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Jean-Christophe Mênard, le directeur des Editions Pays et Terroirs (Place de Rougé, 49 300 Cholet), a eu la bonne idée de rééditer deux petits ouvrages mais de grande importance.
L'un de Paul Legrand (proche parent d'Henri Bourgeois), auteur d'une excellente monographie consacrée à La Gaubretière, paroisse connue de tout le monde pour son extraordinaire dévouement à la cause catholique et royale et pour le sacrifice de sa population.
Un martyrologe qui fait froid dans le dos. Cette étude de Paul Legrand est intitulée Notes historiques sur la paroisse de La Gaubretière. La première édition avait été publiée par la Vendée historique de février 1906 à août 1907. La même année un tirage à part était proposé au public (Luçon, imprimerie Bideaux, 1907, in12, 316 p., avec une carte).
L'ouvrage fut très vite épuisé et devint introuvable même chez les bouquinistes. C'est pourquoi mon ami Yves Grobert (†), grand amoureux du Poitou, me confia quelques jours son exemplaire afin de le photocopier. En 1983, un éditeur choletais en proposa une réédition qui fut bientôt épuisée. La nouvelle édition, très soignée par Jean-Christophe Mênard, est une aubaine pour les amoureux de la Vendée.
Ce livre, en effet, offre des précisions très utiles sur certains officiers vendéens : le mariage de M. d'Elbée à Landebaudière chez le marquis de Boisy; des notes sur Jacques Forestier, le commandant Sauvageot (le bleu devenu blanc), Sapinaud de La Rairie, Marie Lourdais, André Duchesne, etc. Il donne une quantité d'anecdotes.
Voici, par exemple, Michel Caillou (et non Caillon). Son histoire rappelle celle de "l'évêque" d'Agra. Né à Pugny, au diocèse de Toul, le 21 décembre 1752, d'un père commissaire aux saisies, Michel Caillou est ordonné prêtre. On le trouve, plus tard, chanoine de Saint-Laude d'Angers. Le 13 septembre 1783, il devient curé des Rosiers-sur-Loire. La Révolution arrive, il prête serment à la Constitution civile du clergé le 30 janvier 1791 et reste en fonction jusqu'au mois de juin 1793. S'est-il rétracté ? Nous l'ignorons. En tout cas, il suit les vendéens lorsque ces derniers quittent Saumur. Le voici, fin juin 1793, aumônier de l'armée du Centre. Avant le 3 septembre de cette même année, il fait un mariage à La Gaubretière. Mais le faussaire est bientôt démasqué et le mariage est annulé le 3 septembre. En effet, précise une note, "le dit [Caillou], curé jureur des Roziers, n'avait aucun pouvoir". A ce mariage avaient assisté plusieurs officiers vendéens : le général de Sapinaud, Jacques Vaugirard, Jacques Forestier et quelques autres.
Bien entendu, Paul Legrand n'oublie pas les massacres de La Gaubretière. Ce livre est bourré d'informations puisées aux meilleures sources de l'époque. Cet "immanquable" doit être conservé précieusement dans vos bibliothèques.
Par exemple, auprès de la monographie de Chavagnes en Paillers du très regretté Amblard de Guerry. C'est un livre qui sent bon le terroir, la moisson et la terre fraichement retournée.
Par exemple, auprès de la monographie de Chavagnes en Paillers du très regretté Amblard de Guerry. C'est un livre qui sent bon le terroir, la moisson et la terre fraichement retournée.
En 2016, les Editions Pays et Terroirs avaient déjà proposé la réédition du témoignage de Jacques Moquereau de La Barrie : Mes trois mois de prison dans la Vendée. Cette parution nous avait échappé à l'époque, mais il n'est jamais trop tard pour bien faire... Aux admirateurs de l'épopée des "chevaliers en sabots", comme les appelait N. Gaignet, nous signalons avec plaisir ce texte qui avait été publié par Gustave Bord (1852-1934), dans la Revue de Bretagne et la Vendée (1882, t.II, pp. 5 à 28 et 133 à 145) et proposé la même année, en tirage à part, sous le titre Mémoires d'un capitaine des volontaires de Sillé-Le-Guillaume, envoyé en Vendée en 1793, Nantes, Forest et Grimaud, 1882, 55 p)
En choisissant ce témoignage, pour enrichir le catalogue de sa maison d'édition, Jean-Christophe Mênard a eu la main heureuse. Ce témoignage est unique. Il est même indispensable pour étudier le comportement des vendéens envers leurs prisonniers. Document de poids pour l'histoire du passage de la Loire. Vous pourrez rapprocher ce témoignage de celui de Joseph Clémenceau, un "pataud", Le prisonnier de la Vendée, manuscrit écrit en 1825 et publié par l'abbé François Uzureau dans L'Anjou Historique (novembre 1907 et janvier 1908), et dans La Revue de Lille en 1913 (tirage à part, Arras, 1913). Hervé de Lorgeril avait réédité ce texte en mai 1968, sous le titre, Le prisonnier de la Vendée (13 mars - 9 octobre 1793). Récit vécu de Joseph Clémenceau suivi de biographies et d'anecdotes (Clisson, Imprimerie Souchu). Cet ouvrage est depuis longtemps épuisé. Les Editions Pays et Terroirs et Jean-Christophe Mênard ont encore du pain sur la planche...
Jacques Moquereau de La Barrie, Mes trois mois de prison en Vendée, 12 euros (plus port).
Paul Legrand, Notes historiques sur la paroisse de La Gaubretière, 15 euros (plus port).
Paul Legrand, Notes historiques sur la paroisse de La Gaubretière, 15 euros (plus port).
Pays et Terroirs, 65 place de Rougé 49 300 Cholet
Dominique Lambert de La Douasnerie
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