12/12/2022

Aurait-on retrouvé les ossements du général Charette ?

 Presse Océan du 12 décembre 2022

Aurait-on retrouvé les ossements

du chef vendéen Charette à Nantes ?

Guerres de Vendée. La découverte récente d’ossements humains pouvant dater de la Révolution, avenue du Lavoir, à Nantes, relance la question de l’inhumation du chef vendéen Charette, exécuté place Viarme.

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Dessin de Charette, le bras en écharpe, juste avant son exécution. | IMAGE SAHNLVoir en plein écran

Presse OcéanÉric Cabanas avec Marianne DardardPublié le 11/12/2022 à 18h56

Nouvel épisode cet automne autour des Guerres de Vendée. Dans les années 1980 à Nantes, la réalisation des fondations d’un immeuble conduit à la mise au jour d’ossements humains rue Costes-et-Le Brix. Ainsi un coup de pelleteuse rappelle à notre mémoire un triste épisode de l’histoire de Nantes pendant la Révolution.

Le long de ce qui était à l’époque la route de Rennes, faute de places ailleurs pour inhumer les nombreux cadavres, un cimetière provisoire ​est créé à cet endroit. On peut conclure que ce cimetière a été utilisé de janvier 1794 à 1801-1802, écrit Léonide Leblouck dans le Bulletin de la Société archéologique et historique de Nantes en 1982. Un rapport de la commission de salubrité du 4 janvier 1794 fait état de douze charniers sur le site rassemblant un total de 8 000 cadavres. À l’occasion de la découverte d’ossements rue du Lavoir, l’énigme du destin de la dépouille de François-Athanase Charette, né à Couffé en 1763 et fusillé place Viarme le 29 mars 1796, est relancée.

L’un des grands mystères de la période révolutionnaire à Nantes

La dernière découverte en date cet automne est celle du squelette exhumé lors de travaux avenue du Lavoir à Nantes. Mais si le corps date d’un temps certain et a droit à une sépulture digne, encore faudrait-il en savoir davantage », souligne l’historien Jean-François Caraës, qui apporte un élément de réponse : ​« Il suffit de lire l’article publié par Léonide Leblouck au sujet du’’cimetière supplémentaire’’ de la route de Rennes. On y découvre qu’à l’emplacement et à proximité de l’avenue du Lavoir se trouvait un lieu de sépulture ouvert par la municipalité en 1794, pour y enterrer les corps de milliers de Vendéens que les cimetières nantais saturés ne pouvaient pas recevoir. Ce cimetière a « fonctionné » jusqu’au tout début du XIXe siècle. Et c’est aussi en ce lieu que se trouve le corps du général Charette que personne n’a ensuite cherché à retrouver. » Pour Jean-François Caraës,il faudrait donc examiner avec plus de soin les ossements découverts récemment, voir si les os du bras gauche ne portent pas de trace de fracture ».Car Charette avait été blessé lors de son arrestation. Les portraits dressés avant son exécution le montrent avec le bras en écharpe ? « On pourrait vérifier s’il n’existe pas de traces de brisure sur des côtes ou des vertèbres, témoignages d’une fusillade… » poursuit Jean-François Caraës. 

Et si l’on avait retrouvé Charette ? » s’interroge-t-il, relançant l’un des mystères de la période révolutionnaire. Léonie Leblouck rappelle que lorsque le général vendéen Charette est exécuté le 29 mars 1796, son corps est inhumé dans le charnier de la route de Rennes, un moulage de son visage étant réalisé le lendemain soir par le plâtrier Cazanne, qui en réalise un deuxième le 2 avril en présence de trois commissaires de police. En 1998, une plaque commémorative est installée rue du Lavoir, là même où ont été trouvés les ossements, le 2 décembre 2022. 



Des ossements humains retrouvés le 2 décembre 2022 à proximité

Le 2 décembre 2022, des ossements humains, dont un crâne, étaient retrouvés sur un chantier dans un immeuble de l’avenue du Lavoir, quartier des Hauts-Pavés à Nantes. Un maçon était tombé dessus, lors de travaux de réfection des caves. La scène avait été figée par la police. Examiné par un anthropologue, le squelette, datant d’avant les fondations de cet immeuble du XIXe siècle, serait là depuis des centaines d’années. « Il aura droit à sa sépulture », fait savoir le parquet. Par le passé, un squelette avait, semble-t-il, été trouvé dans le bâtiment voisin dans des circonstances similaires. Rendant hommage aux morts durant les Guerres de Vendée (1793-1796), une plaque de l’association « Souvenir vendéen » est visible au fond de l’avenue du Lavoir. « Près d’ici dans les carrières surnommées la fosse du chemin de Rennes, où furent enfouis les restes des milliers de victimes de la Révolution, a été déposé, au soir de son exécution, le 29 mars 1796, le corps du Général Charette », y lit-on


