31/05/2015

le 14 juillet 2015 : Pèlerinage autour de Jacques Cathelineau

         Le premier pèlerinage organisé le 14 juillet en Vendée n'a pas eu lieu en 1993, comme l'a écrit récemment un blogueur, mais en 1989, c'est-à-dire quatre ans plus tôt. Ce jour-là, Jean Brochard conduisait un pèlerinage autour de Jacques Cathelineau, et la Vendée Militaire, guidée par votre serviteur, organisait un périple autour de "Monsieur Henri", Henri de La Rochejaquelein.
Rappelons que Jean Brochard avait adhéré à la Vendée Militaire dès sa création en 1976 (Nicolas Delahaye alias "Nicolas Stofflet" était bien jeune à cette époque-là), et qu'il anima pour notre association dix-sept veillées vendéennes, entre le 20 novembre 1976 et le 17 septembre 1978. Par la suite j'ai animé seul les veillées, parfois au rythme de deux (et même trois), par semaine.
La journée du 14 juillet 1989, obtint un grand succès, à Nuaillé, comme à Saint-Florent-le-Vieil, ainsi que le confirme le journaliste Jacques Boislève, dans un papier publié par le journal Ouest-France (15-16 juillet 1989). Jean Brochard  renouvela chaque année, cette journée avec plus ou moins de succès. Trop à dire sur ce sujet... De son côté, la Vendée Militaire organisa quelques pèlerinages, la plupart autour du Pin-en-Mauges, à l'occasion de l'anniversaire du rappel à Dieu de Jacques Cathelineau. Vous pouvez lire à ce sujet nos Lettres aux Amis de la Vendée Militaire. La publication de cette feuille s'arrêta lorsque la revue Savoir devint trimestrielle. 

Pélerinage le 14 juillet prochain.
         La Vendée Militaire a décidé de renouer, dès cette année avec la tradition du "pélé" du 14 juillet en Vendée. Avec la collaboration du Souvenir Chouan de Bretagne, nous vous proposerons dans les prochains jours un circuit autour de la vie de Jacques Cathelineau. Visite, notamment, des lieux prestigieux, mais aussi confidentiels, de l'histoire du premier généralissime de l'armée vendéenne. Nous espérons que vous viendrez très nombreux à ce pèlerinage.
Rappelons que la Vendée Militaire comptera 40 ans d'existence au mois de janvier prochain, et que son fondateur tomba dans le chaudron de la Vendée au mois d'octobre 1966, il y aura donc bientôt 49 ans... A cette époque, il était âgé de 19 ans.
Nous pensons que notre association a fait ses preuves : 205 "Veillées vendéennes", de très nombreuses "Journées " et "Promenades vendéennes", des sorties en outre-Loire ; des sorties autour de la chouannerie, en Craonnais et en Morbihan ; cinq voyages d'une douzaine de jours chacun, autour de la famille royale en exil (Venise, Goritz, Frohsdorf, Vienne, Brunnsee, etc). Elle a érigé des monuments, et posé près d'une centaine de plaques commémoratives, à la gloire de la Vendée.
Nous n'oublions pas notre revue Savoir, véritable magazine, salué par tout le monde pour son sérieux, aux antipodes des préoccupations de certains - vous voyez de qui je veux parler - qui nous abreuvent de textes lourds et indigestes, mais aux vertus répulsives et soporifiques qu'il faudrait saluer.
Dieu merci, l'histoire appartenant à tout le monde, et personne n'étant obligé de lire ces "pensums" qui, paraît-il, expliquent tout (?), mais qui, à coup sûr, n'apprennent rien... (le mot, hélas! n'est pas de nous, dommage...), nous préférons les auteurs - anciens et modernes -  qui nous font découvrir (sans philosopher à chaque page d'une manière "savante", "compliquée" et "oiseuse"), la véritable histoire de la Vendée, dans ses moindres détails et sans trahir l'âme du vieux pays. La vie est trop courte pour perdre son temps à lire des textes qui nous endorment.

