24/09/2017

La Révolution et la Vendée à la Une cet été


Est-ce le manque d’imagination des journalistes ou au contraire l’urgente nécessité de revisiter cette page de notre histoire qui conduit les hebdomadaires à titrer « l’Eglise dans la tourmente des Guerres de Vendée » (L’Homme Nouveau), ou « Les fantômes de la Révolution française » (Le Point) ou « Le Cardinal Sarah en Vendée » (Famille Chrétienne) ?
Inimaginable il y a quarante ans ou même vingt ans. Les dossiers présentés dans ces hebdomadaires auraient été retoqués par les rédacteurs en chef qui auraient craint l’accusation de réactionnaires ou de révisionnistes de l’histoire officielle régnant dans les élites intellectuelles de l’époque.  
      Souvenons-nous de l’hostilité qui a entouré Reynald Sécher lors de la sortie de son « Génocide franco-français », de la façon dont Philippe de Villiers, créateur du Puy du Fou, a été traité pendant sa carrière politique nationale (le chouan du bocage), y compris en Vendée. Même le pape Jean-Paul II, en visite à Saint-Laurent-sur-Sèvre, avait été censuré de ses propos magnifiant la geste vendéenne et chrétienne dans la revue du diocèse de Luçon ! 
Et pourtant, sans excès et avec pédagogie, menés par des historiens au delà de tout soupçon de favoritisme, les colloques de l’Institut catholique d’enseignement supérieur de La Roche-sur-Yon (1993, 1996, 1999) ont ouvert la voie d’une recherche historique apaisée. Et pourtant, le 25 septembre 1993, en inaugurant le Mémorial de Vendée, le grand Soljenitsyne est venu nous rappeler, et le rappeler au monde entier, que « la roue totalitaire qui a broyé la Russie et l’Europe de l’Est avait fait ses premiers tours en Vendée, en 1793 et 1794 ».
Puis les idéologues robespierristes (ça existe encore !) se sont tournés vers d’autres préoccupations historiques, d’autres comptes à régler, poursuivant épisodiquement leurs lancers d’escarmouches haineuses. Pendant ce temps, autant dans l’Eglise que chez les juristes et historiens consciencieux, le travail de documentation, de réflexion, de comparaison avec d’autres périodes, se poursuivait et donnait des fruits. Il faut bien sûr citer le « Vendée 1793-1794 » de Jacques Villemain qui prouve juridiquement le génocide vendéen. Notons qu’il n’est pas, pour l’instant, contredit. A signaler aussi le travail déterminant de la « Vendée Militaire » dirigé par l’ami Dominique Lambert depuis quarante ans !
Il faut surtout citer le Cardinal Robert Sarah, numéro trois du Vatican, qui vient de donner à la Vendée Militante, le 12 août 2017, à l’occasion du quarantième anniversaire du Puy du Fou, une véritable raison d’être fier de l’épopée, d’honorer le courage des martyrs vendéens et de suivre leur exemple : « nous sommes tous spirituellement des fils de la Vendée martyre ! Nous nous devons d’être fidèles à cet héritage ! ». Puis, comparant la révolution aux temps présents marqués par la volonté destructrice de la cellule de base de la société : «  Les familles sont devenues comme autant de Vendée à exterminer ! »
En conclusion et devant l’Anneau de Jehanne d’Arc, le Cardinal Sarah donne aux Vendéens et à tout chrétien une mission dont nous devons être particulièrement fiers : « C’est désormais dans le cœur de chaque famille, de chaque chrétien, de tout homme de bonne volonté, que doit se lever une Vendée intérieure ! Tout chrétien est spirituellement un Vendéen ! Prions pour qu’une puissante et joyeuse Vendée intérieure se lève dans l’Eglise et dans le Monde ! »
Alexandre Soljenitsyne et le Cardinal Sarah, grandes consciences des XXe et XXIe siècles ont donné en Vendée, à vingt-cinq ans d’écart, le message de civilisation, d’espérance et de grandeur chrétienne, message qui réchauffe nos cœurs vendéens et que nous nous engageons à transmettre : « Semper fidelis !»

Henry Renoul

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