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Le général vendéen avait été fusillé place Viarme

Il était tombé sous les balles dans l’après-midi du 29 mars 1796 (ci-dessus la croix de Charette, place Viarme à Nantes). | ARCHIVES

Mémoire. Dans l’après-midi du 29 mars 1796, le général Charette, chef vendéen, tombe sous les balles du peloton d’exécution positionné place des Agriculteurs (aujourd’hui place Viarme). Quatre pavés de verre indiquent l’endroit où il est mort et un monument installé à l’ange de la place et de la rue Félibien rappelle l’événement. Charette avait été capturé six jours avant dans le bois de la Chabotterie. Emmené d’abord à Angers, il est conduit à Nantes par la Loire à bord d’une canonnière. Il est enfermé dans la prison du Bouffay avant d’être conduit à pied jusqu’à la place Viarme où l’attendent 5 000 hommes de troupes. Un peloton de 18 hommes est constitué. Charette demande à l’officier de ne pas faire feu avant qu’il n’en fît lui-même le signal. Il retire le bras gauche de son écharpe. La salve le fauche mortellement


Vaincre ou mourir :

après la découverte des ossements, Charette au cinéma le 25 janvier

 La Région a participé à hauteur de 200 000 € à la production du film « Vaincre ou mourir », sorti le 8 décembre en Pays de la Loire où il a été tourné, inspiré du spectacle du Puy-du-Fou sur Hervé de Charette.

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L’affiche du film « Vaincre ou mourir » consacré au général vendéen Charette | PUY DU FOU FILMSVoir en plein écran

Presse OcéanE.C.Publié le 12/12/2022 à 08h30

« Vaincre ou mourir », le film soutenu par la Région et tourné en Pays de la Loire a été présenté en avant-première nationale le jeudi 8 décembre dans 41 cinémas des Pays de la Loire avant une sortie nationale le 25 janvier 2023. Il est inspiré directement du spectacle Le « Dernier Panache » présenté au parc du Puy-du-Fou.

Ce long-métrage de Vincent Mottez et Paul Mignot est la première production originale de Puy du Fou Films, qui retrace l’histoire de François Athanase de Charrette.
Une sortie qui coïncide avec la découverte toute récente cet automne d’ossements pouvant dater de la Révolution, avenue du Lavoir, à Nantes. Découverte qui relance la question de l’inhumation du chef vendéen Charette, exécuté place Viarme.

+++ Aurait-on retrouvé les ossements du chef vendéen Charette à Nantes ?

Soutenu par la région

Le film a reçu une aide à la production de 200 000 € de la part de la Région des Pays de la Loire, en partenariat avec le CNC. Tourné quasiment en intégralité au Puy du Fou, Vaincre ou mourir a été conçu par son scénariste et coréalisateur Vincent Mottez comme une véritable fresque épique nous plongeant dans l’intimité de Charette. Une histoire écrite avec l’appui d’historiens comme Jean-Clément Martin, Nicolas Delahaye ou Anne Rolland-Boulestreau, experts de cette époque trouble de l’Histoire de France. La sortie nationale de ce long-métrage de 1 h 50 est prévue le 25 janvier 2023.

Au casting on retrouve Hugo Becker, Jean-Hugues Anglade, Rod Paradot (Molière 2016 du meilleur espoir masculin), Grégory Fitoussi, Gilles Cohen, Francis Renaud, Constance Gay…

Le film se déroule en 1793 : Voilà̀ trois ans que Charette, ancien officier de la Marine Royale, s’est retiré chez lui en Vendée. Dans le pays, la colère des paysans gronde : ils font appel au jeune retraité pour prendre le commandement de la rébellion. En quelques mois, le marin désœuvré devient un chef charismatique et un fin stratège, entraînant à sa suite paysans, déserteurs, femmes, vieillards et enfants, dont il fait une armée redoutable car insaisissable. Le combat pour la liberté ne fait que commencer…, indique la production.

Le tournage a impliqué près de 230 chevaux, un millier de cascadeurs, cavaliers, danseurs et escrimeurs et conduit à l’utilisation de 60 000 costumes.

Teaser vidéo et informations pratiques sur les séances avant-premières : https://www.vaincreoumourir.fr/