Avec " l'âme à même semblance "
         C'est dans cet esprit-là que nous entendons reprendre, dès cette année, la tradition du pèlerinage du 14 juillet consacré à Jacques Cathelineau. Un "pélé" parfaitement vendéen et contre-révolutionnaire, pas une simple balade "entre copains", ou "l'occasion" de rentabiliser un fonds de commerce en jouant avec le sentimentalisme de certains. Un véritable pèlerinage au cours duquel nous aurons tous  "l'âme à même semblance", comme dit une chanson chouanne, avec celle de Jacques Cathelineau et de ses compagnons, sans "trafiquer" ou "bricoler" la mémoire vendéenne. Bien entendu, il y aura les cantiques et chansons chemineresses du temps de la grand'guerre.
Dominique Lambert de La Douasnerie
Vous trouverez le programme complet dans une très prochaine chronique, et dans le numéro 112 de la revue Savoir. Renseignements sur cette journée : 02.41.39.25.36 ou 06.61.17.09.70

Ouest-France 15-16 juillet 1989


29/05/2015

Rocheservière : les travaux de restauration...

Gérard-Marie Supiot
C'était le mercredi 27 mai dernier au cimetière de Rocheservière, nos amis Jean-Paul Retailleau, le plus ancien membre de la Vendée Militaire (36 ans d'association au compteur), et Gérard-Marie Supiot, commencaient les travaux de nettoyage de la tombe de Zacharie du Réau de La Gaignonnière, officier de l'armée royale et vendéenne d'Anjou, tué le 20 juin 1815 lors de la bataille de Rocheservière. Le 15 juin les travaux se poursuivront avec Jean-Paul Retailleau et Jean-Claude Perrettin. La nouvelle plaque commémorative pour le pont est arrivée en mairie de Rocheservière ce même 27 mai. La plaque pour l'église arrivera la semaine prochaine.

Tout sera donc prêt pour vous accueillir le 20 juin prochain. Venez nombreux!


Jean-Paul Retailleau et Gérard-Marie Supiot nettoyant la tombe de Zacharie du Réau

23/05/2015

Botanique royaliste

   Jean-Pierre Vibert (Paris 1777-1866), fils d'un marchand bonnetier, devint quincailler après son mariage, en 1805, et ne tarda pas à s'intéresser à la botanique. Cet admirateur de Napoléon I va devenir le spécialiste du rosier. Il créa au moins 600 variétés de roses; certaines sont considérées comme des "chefs d'œuvres horticoles". Avec la Restauration, il devint royaliste et créa, en 1818, la rose duchesse de Berry et, en 1829, la rose Marie-Antoinette. En 1835, il obtient la rose Duchesse d'Angoulême, montrant ainsi son attachement à la légitimité. En 1839, Jean-Pierre Vibert s'installa à Angers où il créa pour André Leroy, célèbre pépiniériste (né le 30 août 1801, jour de la saint Fiacre, patron des jardiniers, décédé le 23 juillet 1875), de nouvelles variétés de raisin. Mais à Angers, où il vécut douze ans, il s'occupa également, comment aurait-il pu faire autrement, de créer de nouveaux rosiers. En 1843, il créa Yolande d'Aragon et Charles d'Anjou.

Rose duchesse d'Angoulême
Rosier duchesse d'Angoulême
Chaque français devrait posséder ces rosiers-là dans son jardin.

22/05/2015

Louis-Henri et le championnat de France.

 Toutes nos félicitations à notre jeune adhérent Louis-Henri qui, pour sa première année en compétition VTT, arrive 14ème au classement général du championnat de France en individuel à Fruges le 21 mai. Nous lui souhaitons beaucoup de réussite dans ses futures compétions.






20/05/2015

L'écrivain Marieke Aucante sera parmi nous le 20 juin prochain à Rocheservière

 
Marieke Aucante est romancière et grand reporter à France Télévisions. Elle est l’auteur d’une quinzaine de romans, essais, nouvelles et pièces de théâtre.
Dans des genres très éclectiques, elle montre une prédilection pour les mondes clos et secrets dans un univers passionné.
Les insignes de Chevalier de la Légion d’honneur lui ont été remis en hommage à l’ensemble de ses œuvres et pour son engagement dans la formation des professionnels et des familles qui accompagnent les personnes en situation de handicap.
Elle est l’auteur de « Petit frère l’orage » paru en 2012 chez Albin Michel. Son dernier ouvrage paru en avril 2015 chez Salvator s’intitule « Moi Augustin, prêtre Martyr de la Révolution Française »  ; il lève le voile sur un pan d’histoire tombé dans l’oubli, la déportation des prêtres réfractaires sur les pontons en rade de Rochefort.

