Michel Vincent, passionné par l’histoire locale, quitte la présidence de l’Association patrimoine et culture (APEC). Entré dans l’association en tant que membre 2001, il en a été le président pendant dix ans.
Comment l’APEC est-elle née ?
Michel Vincent : « L’association a été créée en 1993 à l’occasion du bicentenaire de la mort de Jacques Cathelineau. Une grande fête avait été organisée autour du remplacement de la statue, place de l’église. C’était une volonté communale, il fallait sauvegarder le patrimoine local et le valoriser. C’est la raison pour laquelle il avait été décidé que le maire serait président de droit de l’association, afin d’en garantir la pérennité vis-à-vis de la famille Cathelineau, des collectivités, du Conseil général qui avaient participé au financement de la statue. En 2006, le maire de l’époque Christian Plard m’a proposé la présidence, en tant que membre du conseil municipal. Intéressé par le sujet, j’ai accepté. Je faisais partie de l’association depuis 2001 et j’étais délégué à l’office du tourisme depuis la même date. »
Quel est le but de l’association ?
« Le but de l’APEC est de maintenir la mémoire de l’histoire locale. Nous nous efforçons de la faire vivre.
Lorsque j’ai pris la présidence, nous avons négocié avec la municipalité une convention portant sur du temps de secrétariat, le devenir des archives, la présence d’élus du conseil municipal dans le conseil d’administration, la présence du maire comme membre de droit. Aujourd’hui, avec la création de la commune nouvelle, je m’interroge et je m’inquiète. Que va devenir tout cela ? La convention n’a pas été dénoncée mais elle n’a pas été appliquée, nous manquons donc de temps et de personnel pour mener à bien nos projets. Que va devenir le musée qui a besoin d’une rénovation ? Qui sont nos interlocuteurs ? Nous nous posons beaucoup de questions. »
Quelles ont été vos principales actions ?
« J’ai participé en tant que membre à une grande fête en 2002 et à une autre en 2009 pour fêter le 250e anniversaire de la naissance de Cathelineau. Il y a eu la visite des vitraux et du musée. Nous avions obtenu de la part de la famille la présentation du brevet du Généralissime. Nous avons également collecté des témoignages d’anciens du Service du travail obligatoire (STO) qui ne sont pas exploités pour le moment, c’est en réserve. J’aurais aussi souhaité, si nous étions plus nombreux, faire plus de recherches sur le patrimoine, notre histoire locale, le théâtre par exemple qui a été très important au Pin. »
Sur quoi l’association travaille-t-elle actuellement ?
« Nous allons proposer une rétrospective sur le thème de l’agriculture, en remontant 100 ans en arrière. Nous avons recueilli le témoignage de 17 agriculteurs retraités. Il nous reste à mettre les éléments en forme, à faire le lien entre le passé et le présent et éventuellement à imaginer une projection sur l’agriculture de demain. Il nous faut trouver les bonnes personnes. C’est un chantier qui est en cours depuis deux ans. Nous pensions présenter notre travail aux Journées du patrimoine 2017 mais nous sommes obligés de reporter d’un an. Aux prochaines Journées du patrimoine les 16 et 17 septembre, nous allons proposer une rétrospective, avec le concours du cinéma de Beaupréau, sur le Petit Anjou qui passait dans la commune. Nous nous penchons également sur la commémoration de l’armistice 1918. »
Courrier de l'Ouest du 4 avril 2017
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Courrier de l'Ouest, 2 mai 2004 |
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