Le 18 novembre prochain en église du Fuilet, création d'une œuvre musicale originale : Vents Rebelles
VENTS REBELLES
1793-1794 Les vendéens en résistance face à l'avancée des « bleus ».
Gérard LEGOUPIL
Quand j’ai quitté la Normandie pour m’installer dans les Mauges il y a dix ans, je
ne connaissais que peu de choses des Guerres de Vendée, seulement quelques
lignes dans les livres scolaires. J’ai découvert cette histoire à travers des
lectures, des rencontres et aussi grâce aux nombreux éléments de patrimoine
bâti qui en témoignent encore aujourd’hui. J’ai ainsi appris que, dans mon petit
village de la Boissière, les colonnes infernales étaient passées début 1794,
massacrant des dizaines de personnes, semant la tristesse et la désolation. J’ai
voulu en faire une musique à programme.
Explication de l’œuvre :
« Vents Rebelles » sera interprétée par l’ensemble Circonstance sous la direction du
compositeur. La formation est composée de : flûte, hautbois, cor, basson, 2 trompettes,
trombone, contrebasse et percussions.
Durée de l’œuvre : 12 minutes.
La création aura lieu dans l’église du FUILET le 18 novembre 2017
(Interprétation libre de scènes des guerres de Vendée.)
Printemps 1793. Après la mort du roi, l’armée recrute des soldats pour pacifier certaines
régions qui se révoltent. Ce sont les républicains dits les « Bleus ». En Vendée, les villages
s’organisent. Les paysans, encadrés par des personnalités locales, forment des petites armées.
Les Vendéens sont les « Blancs ». Les affrontements seront terribles. De victoires vendéennes
en défaites, les « Blancs » résistent mais ont des difficultés à s’organiser. Sur ordres de leurs
supérieurs, les « Bleus » vont massacrer la population.
ANALYSE :
La terreur sévit à Paris et dans les grandes villes. L’armée républicaine se prépare. Musique
sombre, sinistre.
En Vendée, dans un village, c’est l’insouciance, la fête bat son plein, les habitants dansent. La
danse est interrompue par une sonnerie de trompette annonçant la présence des bleus qui
avancent avec leur marche jouée au trombone.
Le peuple est inquiet et tente de se rassembler. L’espoir arrive, les habitants se regroupent. La
sonnerie des blancs éclate au cor. Puis c’est la marche pleine d’espoir des vendéens (en
majeur).
Le ciel s’obscurcit. L’armée des bleus approche. Le basson, puis le trombone déroulent des
mélodies inquiétantes. Les sonneries vont se succéder, de plus en plus proches.
C’est l’affrontement. La bataille est terrible.
Les vendéens sortent victorieux (marche des blancs). Tout à leur joie, ils ne se méfient pas des
bleus qui s’approchent dangereusement.
Nouvelle bataille. Les blancs subissent cette attaque. Malgré une réaction qui leur fait espérer
la victoire, ils s’écroulent.
La trompette reprend la marche des bleus, ponctuée par des interventions des blancs qui
réagissent et vont se jeter dans un nouveau et dernier combat acharné. Malgré une résistance
importante, les blancs sont vaincus.
Marche funèbre : Marche des blancs, lente (en mineur) par le basson. Les Vendéens avancent,
démunis. Leurs instruments se taisent les uns après les autres... La marche est interrompue
par une colonne infernale. Un groupe de bleus fait irruption dans un village qu’il brûle. Les
habitants sont massacrés. La marche reprend, il ne reste que le basson et le hautbois s’arrête. Les cuivres le remplacent.
La pièce se termine par le basson, seul. Le trombone redonne le début de la marche des
bleus... point final.
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