19/05/2015

Bonne chance à Louis-Henri !

     L'un des plus jeunes adhérents de la Vendée Militaire, Louis-Henri participera les 21 et 22 mai au championnat de France VTT. Beaucoup d'entre vous le connaissent puisqu'il a participé à de nombreuses manifestations de notre association. Louis-Henri, en Terminal S à Saint-Martin, à Angers, est le fils de notre président et de notre trésorière. Comme son établissement, encourageons-le.




Ceux dont nous allons célébrer la mémoire le 20 juin prochain. Aujourd'hui : Michel-Abel Poirier du Lavouër et Pierre-Jacques Devillers

  
Michel-Abel Poirier du Lavouër, né à Saint-Maurille d’Angers, le 5 mars 1781, fils aîné de Michel-François Poirier du Lavouër, conseiller du roi, « juge-garde au passage et mesurage des sels établi » à La Pointe de Ruzebourg (ou Ruzebouc), en Bouchemaine, et de Louise Denais de Cingé. Il eut pour parrain le sieur Goirand, receveur aux Ponts-de-Cé. Le 21 août 1809, à Rablay, il épousa Marie-Louise Bletteau, née à Rablay le 28 janvier 1791, fille de Louis-André Bletteau, notaire à Rablay, et d’Ambroise Macquin. En 1815, lors de la reprise d’armes, Antoine-Michel du Lavouër (cette terre est située à Bouchemaine, les Poirier en sont propriétaires depuis la fin du XVIIe s. . La maison est aujourd’hui rasée, et le domaine morcelé), fut nommé capitaine sous-adjudant-major dans la division de Beaupréau et fut tué le 20 (et non le 21) juin, d’après l’assertion de MM. Lhuillier, commandant en chef de la division de Beaupréau, Reyneau, Benoist et Séchet, officiers de cette division. Son acte de décès a été transcrit dans les registres de Rablay le 21 décembre 1815. Sa veuve, Marie-Louise Bletteau mourut en la même paroisse, le 17 septembre 1816. Une fille unique naquit de ce mariage : Marie-Victorine, née à Rablay le 4 août 1811, épousa à Angers, le 14 avril 1834, Auguste-Marie Levert, inspecteur des mines à Montrelais, né le 29 janvier 1797 à Saint-Mathurin, fils de Louis-Etienne Levert et de Marie Nicou, domicilié à Saint-Mathurin. Une fille naquit de ce mariage : Marie-Madeleine Levert, née le 7 avril 1837 à Vibraye (Sarthe), où son père était employé aux forges de cette localité. Elle épousa Julien-François Heurtebize, né à Evron (Mayenne), le 27 janvier 1825. Veuve et sans enfant, Victorine-Marie-Madeleine entra comme religieuse bénédictine au Calvaire d’Angers. Elle fut prieure de ce monastère depuis 1877 jusqu’en 1883, et depuis 1889 à 1895. En l’année 1896, elle fonda un couvent du Calvaire à Jérusalem sur le Mont des Oliviers, et c’est là qu’elle mourut le 17 octobre 1900. Il n’y a donc plus de descendant Michel-Abel Poirier du Lavouër.

