11/01/2014

Ephémérides des 11 et 12 janvier 1794

11 janvier 1794

- Le chevalier Jean-Baptiste de Beauvollier dit Valiot, aide de camp de Lescure, natif de Beuxe, est guillotiné à Angers

Sainte Vendée

- Louis-Pierre Barat, né et baptisé à La Chapelle Saint-Florent, le 27 juin 1726. Prieur de Saint-Jean du Petit-Montrevault. Docteur en Théologie de l'Université d'Angers L'abbé Gruget disait de lui qu'il éait "l'un des prêtres les plus éclairés du diocèse". Professeur de Théologie, de 1762 à 1791. Curé d'Epiré (8/01/1762 au 1/02/1766). Membre de l'Académie des Sciences et Belles Lettres d'Angers, le 15/11/1769. Exerça plusieurs fonctions auprès du diocèse. Commissaire à la rédaction des cahiers de doléances du clergé. Refusa le serment. Interné au séminaire d'Angers le 17 juin 1792, puis à La Rossignolerie le 30 novembre de la même année. Délivré par les vendéens un an plus tard, le 17 juin 1793. Trouve refuge à Beaupréau puis à Cholet. Traverse la Loire avec l'armée vendéenne. Il est arrêté à Saint-Lambert-la-Potherie, le 5 décembre 1793. Il était déguisé en meunier, "portant sur lui les instruments du fanatisme" (Francastel, 6 décembre 1793). Comparait devant le Comité révolutionnaire le 7 janvier 1794, puis, le 11 devant la Commission militaire, qui le condamne à mort. Guillotiné le même jour, place du ralliement à trois heures du soir.
   Ses petits neveux possèdent toujours des livres de sa bibliothèque. Il était chanoine de Saint-Martin depuis le 2 août 1768.

Ce même jour, à Angers, on guillotine François Charon, laboureur du quartier Saint-Laud à Angers; Jean Bordet, laboureur également en Saint-Laud

Après avoir été battu à Saint-Fulgent par Joba, Charette se retire dans la forêt de Grasla.

Arrestation de plusieurs hommes à Saint-Etienne de Corcoué. Ils sont massacrés à Legé (Deniau, 1ère ed., t.IV, pp.131 et 132).

Dimanche 12 janvier 1794

Une fusillade au Champ-des-Martyrs
Première fusillade au Champ-des-Martyrs (aujourd'hui sur le territoire d'Avrillé, près d'Angers) : 105 personnes. Parmi lesquelles, Antoine Fournier. Né à La Poitevinière le 26 janvier 1736. En 1753 - l'année de la naissance de Stofflet - il exerce le métier de tisserand à Cholet. Il est arrêté en décembre 1793. Interrogé le 29 par le Comité révolutionnaire de cette même ville. On lui demande : "désaprouvez-vous la conduite de ces monstres de prêtres qui ont fait égorger nos frères?" Il répond : "Je ne crois pas que  les prêtres aient été capables de donner de mauvais conseils". On lui demande encore : "Vous êtes accusé d'avoir blâmé la conduite des républicains, en disant que l'on détruisait les croix de mission, etc?" Il répond courageusement : "Oui j'ai blâmé et je blâme la conduite de ceux qui jettent les croix de mission et profanent les vases sacrés".
On lui demande : "Vous souffrirez donc la mort pour la défense de votre religion" Réponse : "Oui". Sainte Vendée !

Une tombe du Champ-des-Martyrs
Le 1er janvier 1794, Antoine Fournier et 23 autres prisonniers furent envoyés à la Commission militaire à Angers. Interrogé le 8 janvier, il fut fusillé au Champ-des-Martyrs le 12 janvier. Béatifié le 12 février 1984. Son fils, Jean-Baptiste Fournier, vicaire à Saint-Christophe-du-Bois refusa le serment et fut déporté en Espagne. A son retour il reprit son poste à Saint-Christophe-du-Bois; nommé plus tard curé de Saint-Paul-du-Bois. Il devient curé du Voide le 1er août 1805, il y meurt le 16 septembre 1838. L'année précédente il avait donné sa démission de curé. Il eut pour successeur, son vicaire, le célèbre abbé Félix Deniau, historien des guerres de Vendée, à qui il avait donné les premiers éléments du latin.

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