Banderole

La prochaine publication du numéro double de Savoir 143-144-145-146 paraîtra fin Février 2024

04/06/2016

L’excès est insignifiant, sauf quand il s’agit du respect dû aux morts : il devient alors sacrilège

        On pouvait légitimement attendre des différences de propositions et d’appréciations dans la recherche d’un lieu pour assurer une digne sépulture aux ossements des Vendéens du Mans, différences de formes auxquelles les fidèles de l’épopée vendéenne nous avaient habituées depuis deux siècles.
     Mais on ne s’attendait pas à un déferlement de menteries, de contre-vérités, d’analyses historiques tronquées ou arrangées et même parfois de calomnies et d’attaques personnelles qui déshonorent leurs auteurs.
Il y a eu bien sûr celles émanant de petits blogueurs aigris, en difficultés avec leur conscience et vivant mal leurs reniements.
    Plus graves, celles qui viennent de personnalités émérites de la mémoire vendéenne, se compromettant avec le pouvoir en place « auquel il ne faut pas déplaire » et séparant les Vendéens d’aujourd’hui entre « les indulgents et ceux qui n’admettent pas les massacres ».
   Difficile de choisir son camp ! Affligeant enfin, les manipulations provenant d’historien diplômé dont la notoriété s’est constituée uniquement sur la Vendée Militaire, son épopée et son martyre.
Au Mans, une plaque posée en 1993, rappelle "l'Holocauste" - donc le génocide -
des Vendéens en cette ville au mois de décembre 1793
Réconciliation et pédagogie
       Nous ne le redirons jamais assez : les décisions ne leur appartiennent pas. Elles restent, selon la Loi, du domaine régalien de l’Etat. Les porteurs de projets proposent, l’Etat dispose. Et pour charpenter cette décision, les responsables du Ministère de la Culture procèderont à leurs propres analyses, basées sur les faits historiques, mais également sur le respect des règles administratives de conservation des restes humains, sur la capacité des porteurs de projets à faire de cette décision autant un acte pédagogique qu’un moment de réconciliation. Calomnies et manipulations de l’Histoire n’entrent pas dans les considérations de la DRAC.
Ceux qui, nombreux, ont accueilli avec enthousiasme la proposition de la chapelle du Mont des Alouettes et ont déclaré y apporter leur concours n’ont jamais émis la moindre critique sur les autres lieux proposés : Saint-Florent-le-Vieil ou les Lucs-sur-Boulogne. Et ils resteront de fidèles pèlerins de la mémoire en ces lieux emblématiques de la Vendée Militaire, quoique qu’il advienne.
Mais alors qu’eux-mêmes, leurs parents ou grands-parents ont participé à la restauration et à l’achèvement de la chapelle commémorative et assistaient à sa bénédiction épiscopale le 28 avril 1968, 252 ans après la mort du Père de Montfort, ils ont appris qu’il y avait erreur : cette chapelle était « royaliste » ce qui lui interdisait la possibilité de devenir le tombeau des Vendéens du Mans.
Jean-Paul II et le Pater de d’Elbe
Il y a là en effet une politisation inattendue : il fallait trouver quelque chose contre les Alouettes. On a donc appris « qu’il ne s’y était rien passé, que le langage des moulins était une invention récente (pas de documents), que la Duchesse d’Angoulême y était venu admirer le point de vue (en présence de 10000 survivants des Guerres de Vendée), que la chapelle n’était que commémorative de sa venue, donc royaliste, etc. ». On a trouvé quelques rassemblements royalistes, on s’est trompé sur les dates, on en a oublié, on a tronqué l’Histoire et on a inventé que « les Vendéens étaient indifférents au sort de cette chapelle ». Et pour faire bonne mesure on a attribué à Saint-Florent les vertus d’une « esquisse de réconciliation » à la grâce offerte par Bonchamps aux 5000 républicains en y ajoutant 4000 autres graciés de Fontenay-le-Comte cinq mois avant. A noter qu’on ne mentionne pas dans la démonstration le Pater de d’Elbée que le Pape Jean-Paul II n’avait pas oublié le 19 septembre 1996 à Saint-Laurent-sur-Sèvre devant les jeunes Vendéens. Alors qu’il s’agit là d’un vrai pardon !
Conclusion

Si la commission consultative avait désigné la chapelle du Mont des Alouettes en répandant mensonges et calomnies sur les autres sites, nous aurions aujourd’hui mauvaise conscience de notre victoire. Cela nous a été épargné. Nous poursuivons donc, sereinement, notre travail de mémoire et de respect à l’égard de nos ancêtres en leur préparant une sépulture chrétienne qui rassemblera tous les Vendéens.   
                   
                                                                                                                         Henry Renoul

1 commentaire:

  1. J'aurais voulu l'écrire!
    "Laissez les morts enterrer les morts"... (M 8.22)

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