   Pierre-Jacques Devillers. Notaire à La Romagne (Maine-et-Loire), fils de Charles-Laurent Devilliers et de Marie-Françoise Dugrosprez. Il avait épousé Marguerite-Anne Guignard, veuve de Pierre-Marc Trastour, mariée à Tiffauges le 13 mai 1783. Madame Devilliers mourut à La Romagne le 18 janvier 1820, âgée de 57 ans. Ce ménage n’a pas eu de postérité. Pierre-Jacques Devillers participa à la quatrième guerre de Vendée. Il fut nommé chef de bataillon de la deuxième subdivision de Montfaucon (colonel-Jules Desmelliers), en remplacement de Guignard, un sien parent sans doute. Il fut tué le 20 (et non le 21) juin 1815. Son acte de décès fut enregistré à La Romagne, le 16 juillet 1816, d’après une assertion de Legeay, commandant la 1ere subdivision de Montfaucon, du marquis de La Bretesche, commandant de la division de Montfaucon et du comte Charles d’Autichamp, Pair de France, commandant la 22ème division militaire.


14/05/2015

Ceux dont nous allons célébrer la mémoire le 20 juin prochain. Aujourd'hui : Zacharie du Réau de La Gaignonnière

Le comte Raoul du Réau de La Gaignonnière
et Dominique Lambert de La Douasnerie,
près de la Tombe de Zacharie du Réau.
     Zacharie du Réau de La Gaignonnière, né et baptisé en l’église Saint-Michel-du-Tertre à Angers, le 2 avril 1790.
En l’église Notre-Dame de l’oratoire, à Angers, il épousa, le 15 mai 1810, Eulalie-Jeanne Boucault de Melliant. Par ce mariage, la terre de Barot, en la Salle et Chapelle-Aubry, entra dans la famille du Réau.
Officier aux Gendarmes rouges de Louis XVIII, il suivit, en 1815, le roi à Gand où ce dernier le chargea d’une mission en Vendée. Il avait vingt-cinq ans. Revenu en Anjou, il participa à la quatrième guerre de Vendée et servit sous Charles d’Autichamp. Au cours de la bataille de Rocheservière, dans la déroute, il fut rejoint par des soldats bonapartistes qui le massacrèrent.
D’abord inhumé dans la fosse commune au cimetière de Rocheservière, il fut retrouvé plus tard par ses fils, Zacharie-Raoul et Paul, qui le reconnurent grâce à une particularité physique rare. Il avait, en effet, six doigts de pieds... Zacharie-Raoul et Paul du Réau lui firent élever une tombe dans le cimetière de Rocheservière, devant laquelle nous irons nous recueillir le 20 juin prochain. Son décès fut constaté par plusieurs officiers de la division de Beaupréau : Michel Reyneau, colonel, commandant la 1ère subdivision de Beaupréau ; Lhuillier, commandant en chef de la division de Beaupréau ; Tristan Martin, officier ; Trapard, officier ; de Romain. 

Plaque de la tombe de Zacharie
 Son acte de décès figure dans les registres du premier arrondissement d’Angers, à la date du 12 décembre 1815. Son fils Paul, né le 20 décembre 1813, épousa le 21 novembre 1837, Nathalie-Anne de Caqueray-Valolive, fille d’un député de Maine-et-Loire, et d’Anne Béritault de La Contrie (à La Jumellière). Paul mourut sans postérité au château du Plessis-Malineau à La Salle-de-Vihiers, le 15 octobre 1889. 

    L’actuel château du Plessis-Malineau a été reconstruit en 1842. L’ancien était occupée, en 1789,  par Charlotte de Girard de Charnacé, veuve de Pierre-Théophile de Morand. On sait que ce château fut témoin, en mars 1793, de la révolte des conscrits de la paroisse. La scène eut lieu dans une prairie proche du château. Un certain Buffard avait été le premier chef de ces révoltés. Un vitrail dans l’église de La Salle-de-Vihiers rappelle cet épisode.

