La revue Savoir de juin 1988 a publié dans un encart une étonnante pièce d'archives concernant un certain Jean Gerfaut, cité comme « le dernier témoin oculaire des massacres et des incendies accomplis par les armées de la Révolution ».
Baptisé le 27 février 1785 à La Poitevinière, Jean Gerfaut, fils de Jacques Gerfaut et Renée Angebault, est décédé en cette même paroisse, dans sa métairie de la Brissonnière, le 3 février 1881. Ce n'est pas son acte de décès qui nous interpelle ici, mais son acte de sépulture, daté du 5 février.
On peut y lire, en effet, une intéressante note qui nous apprend que Jean Gerfaut « était le dernier témoin oculaire survivant des massacres et des incendies accomplis par les armées de la Révolution en mil sept cent quatre-vingt-treize et mil sept cent quatre-vingt-quatorze dans cette paroisse de la Poitevinière ; qui lui-même au passage d'une colonne infernale avait été par trois fois arraché avec sa famille de la métairie de la Brunetière pour être fusillé et n'avait dû son salut qu'à la pitié de quelques soldats plus humains que les autres, lesquels, aux trois fois, firent rater leurs fusils. »
Source : Savoir n°21, juin 1988, page 76
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