Jean-Auguste Moutardeau, le gardien du tombeau vide de Napoléon
Placard Royaliste annonçant la mort de Bonaparte (Recto) |
Cet angevin, fils et petit-fils de charpentier, était né à Corné le 17 février 1834. Il s'engagea dans le 3e régiment du génie basé à Metz, en 1855. Il avait 21 ans. Le 1er mars 1859, le capitaine Eugène-François Masselin et sa femme, "le garde du génie Jean-Claude Maréchal et quatre sapeurs arrivèrent à Sainte-Hélène pour être les gardiens du tombeau de l'Empereur Napoléon Ier. Jean-Auguste Moutardeau était l'un de ces quatre sapeurs. On sait que Logwood House et la vallée du tombeau appartenait à la France depuis le 7 mai 1858 et que le premier " commandant des résidences impériales de Sainte-Hélène" fut Nicolas Martial Gauthier de Rougemont. On sait aussi que les cendres du vainqueur d'Austerliz furent ramenées en France en 1840 et furent inhumées à l'Hôtel des Invalides le 15 décembre de cette même année.
En 1861, deux des quatre sapeurs, Auguste Moutardeau et Lucien Morilleau (né en 1835 à Mormaison) demandèrent à rester à Sainte-Hélène. Tous les deux voulaient s'y marier "et y fonder une famille". Moutardeau devint alors "sous-gardien du Val Napoléon".
Jean-Auguste Mourtardeau épousa à Jamestown, le 20 avril 1861, Marguerite-Louise Sherrard. Cette dernière décéda sans postérité le 11 février 1866. Moutardeau se remaria avec Jeanne-Ellen Dowling qui lui donna trois filles. Il mourut à Jamestown le 24 avril 1873. Sa petite-fille, Mme Marcel Papin, née Isoline Clerc, d'Angenton-Château (veuve d'un industriel angevin), fit partie des 1300 passagers qui participèrent à la croisière impériale sur le paquebot France du 6 au 29 avril 1969, année du deuxième centenaire de la naissance de Napoléon Bonaparte. Mme Papin faisait ce voyage dans l'espérance de retrouver la tombe de son ancêtre. Ses recherches furent vaines, malgré les conseils du célèbre historien André Castelot (Courrier de l'Ouest du 9 mai 1969) qui publia cette année-là son Bonaparte et son Napoléon dont les tirages furent phénoménaux. La séance de signatures qui eut lieu à Angers attira un public considérable. André Castetelot est aussi l'auteur d'un récit de la croisière de 1969 ( Le livre de Sainte-Hélène, Solar, 1969) A la fin de l'année 1967 et au début de l'année 1968, il avait déjà accompagné les "midships" du porte-hélicoptères Jeanne d'Arc à Sainte-Hélène. Il donna le récit de cette expédition dans France-Soir à partir du 28 décembre 1967 au 4 janvier 1968. Deux mois avant paraissait, entre le 4 et le 11 mars, chez le libraire Nicolas, Les Méditations de Lamartine. Ouvrage qui fit l'effet d'une bombe dans le monde littéraire. Quelqu'un s'cria : Enfin de la poésie!
Sur Moutardeau on pourra lire un article très intéressant dans Le Closier, bulletin de l'Association généalogique de l'Anjou, n° 163, avril 2018, pp. 45 à 47, avec une photo du sous-gardien
D.L.
Bonjour, Jean Auguste Moutardeau est mon ancêtre. Comment avoir accès à Le Closier, bulletin de l'Association généalogique de l'Anjou, n° 163, avril 2018, pp. 45 à 47, avec une photo du sous-gardien ?
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