    Zacharie-Raoul, aîné des enfants de Zacharie du Réau et d’Eulalie Boucault de Melliant, naquit à Angers le 17 novembre 1812. Il épousa, le 31 juillet 1839, en l’église d’Argenton Notre-Dame  (Mayenne), Marie-Thérèse de Quatrebarbes, née le 29 mars 1819, fille de Hyacinthe, marquis de Quatrebarbes, et de Catherine-Rosalie Gaudicher de Princé. Marie-Thérèse de Quatrebarbes était donc la nièce du célèbre comte Théodore de Quatrebarbes (1803-1871). Zacharie-Raoul mourut à Barot le 17 juillet 1902.
Château de Barot, par Charlotte du Plessis d’Argentré,
comtesse du Réau.
(reproduction interdite)
Conseiller général de Maine-et-Loire, il fut aussi membre du Comité royaliste de l’Anjou. Six enfants naquirent de l’union du couple Réau-Quatrebarbes. Trois d’entre eux furent zouaves pontificaux, maintenant ainsi l’idéal catholique et royaliste de cette famille : Zacharie (X Marie de Couessin du Boisriou), mort à Barot le 1er novembre 1925 : Maurice (xThérèse de La Rochebrochard), mort à La Groussinière le 20 mars 1923 ; Henry (x Gabrielle de La Maufreyere), décédé à Châtillon-sur-Sèvre, le 15 avril 1934, ancêtre du comte Raoul du Réau.
Notre ami,
le comte Raoul du Réau de La Gaignonnière,
chanteur d’opéra,
en discussion avec Charles Aznavour.
(reproduction interdite)

12/05/2015

Ceux dont nous allons célébrer la mémoire le 20 juin prochain. Aujourd'hui nous vous présentons Augustin de Cambourg

    
Augustin-Jean-Barthélemy de Cambourg, naquit au château du Marais, à Faveraye, le 1er novembre 1790, et fut baptisé le même jour par l’abbé Charles Péhu, ancien curé (depuis mars 1759, jusqu’en 1787, date à laquelle il résigna en faveur de son neveu), fils de « messire Barthélemy-Joseph-Augustin-Michel de Cambourg, et de dame Pauline-Modeste-Sophie de Jousbert. Nous connaissons bien le rôle de cette famille pendant la Révolution, grâce à  un premier article publié, il y a quelque temps dans Savoir ; un autre paraîtra bientôt et complètera nos premières recherches.

Augustin de Cambourg
1790-1815
Augustin (on l’appelait aussi Auguste), demeurait à Martigné-Briand, épousa à Angers, 1er arrondissement, le 24 février 1813, Emilie Gaudicher de Princé, 22 ans, née paroisse Saint-Michel-du-Tertre, le 7 mars 1790, fille de Jean-Marie Gaudicher de Princé et de Catherine-Perrine-Marie-Rosalie Cassin de L’Isle. Mme Augustin de Cambourg était la sœur de Mme Hyacinthe de Quatrebarbes. Augustin de Cambourg et Zacharie du Réau étaient donc cousins. Zacharie-François-René du Réau, 58 ans, assista au mariage d’Augustin de Cambourg. Il participa à la quatrième guerre de Vendée et fut nommé chef de bataillon dans la division de Cholet. Lors de l’affaire de Rocheservière, « il se porta en avant pour prendre part à l’action qui venait de s’engager, sur le bord de la rivière pour en défendre le passage aux troupes de Buonaparte. Après avoir résisté fort longtemps auprès du pont, il fut forcé de céder comme les autres braves. Il ne le fit qu’après en avoir reçu l’ordre, ce qui fut cause qu’il fut atteint d’un coup de feu et saisi par l’ennemi qui eut la cruauté de l’achever sur le champ de bataille » (certificat délivré à Neuvy, le 3 septembre 1815, par Ch. d’Autichamps et M.de Romain, major-général). Son décès fut enregistré à Angers (1er arrondissement), le 7 mars 1816. Le ménage Cambourg-Gaudicher de Princé eut au moins deux enfants : 1 - Louis-Antoine, né le 29 juillet 1814 à Angers, rue de l’Evêché. 2 - Augustine-Emilie, née le 25 janvier 1816 (enfant posthume), montée Saint-Maurice à Angers. Nous parlerons plus longuement d’Augustin de Cambourg dans un prochain numéro de Savoir. Il est l’ancêtre direct de notre président d’honneur, le vicomte Arnaud de Cambourg.

