normand, sur les traces du général Louis notamment le début de son épopée normande.

En effet, Louis de Frotté prend officiellement son commandement en juin 1795. Il établit son quartier général au manoir de la Guyonnière. Il est rejoint par environ 400 hommes. Le cercle les Amis de Louis de Frotté a ainsi démarré son circuit par la visite de l’église de Saint-Jean des bois dans laquelle Michelot Moulin (lieutenant du général) fut baptisé. S’en est suivie une visite de la maison de Michelot Moulin, dont nous remercions vivement le propriétaire pour son chaleureux accueil. 

Manoir de la Guyonnière
L’immersion dans le bocage normand commence ensuite avec le début, en randonnée, de la première marche du général de Frotté. Après avoir salué le quartier général de la Guyonnière, le cercle s’est ensuite rendu au pont sur l’Egrenne (tout prêt du manoir) pour y évoquer une des premières fusillades entre blancs et bleus. 

Au détour des chemins, les Amis de Louis de Frotté arrivent à Saint-Christophe de Chaulieu pour y visiter l’église et y évoquer les faits d’armes du général dans le secteur. Recherche et découverte de la tombe d’un prêtre réfractaire dont l’épitaphe précise qu’il fut « exilé pour la foi ». 

Même les chouans les plus braves doivent se restaurer, ainsi un pique nique fut réalisé sur place. Après cette pause nécessaire, reprise de la randonnée pour Saint-Martin de Chaulieu. Un hommage fut rendu sur sa tombe à Monsieur de Chaulieu, préfet de la Restauration qui avait participé à une action chouannique dans sa jeunesse. Halte au panorama, point culminant de la région qui nous donna une vue circulaire sur tout le bocage à peu près préservé. 

Mais le cercle des Amis de Louis de Frotté n’était pas rassasié et réclamait plus d’aventures, ainsi la randonnée s’est poursuivie pour partir à Vengeons, toujours sur les traces de la première marche du glorieux Louis de Frotté. 

La randonnée s’est achevée à 19h00 après une longue marche. Soulignons que, hormis les étapes correspondant au trajet de Louis de Frotté, aucun circuit n’avait été préparé ni n’existait, mais nous avions nos cartes d’état-major et les organisateurs avaient quelque peu préparé le sujet. Il s’agissait d’une immersion totale dans le bocage normand, charge au cercle des Amis de Frotté de s’orienter et de réaliser l’itinéraire le plus direct et le plus sympathique (évitant le plus possible les routes et préférant les chemins creux et la campagne). 

L’aventure est à suivre car la marche de Louis de Frotté ne s’est pas arrêtée à Vengeons, ce qui implique que celle du cercle des Amis de Louis de Frotté va continuer. 



Maison de Michel Moulin


Les participants au dernier pèlerinage au cercle Louis de Frotté