10/05/2015

Ceux dont nous allons célébrer la mémoire le 20 juin prochain. Aujourd'hui nous vous présentons Constant de Suzannet


Constant de Suzannet
  Constant-Jean-Baptiste-Pierre de Suzannet, comte de Suzannet (cousin germain des « messieurs de La Rochejaquelein »), né le 13 février 1772 (un peu plus de six mois avant « Monsieur Henri » né le 30 août), à La Chardière en Chavagnes-en-Paillers, fut l’un des principaux chefs de la campagne de 1815.  Il commandait le troisième corps de l’Armée Royale et Catholique.  Au matin pluvieux du mardi 20 juin, il fut « blessé mortellement » près « le village de Rocheservière ». Transporté par son ami Charles de La Roche Saint-André et par le colonel Paul-Pierre Bascher de l’Enfant (mort à La Chapelle-Basse-Mer, le 27 décembre 1853 ; son frère, Louis-Marie Bascher, était, pendant cette quatrième guerre de Vendée, premier commissaire des guerres dans l’armée de Suzannet ; il mourut à Redon, le 3 mai 1823, sans alliance), à la métairie de la Haute-Rivière où il fut accueilli par le métayer Jean Hervouët (1742-1831) et son fils Martin Hervouët (1777-1852), ancêtres de notre ami Joël Hervouët, bien connu des adhérents de la Vendée Militaire. Le successeur du général Charette fut déposé « dans une petite chambre, haute de six pieds environ et située sous les tuiles du toit », où il expira le lendemain, mercredi 21 juin, sur les cinq heures du soir, à l’âge de 42 ans. Son décès fut déclaré par Jean Hervouët père, âgé de 71 ans, et son fils Martin, trente-huit ans... Tous les deux laboureurs. L’acte de décès de M. de Suzannet précise que le défunt était « maréchal des camps et Armées de Sa Majesté très chrétienne, commandeur de l’Ordre Royal et Militaire de Saint-Louis ».

La Haute-Rivière
La lucarne, au-dessus de la porte,
éclairait la mansarde dans laquelle expira
Constant, comte de Suzannet.
(Photo J. Hervouët)
     Sept jours plus tard, les généraux Sapinaud, d’Autichamp et Auguste de La Rochejaquelein acceptaient les conditions du général Lamarque et signaient le traité de Cholet (28 juin 1815). Les anciens officiers de Suzannet, dans une protestation solennelle, refusèrent de déposer les armes.

     Au bout de plusieurs semaines, le corps du général Suzannet, d’abord enterré dans un petit bois derrière la ferme de la Haute-Rivière (un monument marque toujours l’emplacement de cette première sépulture), fut exhumé et transporté en l’église de Maisdon-sur-Sèvre où il fut de nouveau inhumé. Son éloge funèbre fut prononcé, le 3 septembre 1815, par l’abbé Courtois, curé de la paroisse et vicaire général de Nantes. Au dessus de son tombeau on éleva une pyramide qui fut enlevée en 1843, lors de la reconstruction de l’église, et transportée au presbytère de la paroisse où elle se trouve toujours.

Notre ami Joël Hervouët, près de la stèle marquant
la première sépulture du général de Suzannet

05/05/2015

20 juin 2015 : Bicentenaire de la bataille de Rocheservière

Journée organisée par la Vendée Militaire, en collaboration avec le comte Raoul du Réau de La Gaignonnière et le vicomte Arnaud de Cambourg, en l'honneur du général comte  de Suzannet, commandant l'armée vendéenne du Bas-Poitou, blessé mortellement à Rocheservière et décédé, le lendemain, à la Haute-Rivière, et en l'honneur également de quatre autres officiers vendéens tombés lors de cette bataille : Zacharie du Réau de La Gaignonnière, Augustin de Cambourg, Abel-Michel Poirier du Lavouër et Pierre-Jacques Devillers. En collaboration avec la mairie de Rocheservière, avec la participation de Marieke Aucante, grand reporter à France Television, auteur de Moi Augustin, prêtre martyr de la Révolution française, roman consacré aux Pontons de Rochefort (Salvator, éditeur) et de la troupe costumée : Les cœurs de chouans. En présence des princesses Gilone de Caraman-Chimay et Marie-Thérèse de Polignac.

Inscrivez-vous dès maintenant à cette grande journée de la mémoire.

Renseignements et réservations : 02.41.39.25.36



Le 6 mai : une conférence de l'abbé Pagès à Paris